jeudi 16 octobre 2008

Drogue, megadancings: Venez et Voyez !

Le député fédéral Jean-Luc Crucke interpelle le Ministre de la Justice, Jo Vandeurzen dans une question parlementaire et exhorte les ministres à descendre sur le terrain pour se rendre compte de la navrante réalité.


« Combien de morts et de victimes innocentes faudra-t-il encore sur les routes du Hainaut Occidental pour que les autorités fédérales mènent une guerre à cet état de non droit ? » interroge le député.
Combien de jeunes devront-ils encore être intoxiqués par les démons de l'alcool et de la drogue avant que les autorités fédérales et communautaires décident d'agir en concertation pour éveiller et prévenir les esprits les plus faibles ? Quand nos ministres descendront-ils sur place pour constater la réalité du terrain et soutenir policiers et magistrats qui osent encore braver le monde de la nuit ? »

Telles sont les questions que pose le député au Ministre de la Justice Jo Vandeurzen dans une question parlementaire inscrite la semaine prochaine à l'agenda de la Chambre.

1 sur 3 !

A l'origine de ce coup de gueule, les résultats de l'opération de répression anti-drogue menée le12 octobre dernier, par la police de la zone Bernissart-Péruwelz. Accompagnée de spécialistes de maîtres-chiens et d'un matériel sophistiqué, les alentours de la discothèque « Le Cube » furent quadrillés.
Les résultats sont édifiants et attestent de l'ampleur du phénomène : 1 conducteur sur 3 avait consommé de l'alcool ou de la drogue, quand ce ne sont pas les deux ensemble.


A quand une politique concertée, réfléchie et organisée ?

« Vu le laxisme qui y sévit, les mégadancings sont de véritables bombes à retardement où alcool et produits stupéfiants ne font que trop bon ménage. » constate Jean-Luc Crucke.
A plusieurs reprises, au sein de la Commission de la Justice et de l'Intérieur, le député libéral a déjà dénoncé le danger que constituent, sur le territoire du Hainaut Occidental, les dancings et mégadancings dont les heures d'ouverture et de fermeture coïncident avec des cycles contraires à la nature humaine.

« Les autorités judiciaires et policières de terrain font un travail remarquable pour tenter d'endiguer ce fléau, mais face à ce qu'il convient réellement d'appeler un tsunami, c'est une réelle politique concentrée, réfléchie et organisée dont notre sous-région a spécifiquement besoin » conclut Jean-Luc Crucke .

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2 commentaires:

À 27 janvier 2009 à 23:02 , Anonymous Anonyme a dit...

Il est grand temps de se pencher sur cette triste situation ! A quand des sanctions et fermeture pour suspicions de drogue dans les méga-dancing ? Profitons du procès de ces "tueurs" du jeune Antoine, décédé en 2006 à la bush pour alerter l'ensemble de nos dirigeants, les seuls qui peuvent faire changer les choses !!!
Chers politiciens, la balle est dans votre camp ! Assumez vos responsabilités !

 
À 29 octobre 2009 à 13:11 , Anonymous VDE a dit...

Cela fait 13 ans que je suis en poste à Tournai. Originaire de la région, j'ai toujours entendu parler d'accidents aux alentours des axes accueillant les "café-dancing", discothèques, bars,...
Autrefois, l'alcool était le principal responsable des accidents et le manque de sécurité passive des véhicules entraînait la mort fréquente des occupants.
En 1996, des efforts considérables ont été développés par la gendarmerie et le Parquet de Tournai pour enrayer la présence de stupéfiants dans et aux abords des discothèques de la région. Si de bons résultats avaient été engrangés, la réforme des polices est venues donner un coup d'arrêt au service CABU (captain/bush) et au travail de prévention des formateurs "drogues" de la gendarmerie. Les zones de police ont tenté petit à petit de reconstruire ce dispositif, mais les années perdues ont laissé du temps aux organisateurs de ces trafics de stupéfiants pour s'organiser. Pire, la presse à trop souvent laissé entendre que le cannabis était dépénalisé en Belgique, ce qui a attiré nombre de consommateurs et vendeurs français vers nos régions. Comme un bon commerçant répond à la demande, ils se sont vite diversifiés en proposant XTC, COCAINE,HEROINE,SPEED,....
L'heure de fermeture ou les règles pour les tenanciers ne sont pas la panacée. Autrefois, les discothèques fermaient à deux heures du matin et il y avait autant d'accident.
Le contrôle de l'alcool sur les route et les campagnes BOB ont un temps limités les dégâts. Pour ce qui est des stupéfiants, former les policiers, dès l'instruction de base, en grand nombre sur le contrôle de la drogue au volant, leur donner des moyens supplémentaires pour effectuer de fréquents contrôles routiers les week-end, sont des pistes coûteuses mais efficaces.
De même, il faut que l'ensemble du monde associatif et éducatif tienne un discours univoque en prônant la non consommation et non des discours de type "c'est par pour un joint, moi aussi..."qui tend à banaliser l'usage de drogue.

Bref, monsieur le Député, je connais votre engagement pour la région et j'ai souvent du répondre à certaines de vos questions en commission de l'intérieur. Mais en tant que responsable de police, je vous affirme que ce qu'il manque, ce sont des moyens humains et financiers pour les polices locales travailler en nombre pendant les périodes récréatives de la population. Il faut augmenter le risque d'être pris et accentuer le discours préventif vers une consommation nulle de drogue, même du 'pétard'.

Pour permettre à un maximum de personnes de s'amuser le weekend, il faut donner aux policiers et à la justice des moyens en rapport avec la fréquentation des établissements. Une petite zone comme Péruwelz Bernissart dispose de moins de 100 policiers avec frontière, discothèque (le cube), institutions spécialisées pour la jeunesse en difficulté. Le Val de l'Escaut ne peut répondre en moyens humains à la problématique des stupéfiants dans les discothèques et les accidents sur la nationale 50.
Tournai, confrontée à un palais de justice, une prison, un EDS, des discothèques tout autour, un frontière étendue, un centre urbain animé la nuit,...ne peut endiguer un inexorable déclin de la qualité de vie le weekend. Et ceci même si certains journalistes la compare à Saint-Tropez.

Bref, en ces temps difficile, où les dotations des services de police seront revues à la baisse, je ne voit qu'une solution, interdire ce type d'établissement. Mais, cela est utopique, d'autant qu'ils rapportent beaucoup d'argent aux communes qui les accueillent. Ne serait-ce pas une piste de financement des services de police confronté à cette problématique ?

 

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