jeudi 28 mai 2009

Leçon de démocratie et de courage PS

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mercredi 20 mai 2009

Aung San Suu Kyi: que fait la Belgique ?

- Question du député Jean-Luc Crucke au vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères sur "l'ouverture du procès d'Aung San Suu Kyi" (n° 13322)


06.03 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le secrétaire d'État, je voudrais recentrer ma question sur la personnalité d'Aung San Suu Kyi, à la fois l'espoir qu'elle représente dans un monde où la légitimité qui est la sienne l'est, car le peuple s'est largement exprimé à son égard, et la non-violence qu'elle incarne mieux que quiconque à l'heure actuelle.

Étant donné le procès qui a été entamé lundi, pour des raisons futiles avec un chef d'accusation qui n'en est pas un et vu l'anonymat dans lequel la Birmanie essaie de gérer ce procès, on en vient inévitablement à dire qu'il faut réagir. Nous sommes trois partis différents à intervenir sur la question. Les mouvements citoyens aussi continuent à se mobiliser en Belgique et nous imposent un devoir de réflexion sur le plan politique et parlementaire.



Comment la Belgique se positionne-t-elle à l'égard de ce procès et des pratiques de l'État birman, pratiques en totale violation avec les règles les plus élémentaires des droits de l'homme? Quelles sont les mesures qu'entreprennent et entreprendront le pays pour militer et obtenir la libération d'Aung San Suu Kyi?



06.04 Olivier Chastel, secrétaire d'État: Merci à tous les trois pour vos questions. Nous sommes préoccupés comme vous par les derniers développements en Birmanie, en particulier par le cas de Mme Aung San Suu Kyi. La Belgique, à l'instar d'autres pays, a condamné officiellement sa récente inculpation par la junte birmane. L'ordre d'assignation à résidence devait expirer à la fin de ce mois et tout porte à croire que le régime cherche un prétexte pour la maintenir en détention et la tenir ainsi à l'écart du processus électoral. Son procès a débuté lundi; il est difficile de prévoir sa durée. Tout ce qu'on a appris, c'est qu'elle risquait une peine de cinq ans de prison, ce qui est hors de propos et inacceptable.



Avec nos partenaires européens, nous sommes en train de déterminer une approche commune pour la faire connaître aux autorités birmanes. Nous envisageons de renforcer le dialogue avec les partenaires régionaux, notamment les pays membres de l'ASEAN. Ces derniers, qui évitent d'habitude toute critique directe, ont cette fois exprimé publiquement leur profonde préoccupation en raison des derniers événements en Birmanie. Ce fait exceptionnel mérite certainement d'être pris en compte dans notre manière de considérer les voisins de la Birmanie.



Les conclusions adoptées en avril par l'Europe étaient déjà explicites quant aux exigences de l'Union. Á la lumière des récents événements, il est évident que l'Union devra saisir l'occasion de la rencontre avec les autorités birmanes en marge des réunions ministérielles de l'ASEM et de l'ASEAN à Hanoi et à Phnom Penh du 24 au 28 mai pour exprimer clairement notre désapprobation et exiger la libération de Mme Aung San Suu Kyi ainsi que celle de tous les prisonniers politiques, d'ailleurs, et cela bien avant les élections de 2010. Ceci est d'autant plus important pour nous que la Belgique vient d'être élue pour siéger au Conseil des droits de l'homme pour la période 2009-2012 et que l'on entend peser de tout notre poids pour renforcer l'action des Nations unies en faveur des droits de l'homme, en Birmanie en particulier, puisque c'est l'un des endroits où ils sont le plus bafoués



L'action coordonnée des pays de l'Union – le sujet était à l'ordre du jour du Conseil Affaires générales et Relations extérieures d'hier auquel participait le ministre De Gucht – combinée à la réaction inédite des pays membres de l'ASEAN donneront plus de poids à notre réaction face à la Birmanie.




06.07 Jean-Luc Crucke (MR):
Madame la présidente, monsieur le ministre, je répliquerai sur trois éléments.



D'abord, la question doit inévitablement être débattue au sein du Comité des droits de l'homme évoqué tout à l'heure. Cela dit, je ne me berce pas d'illusions, nous avons affaire à un État qui se fiche des droits de l'homme et de l'ONU. Quelle que soit l'importance que l'on peut avoir au sein de cette enceinte, je ne pense pas que cela fera bouger la junte.



Par contre, je suis plus optimiste par rapport aux éléments que vous avez avancés ici, à savoir le changement d'attitude des pays de l'ASEAN. Cela prouve que sur le plan sous-régional, une prise de conscience se fait. Certains pays sentent bien qu'une quelconque contagion, même intellectuelle, pourrait être nuisible non seulement à leur démocratie, mais également à leur économie. Cet aspect est donc intéressant.



Enfin, alors que beaucoup critiquent l'Europe, c'est pourtant à ce niveau-là que le débat doit être posé. Il est des débats qui dépassent les pays. Sur ce plan-là, il n'y a qu'une Europe forte qui peut réellement arriver à faire bouger d'autres blocs. Car n'oublions pas que derrière la Birmanie, il y a la Chine. Si la Belgique aboie, la Chine ne bougera pas; mais si c'est l'Europe qui bouge, elle aura plus de chances de faire entendre sa voix et de faire comprendre à la Chine que c'est, pour nous, une question de principes. Et il y a des principes sur lesquels il ne faut jamais transiger.

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jeudi 14 mai 2009

Gare de Leuze, insécurité: Jean-Luc Crucke demande au Ministre de la Justice de mettre fin à la partie ping-pong

C'est ce mardi, en commission de la justice de la Chambre que le député Jean-Luc Crucke a interpellé le ministre de la Justice Stefaan De Clerck sur le rôle du parquet dans les faits de violence aux abords de la gare de Leuze.

A plusieurs reprises, j'ai déjà abordé ce dossier auprès de celui qui en est le titulaire naturel, le ministre des Entreprises publiques et de la Mobilité, la ministre et le ministre qui a suivi.
Systématiquement, j'ai reçu des réponses qui me prouvaient que ce dossier était suivi en interne à la SNCB avec une attention particulière et qu'on essayait de ne pas négliger la gare de Leuze-en-Hainaut.

Les événements s'enchaînent. Au départ, on met le feu à une boîte aux lettres qui ressemble à une poubelle. Ensuite, on casse les vitres d'un abribus aux abords de la gare. On finit par enlever les clenches des portes d'accès pour les cheminots. On met la musique à fond dans le hall de gare qui devrait être un hall de réception; cela devient insupportable. On a connu d'autres excès que je n'ai pas envie de répéter pour ne pas allonger ma question. Cela a été jusqu'à des coups de couteau aux abords de la gare.

La réaction du syndicat CGSP est de dire que ce problème ne relève pas de la SNCB, ni du ministre de la Mobilité, mais du ministre de la Justice, d'où ma question.
Je relate ce qui est dit non pas seulement par la CGSP Cheminots mais également par un substitut du procureur du Roi de Tournai dans une réponse qu'il a donnée. Il précise qu'il comprend la frustration des agents de terrain, que la solution se trouve dans la comparution immédiate, mais que pour l'étendre, il faudrait en avoir les moyens.

Mettez-vous à la place du navetteur, du cheminot, du lecteur d'un journal et du politicien qui comme moi prend parfois le train: que répond-on? A-t-on les moyens de corriger? La bande en question est connue: une trentaine de personnes, qu'on peut montrer du doigt. Leur nom est répertorié: tout le monde sait de qui il s'agit. Mais tout le monde a peur.
Monsieur le ministre, confirmez-vous cette carence avouée par un substitut du procureur du Roi à Tournai? Le parquet ne dispose-t-il vraiment pas des moyens nécessaires pour répondre à cette question? Faut-il que les riverains, les navetteurs vivent dans un mini-Chicago avant qu'on réagisse? Si vous confirmez les faits, que peut-on faire pour que quelques individus cessent de terroriser les environs? La justice ne peut-elle prendre ses responsabilités?

>>>> Lire la Reponse du Ministre Stefaan De Clerck: ici

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jeudi 7 mai 2009

Jean-Luc Crucke reçu par RTL TVI

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Talk elections RTL TVI reçoit Jean-Luc Crucke

Cliquez ici pour voir l'interview

« MOC, ta démocratie fout le camp ! »

Telle est la réaction du député Jean-Luc Crucke en ouvrant les invitations à débattre, lancées par le MOC uniquement aux trois partis Ps-Cdh-Ecolo, à l’approche des scrutins du 7 juin prochain.

MR, sois beau et tais-toi !


« Le comble, c’est que cette invitation est adressée de manière extrêmement ouverte aux personnalités politiques de la Région parmi lesquelles figurent des libéraux, dénonce le député Jean-Luc Crucke. Dès lors, notre absence autour de la table pourrait laisser croire que nous avons décliné le débat. Or, il n’en est rien : nous, libéraux, sommes juste bons à figurer dans les fichiers de la communication du MOC mais pas assez fréquentables pour être invités à débattre. Bref : Sois beau et tais- toi, tel est le message lancé à notre encontre. Dont acte. »

En porte à faux par rapport aux objectifs du MOC

Pour le libéral, cibler uniquement les partis de gauche est en total porte-à-faux par rapport aux objectifs que le MOC affiche sur son site Internet à savoir :

- fournir les outils utiles à comprendre les enjeux des élections régionales, communautaires et européennes ;

- interpeller les partis politiques démocratiques sur les 23 priorités du Mouvement pour la prochaine législature.

« Comment peut-on prétendre aider le citoyen à comprendre les enjeux des élections si on ferme le débat à l’un des principaux partis démocratiques du pays ? Comment peut-on interpeller les partis politiques sur les grands enjeux de société si on invite uniquement autour de la table ceux qui penchent à gauche ?» interroge le député libéral, non sans avoir rappelé que lors des précédentes élections fédérales le MR représentait le premier parti de Wallonie et de la Communauté française.

Et Jean-Luc Crucke de poursuivre : « La gauche a-t-elle à ce point peur du libéralisme qu’elle ne nous invite même plus à sa table à moins que ce ne soit le débat démocratique qui ne la gêne. Ce serait grave : pour le débat, pour la démocratie et pour les militants du

MOC , eux-mêmes, infantilisés au point que les têtes bien- pensantes du Mouvement croient utile de leur cacher l’opinion de tout un pan du paysage politique wallon. »

« Je suis d’autant plus surpris, conclut Jean-Luc Crucke, que le Directeur de No Télé, en personne, a accepté de présider ce débat. »

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