lundi 17 janvier 2005

Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre Marie-Dominique SIMONET sur "Organisations des journées de formation Macro"

M. Jean-Luc Crucke (MR). – Ma question n’est pas très éloignée de la précédente, mais elle aborde un autre volet des évaluations externes non certificatives, que je juge extrêmement utiles. Ce genre de démarche est vraiment indispensable au processus pédagogique. Ma question concerne, plus précisément, les formations Macro – interréseaux – données aux enseignants par l’Institut de la formation en cours de carrière, l’IFCC, et que je juge tout aussi utiles. Dans la circulaire no 3286 relative à l’organisation de ces formations, consacrées à des thèmes bien précis, il est prévu que : « Les corrections des tests seront organisées par les inspecteurs de l’enseignement primaire dans le cadre de la journée de formation « macro obligatoire », à la date que fixera chaque inspecteur, entre le 29 novembre et la fin décembre 2010. Les corrections seront effectuées collectivement par tous les enseignants de l’établissement et devraient pouvoir être terminées dans le courant de la matinée. La journée se poursuivra par une formation organisée par l’inspecteur du secteur. »
Ma question est simple. Madame la ministre, n’est-il pas regrettable que la matinée ne soit consacrée qu’à des corrections ? N’est-il pas dommage de perdre une demi-journée de formation ? Ne pensez-vous pas qu’il s’agit d’un gâchis ? Quelle est l’utilité de mobiliser les enseignants de maternelle et de primaire pour corriger ces épreuves externes non certificatives ? À mon sens, une journée de formation doit être, par définition, consacrée à la formation et non à d’autres tâches.

Mme Marie-Dominique Simonet, ministre de l’Enseignement obligatoire et de promotion sociale. – Ma réponse est claire. C’est le décret qui l’impose. Les modalités de corrections des épreuves externes non certificatives auxquelles fait référence la circulaire no3286 sont définies à l’article 13 du décret du 2 juin 2006 relatif à l’évaluation externe des acquis des élèves de l’enseignement obligatoire et au certificat d’étude de base au terme de l’enseignement primaire. Cet article a été, comme le décret dans son ensemble, adopté à la majorité. Son objectif n’est pas de limiter cette journée de formation aux corrections mais de permettre aux équipes pédagogiques de recevoir l’appui des membres du service de l’inspection pour analyser les erreurs commises et pour développer des stratégies de remédiation si nécessaire. L’article 6 du décret l’énonce clairement et précise en outre que les épreuves externes non certificatives informent sur le niveau d’avancement des élèves en permettant à chaque équipe pédagogique d’apprécier l’efficacité de son action, en établissant l’état des acquis des élèves par rapport aux compétences attendues et en situant leurs résultats par rapport aux résultats globaux des élèves de la Communauté française. La participation des enseignants, des équipes pédagogiques à ces corrections prend alors tout son sens. Elle s’inscrit dans la recherche active d’une cohérence pédagogique au sein du continuum tel que le vivent les établissements scolaires depuis le décret « école de la réussite» de 1995 et le décret « missions » de 1997. Si la journée se limitait à la correction des épreuves, elle n’aurait que peu de sens. Mais le but n’est pas celui-là, il va bien au-delà. Ces journées sont l’occasion de réunir les enseignants, de les informer, de travailler ensemble, et de les sensibiliser notamment à la nécessité des épreuves externes. Lorsque les enseignants ont pris conscience que les heures consacrées à corriger et à analyser les items proposés leur permettront ultérieurement de mieux cerner les difficultés rencontrées par les élèves et d’affiner davantage les réponses aux questions qui peuvent se poser, ils comprennent qu’en réalité ils ont gagné, et non pas perdu, du temps dans la tâche qui consiste à assurer les meilleures chances de réussite à tous les élèves de la Communauté française.

M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je prends acte de la justification donnée par la ministre. Avant de lui adresser cette question, je pensais moi aussi que la démarche n’était pas dépourvue d’intérêt. Cependant, force est de constater que le corps professoral qui m’a alerté n’a pas la même perception. Il y a donc loin de la coupe aux lèvres, madame la ministre. Si je puis partager vos arguments, il est de mon devoir de vous alerter quant à la façon dont les choses se sont passées sur le terrain.

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