vendredi 3 septembre 2010

CARTOGRAPHIE DES SOLS WALLONS: Action ! Please.

En juillet 2006, la Wallonie rencontrait sur le territoire de Ghislenghien (Ath) une des plus grandes catastrophes industrielles de son histoire industrielle.

Le défaut de localisation des canalisations qui traversent le sous-sol causera la mort d'ouvriers et de sauveteurs et blessera de nombreux autres hommes qui en portent toujours les stigmates.

Dès le lendemain, les autorités publiques s'engageaient à tout mettre en oeuvre pour que ce type d'accident ne puisse se reproduire. La cartographie des câbles et conduites qui fourmillent sous nos pieds était acquise.

Depuis 2006, d'autres accidents se sont malheureusement produits et firent la une dramatique de nos journaux, sans que cette cartographie ne voit cependant le jour.

La fabuleuse émission de la RTBF « Questions à la une » a eu le mérite de revenir sur cette problématique, le 01 septembre dernier. Le constat est édifiant: non seulement l'anarchie souterraine continue à être occultée, le décret du 29 avril 2009 relatif à l'information, la coordination et l'organisation des chantiers n'a pas résolu la difficulté et la prise de risques persiste, mais d'autres pays, nettement plus étendus que la Wallonie, ont mis en place un système performant et numérique à la plus grande satisfaction de tous: citoyens, entrepreneurs, investisseurs, communes,...

Irifo-Excavation au Québec est une association sans but lucratif qui offre aux impétrants et au public en général un guichet unique afin de les informer, avant qu'ils ne creusent le sol, sur la nature et l'emplacement des installations souterraines. Rien que pour l'année 2009, 160.731 demandes de localisation du réseau souterrain furent traitées. Ce service fut fondé et financé par les entreprises propriétaires des canalisations et câbles? Un délai moyen de 3 jours ouvrables suffit pour obtenir, avec précision, l'information, une fois la demande introduite.

Où en est la situation en Wallonie? De quelle cartographie disposent les pouvoirs publics? Quels sont les obstacles rencontrés? Pourquoi les initiatives de l'administration ne se sont pas poursuivies et n'ont-elles pas été encouragées?



Des concertations avec les gestionnaires de réseaux pour obtenir la cartographie des sols et sous-sols sont-elles d'actualité? Les débats ont-ils aboutis? Un financement de celles-ci est-il envisageable? La sécurité des chantiers et des personnes n'exige-t-elle pas ce prix et cet effort? Ce dossier revêt-il un degré d'urgence aux yeux de Messieurs les Ministres?



Pourquoi ce qui est possible au Québec ne l'est ou ne le serait pas en Wallonie? Un déficit d'ambition peut-il être pointé du doigt? Messieurs les Ministres ne considèrent-ils pas être titulaires d'une obligation de résultat?



Le décret du 29 avril 2009 nécessitait la prise d'arrêtés d'exécution. Ces arrêtés ont-ils tous été pris? Quels sont ceux qui doivent encore être approuvés? Quand le seront-ils? Quel est l'échéancier?

Telles sont les questions que je poserai au Ministre Furlan dès la rentrée parlementaire.

>>>>Revoir Questions à la Une du 1er Septembre: ICI

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