mercredi 21 février 2007

LA FERMETURE DE LA VOIE RAPIDE URBAINE À LILLE

M. Jean-Luc Crucke (MR). – J’aimerais revenir sur le dossier de la fermeture de la voie rapide urbaine de
Lille décrétée unilatéralement par le Préfet du Nord, Monsieur Canepa. Elle n’est pas, vous le savez, sans
conséquence pour la Belgique. Cette fermeture touche en effet le sens de circulation sud-nord, soit vers la
Belgique, et pousse les camionneurs à emprunter notre réseau autoroutier en y accédant par le poste frontière de
Lamain. Nos infrastructures – citons le cas de l’échangeur d’autoroute à proximité immédiate du poste frontière –
ne semblent cependant pas en mesure d’absorber un tel trafic et la sécurité sur notre réseau s’en trouve
amoindrie.
La méthode du fait accompli et l’absence totale de volonté de concertation étaient particulièrement
décevantes dans l’attitude française, ce que de nombreuses autorités belges n’ont pas manqué de faire savoir.
Leurs homologues françaises ont-elles réagi aux diverses manifestations de désapprobation quant à la méthode
utilisée ? Si oui, de quelle manière ? Entendent-elles participer au développement d’une solution profitable à
l’ensemble des parties ? Maintiennent-elles l’interdiction dans un seul sens de la circulation ?
Par ailleurs, la Commission européenne a-t-elle déjà réagi à la demande belge d’émettre un avis sur la
question de la légalité de la fermeture de ce tronçon repris dans le réseau transeuropéen de transport ? Avez-vous
déjà reçu son avis ? Les autorités françaises étaient-elles habilitées à poser un tel geste ? Si non, comment
entrevoyez-vous la suite des événements ? Réactiverez-vous le dossier en demandant la réouverture de l’axe en
question, seule issue rapide au problème ?
Actuellement, l’équilibre naturel du trafic a manifestement été rompu sur nos routes entraînant nombre de
perturbations sur l’autoroute en elle-même mais aussi sur des voiries secondaires comme la RN 507,
notamment. Face à la détérioration des conditions de sécurité routière, face à la dégradation excessive de notre
réseau et compte tenu de la menace que cette circulation représente sur la qualité de vie des riverains, ne vous
appartient-il pas d’utiliser votre capacité de persuasion et de prendre langue avec les autorités françaises pour
tenter de trouver une solution globale et concertée au problème ?


M. Michel Daerden, Ministre du Budget, des Finances, de l'Équipement et du Patrimoine.
– Le Ministre Perben nous a fait parvenir le 16 janvier dernier un courrier dans lequel il évoquait la nécessaire reprise des concertations franco-belge en vue de solutionner les enjeux de régulation de trafic à l'échelle transfrontalière.
Il se dit par ailleurs conscient des difficultés que la décision du préfet Canepa peut engendrer sur notre
territoire.
Sur cette base, nous pouvons donc envisager une reprise des concertations, tant en ce qui concerne le projet
de 1'A24 que l'interdiction de transit sur 1'A22 dans les prochaines semaines.
Un courrier conjoint signé par mon Collègue Peeters et moi-même avait été adressé au Ministre fédéral
Landuyt afin qu'il questionne officiellement le Commissaire Barrot quant à la légalité de la décision du préfet
Canepa, compte tenu que 1'A22 est reprise au RTE.
Le Ministre Landuyt a questionné le commissaire Barrot à ce propos le 19 février dernier et nous sommes
actuellement toujours dans l'attente de la décision de ce dernier.
14 P.W. - C.R.A.C. 83 ( 2006-2007) Commission du Budget - mardi 20 mars 2007
Une rencontre sera par ailleurs organisée prochainement entre les Ministre-Présidents des Régions wallonne
et flamande, avec notamment la problématique de 1'A22 à l'ordre du jour.
Cette rencontre permettra de déterminer une position commune entre nos Régions avant la reprise du
dialogue annoncé avec le partenaire français.
Par ailleurs, des contacts réguliers entre les divers cabinets concernés par la question ont lieu, afin de
s'échanger des informations et de déterminer la meilleure façon de procéder.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je remercie Monsieur le Ministre pour sa réponse.
Lorsque le Ministre français vous dit qu'il reprend la concertation sans toutefois suspendre les hostilités, je
ne peux que considérer une telle attitude comme indélicate.

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