Lingualuster
Question de M. Jean-Luc Crucke à Mme Marie-Dominique Simonet, ministre
de l’Enseignement obligatoire et de promotion sociale, intitulée « Programme
‘Linguacluster’ »
M. Jean-Luc Crucke (MR).
– Le 19 octobre dernier, Mme la ministre Simonet lançait
un appel aux écoles liégeoises pour qu’elles s’inscrivent
dans le programme « Linguacluster » développé
par dix partenaires de l’Eurégio Meuse-
Rhin. Quels sont l’objectif et le contenu de ce
programme ? Comment la Communauté française
s’implique-t-elle ? Une intervention budgétaire ou
un détachement de personnel sont-ils réalisés ?
Quand le programme a-t-il commencé ? Peut-on
imaginer de le généraliser en Communauté française
?
Mme Marie-Dominique Simonet, ministre de
l’Enseignement obligatoire et de promotion sociale.
– Il s’agit du projet Interreg IV, soutenu par
la Communauté européenne, qui succède au fructueux
projet Interreg caro-lillois qui a permis à des
classes de l’enseignement fondamental et secondaire
de mener des expériences transfrontalières
intéressantes.
Le projet se développe dans l’Eurégio Meuse-
Rhin, c’est-à-dire la région frontalière entre la
Belgique, l’Allemagne et les Pays-Bas, comprenant
les provinces du Limbourg, de Liège, la
Communauté germanophone de Belgique, la région
d’Aix-la-Chapelle et la province du Limbourg
hollandais. Le projet regroupe dix partenaires,
dont, en Belgique, la Province du Limbourg
qui le coordonne, l’Université de Hasselt, la Province
de Liège, la Maison des langues, le Forem, la
Communauté française, la Communauté germanophone
; en Allemagne, la région de Cologne et
d’Aix-la-Chapelle et aux Pays-Bas, une académie
privée et l’Université de Heerlen.
Tous ces partenaires ont décidé de travailler
ensemble. Pour nous, le programme a débuté au
cours de ce premier trimestre et se terminera le
31 décembre 2012. L’objectif du projet est d’accroître
l’afflux multilingue et pluriculturel, et la
mobilité sur le marché du travail dans l’Eurégio
Meuse-Rhin. Le projet ne se réduit pas à l’enseignement
et touche également à l’emploi, le Forem
y est également impliqué. Le but est d’améliorer la
connaissance des langues et de la culture des voisins
dans l’eurégio Meuse-Rhin.
En Communauté française, le projet s’adresse
aux étudiants et aux enseignants, toutes disciplines
confondues, et à tous les niveaux d’enseignement,
ce qui en élargit la portée. L’objectif est
de sensibiliser à l’apprentissage des langues et de la
culture des régions voisines en vue de développer
une mobilité sociale, culturelle et économique.
Le projet propose des échanges linguistiques
aux élèves et aux enseignants de l’enseignement
fondamental et secondaire. Les écoles bénéficient
d’un soutien logistique d’un soutien financier dans
la recherche de partenaires et le développement du
projet pédagogique. Nous visons à aider trentetrois
classes.
Des activités extrascolaires sont également
proposées sous la forme de rencontres sportives
et culturelles ainsi que des stages en entreprises
pour les jeunes issus de l’enseignement qualifiant.
L’offre s’adresse à 91 stagiaires et un budget de
300 euros par élève est réservé. Il est prévu de
développer une plate-forme en ligne, ouverte aux
jeunes et aux enseignants. Des outils pédagogiques
et des e- rencontres favoriseront la mise en réseau
des enseignants et des formateurs.
Nous travaillons en partenariat avec le Forem
et avec la Maison des langues de la province
de Liège, qui est particulièrement impliquée dans
le projet. L’extension du projet à l’ensemble des
partenaires actuels constitue vraiment un gage de
réussite.
Le budget total du projet s’élève à 4
150 820,16 euros. Le budget des dépenses et le
plan de financement du projet ont été fixés de façon
contraignante lors de l’introduction de la demande
de chaque partenaire.
La Communauté française ne participe pas
à toutes les actions, certaines ciblant davantage
l’emploi. Le montant de sa participation s’élève à
250 000 euros, dont 125 000 en fonds propres et
125 000 en fonds « intérêts ». La part publique
sera couverte par la Communauté française qui
assumera le traitement d’une chargée de mission.
Cette personne déjà engagée lors du programme
caro-lillois est au service des établissements.
Suis-je favorable à une extension ? Nous avons
affaire à un programme Interreg extrêmement précis,
dont l’objet est la mobilité transfrontalière.
Chaque province belge du projet appartient à une
région transfrontalière.
Les programmes Erasmus ou Comenius encouragent
la mobilité, l’apprentissage des langues
et l’assimilation d’une autre culture. Il s’agit ici
d’un programme qui concerne plus particulièrement
le réseau Eurégio Meuse-Rhin et le contexte
VERSION PROVISOIRE
( 19 ) CRIc No27-Educ.5 (2010-2011)
Interreg. Le programme Leonardo permet aux
jeunes de l’enseignement qualifiant d’effectuer un
stage à l’étranger. Nous souhaitons l’amplifier. Les
bourses du plan Marshall seront également accessibles
à l’enseignement qualifiant, sous la forme
de cours ou de stages orientés sur le métier. Nous
avons introduit dans le programme Comenius la
possibilité de développer la mobilité individuelle
des jeunes au cours de leur parcours scolaire. Nous
collaborons également avec la Région bruxelloise
dans un « Plan langues » à affiner et à construire.
Enfin, nous organisons, en collaboration avec diverses
régions d’Europe, un séminaire international
sur la mobilité des jeunes apprentis. Ce séminaire
aura lieu à Bruxelles à la fin de ce mois.
Vous aurez compris que je soutiens, pour
toutes les filières de l’enseignement et pour tous les
âges, les projet importants de mobilité, d’apprentissage
des langues et de découverte d’une autre
culture et que je ne rate aucune des opportunités
proposées par l’Europe.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Les provinces
francophones de l’Eurégio Meuse-Rhin ont beaucoup
de chance d’y côtoyer deux langues : l’allemand
et le néerlandais. Nous n’avons que le néerlandais.
Il est très intéressant de mêler culture et
apprentissage des langues. Ce projet vaut la peine
d’être suivi comme vous le faites, madame le ministre.
Je ne tiendrai pas jusqu’au 31 décembre
2012 pour vous demander un premier bilan. J’espère
que les trente-trois classes et les nonante et un
stagiaires espérés répondront à l’appel.
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