05 Question de M. Jean-Luc Crucke au ministre du Climat et de l'Énergie sur "l'implantation des
05.01 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le président, monsieur le ministre, je réponds d'office à ce quevous pourriez me répondre en une seule ligne: compétences régionales, mais jusqu'à il y a quelques instants, je pensais que tout le monde ne voyait dans le développement éolien de la mer du Nord que la possibilité d'exploitation d'un potentiel énorme. Je pense que chacun s'en réjouit, car ce potentiel semble répondre davantage qu'à un besoin. Mais, nos villages, nos communes un peu plus rurales sont le lieu de débats qui divisent les populations. En effet, sur le plan technique, toutes les conditions sont réunies pour exploiter les énergies alternatives provenant des éoliennes, mais simultanément, mais les populations
réagissent en disant: le phénomène "NIMBY" peut-être mais (…). Cela divise des villages et crée de l'incompréhension.
Quelle est la raison de ma question en dehors des compétences qui sont régionales sur le plan de
l'aménagement du territoire? C'est parce que, je le répète, un peu de recul semble parfois nécessaire par rapport au processus même de décision. Je me demande d'ailleurs si le rôle du ministre n'est pas, à travers une conférence interministérielle, de proposer un cadastre des réalisations existantes et potentielles en tenant compte de toute une série de critères que tous auraient approuvés. Cela ne signifie pas encore que l'endroit d'implantation soit désigné, mais au moins tous, en ce compris les structures associatives, se seraient accordés quant à ces critères.
N'estimez-vous pas que le fédéral pourrait encore jouer ce beau rôle? Sinon, je crains de voir l'émergence de débats, comme j'en ai récemment vu un sur une chaîne de télévision locale (notélé), entre des personnes qui se trouvent dans une incompréhension totale et où finalement on dit tout et son contraire à la fois: celui qui investit est un profiteur, celui qui voit la construction d'une éolienne non loin de chez lui se considère comme une victime, etc. En la matière, un effort de compréhension s'impose.
05.02 Paul Magnette, ministre: Monsieur le président, monsieur Crucke, vous l'avez dit, j'aurais pu vous répondre qu'il s'agit d'une compétence régionale et me contenter de cette réponse.
Toutefois, pour veiller à une certaine harmonisation de cette politique, un atelier informel a déjà été envisagé au sein du comité de concertation entre État et Régions pour l'Énergie.
Un sous-groupe de travail "renouvelables" y est actif depuis près d'un an afin d'établir la position belge vis-àvis de la future directive "renouvelables". Il est notamment chargé d'estimer les potentiels et les freins au développement des énergies renouvelables dans les différents secteurs (électricité, chauffage et transport) et filières techniques et de coordonner à terme les efforts en matière de renouvelables.
Cet atelier informel devrait permettre, par exemple, de présenter et comparer les approches et les outils planologiques spécifiques développés tant pour les zones continentales par les Régions que pour le plateau continental belge en mer du Nord ou d'échanger les savoirs et expériences en la matière. Mais aussi de présenter diverses autres initiatives prometteuses, émanant d'autres acteurs, comme la comparaison des procédures à entreprendre pour ériger des parcs éoliens on-shore, présentés par les fédérations professionnelles VWEA et EDORA, lors du Belgian Day dans le cadre du salon EWEC 2008 du 1er avril dernier. Ou encore la récente initiative conjointe de la province d'Anvers, des intercommunales et conseils communaux anversois au sujet de la recherche de zones d'implantation optimales pour les éoliennes en province d'Anvers. Il s'agit donc d'un processus d'apprentissage mutuel, selon l'expression consacrée en sciences sociales.
Par ailleurs, j'ai également demandé à Elia, gestionnaire du réseau de transport, un rapport sur le potentiel de développement des éoliennes on-shore et des investissements nouveaux à consentir pour permettre l'augmentation de la capacité d'accueil des réseaux.
05.03 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le président, la réponse du ministre est courte mais intéressante.
Monsieur le ministre, vous avez parlé du travail qui est réalisé dans cet atelier. Y a-t-il une date prévue pour la parution d'un rapport? Si vous ne me répondez pas aujourd'hui, je peux vous transmettre une question écrite. Je pense qu'il est important d'avoir une ligne directrice.
J'ai pris connaissance de l'expérience anversoise, cela devrait faire plaisir au président de cette commission.
Je pense qu'on pourrait s'en inspirer, peut-être même sur un plan sous-régional. Cette question me fait dire qu'on passe parfois à côté de certains "gisements" car on ne connaît pas assez bien le dossier. Puisqu'un groupe thématique que vous appelez atelier se réunit, j'attendrai d'en connaître les résultats.
L'incident est clos.
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