Revoter à Charleroi ? Question du député Jean-Luc Crucke au Ministre Courard
Octobre 2006....
Voici la question orale que le député Jean-Luc Crucke avait déposée en Octobre 2006 à l'attention de Philippe Courard, ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique. Une question que l'actualité remet aujourd'hui en lumière...
" La situation politique à Charleroi est pour le moins inquiétante. Sans préjuger des suites judiciaires, elle est même carrément surréaliste au regard des éléments dont on dispose.
Le calendrier judiciaire est ce qu'il est. Le monde politique n'a aucune emprise sur ce dernier et c'est heureux ! Ceci dit, beaucoup s'accordent à dire que les derniers éléments du désormais très épais dossier " Charleroi " auraient probablement eu une influence - reste à savoir laquelle - sur les résultats des élections communales du 8 octobre 2006.
Une élection est une question de confiance, un contrat passé entre des électeurs et des candidats qui, une fois élus, sont mandatés pour gérer le plus efficacement possible l'ensemble des matières communales.
Ce contrat, tout le monde conviendra qu'à Charleroi, il est biaisé, tronqué. J'affirme qu'on peut même dire que les électeurs ont été trompés.
Ils ont été amenés à se prononcer en n'ayant pas l'entièreté des éléments à leur disposition pour faire un choix entier et basé sur la vérité. On a bidouillé des décisions de Collège ! On a masqué la réalité ! Bref, il y a, au sens juridique du terme, une erreur dans le contrat. Et une erreur permet une annulation du contrat lorsque l'erreur est substantielle.
C'est le cas dans le dossier " Charleroi ".
Dans le cas qui nous occupe et me préoccupe, on peut même dire qu'il y a tromperie. Le ministre-président de la Région wallonne et par ailleurs président du parti socialiste s'estime quant à lui grugé. Venant de lui, je ne considère pas cela comme un dérapage verbal mais bien comme l'expression d'un malaise, d'une tromperie, d'un homme berné !
Ce sont en fait des milliers de Carolos qui ont été bernés !
Considérant ces divers éléments, est-il illusoire d'envisager sérieusement l'organisation de nouvelles élections à Charleroi ?
Le manque d'informations claires et la volonté de masquer la réalité ont-ils permis aux électeurs de se prononcer en connaissance de cause ?
Le résultat n'est-il pas en soi tronqué ? "
Réflexion du député libéral Jean-Luc Crucke: on a toujours tort d'avoir raison trop tôt...
Voici la question orale que le député Jean-Luc Crucke avait déposée en Octobre 2006 à l'attention de Philippe Courard, ministre des Affaires intérieures et de la Fonction publique. Une question que l'actualité remet aujourd'hui en lumière...
" La situation politique à Charleroi est pour le moins inquiétante. Sans préjuger des suites judiciaires, elle est même carrément surréaliste au regard des éléments dont on dispose.
Le calendrier judiciaire est ce qu'il est. Le monde politique n'a aucune emprise sur ce dernier et c'est heureux ! Ceci dit, beaucoup s'accordent à dire que les derniers éléments du désormais très épais dossier " Charleroi " auraient probablement eu une influence - reste à savoir laquelle - sur les résultats des élections communales du 8 octobre 2006.
Une élection est une question de confiance, un contrat passé entre des électeurs et des candidats qui, une fois élus, sont mandatés pour gérer le plus efficacement possible l'ensemble des matières communales.
Ce contrat, tout le monde conviendra qu'à Charleroi, il est biaisé, tronqué. J'affirme qu'on peut même dire que les électeurs ont été trompés.
Ils ont été amenés à se prononcer en n'ayant pas l'entièreté des éléments à leur disposition pour faire un choix entier et basé sur la vérité. On a bidouillé des décisions de Collège ! On a masqué la réalité ! Bref, il y a, au sens juridique du terme, une erreur dans le contrat. Et une erreur permet une annulation du contrat lorsque l'erreur est substantielle.
C'est le cas dans le dossier " Charleroi ".
Dans le cas qui nous occupe et me préoccupe, on peut même dire qu'il y a tromperie. Le ministre-président de la Région wallonne et par ailleurs président du parti socialiste s'estime quant à lui grugé. Venant de lui, je ne considère pas cela comme un dérapage verbal mais bien comme l'expression d'un malaise, d'une tromperie, d'un homme berné !
Ce sont en fait des milliers de Carolos qui ont été bernés !
Considérant ces divers éléments, est-il illusoire d'envisager sérieusement l'organisation de nouvelles élections à Charleroi ?
Le manque d'informations claires et la volonté de masquer la réalité ont-ils permis aux électeurs de se prononcer en connaissance de cause ?
Le résultat n'est-il pas en soi tronqué ? "
Réflexion du député libéral Jean-Luc Crucke: on a toujours tort d'avoir raison trop tôt...
Libellés : Revoter à Charleroi
2 commentaires:
Bravo Mr Crucke, c'était une bonne question, et c'était surtout une bonne analyse de la situation. Mais pour sortir aujourd'hui de ce marais carolo en rebattant les cartes, encore faut-il cependant que le PS ait la décence de ne présenter que des candidats incontestables à d'éventuelles élections carolorégiennes. Mais cela, ce n'est pas acquis du tout, du tout ! (et euh..., quelle fut la réponse de Courard à votre question ?).
Célestin
Je n'ai jamais eu de réponse à cette question. Elio Di Rupo pourtant annoncé absent, parce qu'en voyage est réapparu par magie au parlement et a donné une pré-réponse vague à toutes les questions posées ce soir là par l'opposition et ce ...avant même que nous ayons pu l'interroger! Devant ce comportement inacceptable nous nous sommes levés et avons quitté la séance.
Mais sept mois plus tard, elle réapparaît cette question,posée cette fois par journalistes et des politologues et bientôt par notre chef de file au Parlement Serge Kubla. Le problème c'est qu'un certain Philippe Courard a modifié la loi sur la démocratie locale. Cet acte a eu deux conséquences majeures: 1. Le bourgmestre est obligatoirement celui qui a obtenu le plus de voix sur la liste majoritaire. 2. Il a supprimé l'avis préalable du Procureur du Roi qui permettait de limiter les risques de retrouver à la tête d'une commune quelqu'un qui a un casier ou des dossiers sur le dos. On voit aujourd'hui les conséquences....
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil