samedi 7 juillet 2007

Question de M. Jean-Luc Crucke au premier ministre sur "l'utilisation d'un critère linguistique pour l'octroi d'un revenu d'intégration sociale

07.01 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le président, monsieur le premier ministre, j'ai bien entendu ce que vous avez dit la semaine dernière en plénière quant à un problème identique à celui de ce jour. Votre message était assez clair, disant aux francophones d'arrêter de se plaindre de certains comportements des néerlandophones et, pour les néerlandophones, disant que le système de repli sur soi n'était pas celui qui
permettrait de donner la meilleure image de marque de la Flandre.
Sur ce point, je puis vous rejoindre. Cependant, vis-à-vis de ceux que certains appellent les "pesterijen", j'ai envie de dire que "trop is te veel" et qu'à un moment, faute de dénoncer, on laisserait passer, transformant ainsi le fait en évidence aux yeux de certains.
Il sera question aujourd'hui d'un comportement que j'estime vexatoire, pour ne pas dire blessant. J'habite dans une région, que vous avez vous-même expérimentée, qui n'est généralement pas suspecte d'urticaire
de type communautaire. Ces situations-là sont jugées avec philosophie. Un ami m'a dit avoir l'habitude de parler de la Belgique, lors de ses vacances, comme d'un pays où tout s'arrange. C'est vrai que les pays voisins connaissent notre situation et nous sommes obligés de leur avouer que tout ne s'arrange pas aussi facilement. Grammont (Geraardsbergen) fait partie de la région des Collines, région encore assez calme. Pourquoi alors parler de "trop is te veel"? Les comportements dénoncés deviennent trop nombreux: le Wooncode, les panneaux sur les terrains privés et, maintenant, le revenu d'intégration sociale (RIS). Il serait conditionné à une sorte de bonne volonté linguistique envers l'apprentissage du néerlandais. Soyons corrects: ceux qui touchent ce RIS ne supplient pas vraiment, ils se trouvent souvent en situation délicate par l'effet de la société et bénéficient simplement de ce mécanisme de solidarité.
Si je me suis adressé à vous aujourd’hui, c’est parce que je pense qu’il faut à un moment donné un arbitre, quelqu’un qui tente de rester au-dessus de la mêlée et qui dise clairement les choses.
Je vous demande de confirmer que ce qui se passe à Grammont (Geraardsbergen), ce qui a été décidé, édicté par le CPAS et son président – j’ai d’ailleurs vu que d’autres parlementaires de Grammont se désolidarisaient de cette démarche – est illégal, à la fois inhumain et asocial et peut-être même idiot.
Je pense que si vous ne le dites pas clairement, cela donnera peut-être l’envie à d’autres de jouer dans le même type de pièce et avouons que là on dépasse les bornes! C’est pour cela que je vous disais que "trop is te veel"!
07.02 Yves Leterme, premier ministre: Monsieur Crucke, jeudi, c'était avant dimanche, quand un membre de votre groupe m'a soupçonné de certaines défaillances psychologiques. Je vais essayer de rester dans la dignité qui s'impose dans nos rapports. M. Maingain fait partie de votre groupe, n'est-ce pas?
07.03 Jean-Luc Crucke (MR): Comme la N-VA fait partie du cartel CD&V–N-VA, si vous voyez ce que je veux dire!
07.04 Yves Leterme, premier ministre: Pas vraiment.
07.05 Jean-Luc Crucke (MR): Je vous ferai un dessin.
07.06 Eerste minister Yves Leterme: Mijnheer de voorzitter, de bevoegdheid om toezicht te houden op beslissingen van het OCMW behoort tot het Gewest. Dat is een bevoegdheid van het Gewest.
07.07 Jean-Luc Crucke (MR): Je constate que j'avais demandé à l'arbitre d'intervenir. Malheureusement, quand on chasse le naturel, il revient au galop!

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil