Vente d'alcool aux mineurs: Jean- Luc Crucke dépose une résolution à la Chambre
Selon une étude du CRIOC, datant de 2006, la législation relative à la vente d'alcool aux mineurs est à la fois méconnue et très peu respectée. On y apprend que plus de 80% des magasins testés par le CRIOC ont accepté de vendre de la bière ou un alcopops à des jeunes de 12 à 14 ans.
« L'alcool est un fléau au même titre que le tabac ou les drogues. Les mineurs d'âge ne doivent plus pouvoir en acheter en toute impunité. De plus, combiné avec la conduite d'un véhicule, il devient tout bonnement criminel » tel est le message que veut rappeler à l'approche des fêtes Jean-Luc Crucke, Valérie De Bue et Kattrin Jadin , tout trois députés MR
Joignant le geste à la parole, les trois parlementaires MR ont déposé à la Chambre une proposition de résolution qui réclame notamment de faire appliquer la législation relative à l'interdiction de la vente d'alcool aux mineurs et de finaliser au plus vite le Plan national d'Action en matière d'alcool, annoncé depuis 2005 par le Ministre de la Santé.
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3 commentaires:
Euh, Monsieur Crucke,
Bien d'accord avec vous pour dire que l'alcool est un fléau, mais je ne vois pas directement le lien entre les alcoopops pour les "tout-jeunes" et les accidents de la circulation causés par un soûlard quelconque. Pour rouler en voiture, il faut 18 ans, et donc être majeur et vacciné. Je ne dis pas que si l'on commence tôt à boire ce genre d'alcools, on arrive des situations dramatiques au volant d'une voiture, mais bon, cela me semble être deux sujets différents, à traiter de manière spécifique dans les deux cas.
Célestin
La dernière étude présentée hier au Parlement Bruxellois en Commission de la Santé par le ministre Guy Vanhengel semble vous donner raison Mr Crucke.
Elle montre que l'usage régulier et abusif d'alcool est à nouveau en hausse chez les adolescents bruxellois
Les données utilisées pour cette analyse proviennent des écoles bruxelloises ayant participé à une enquête internationale ("Health Behaviour School-aged Children"), en 1994, 1998, 2002 et 2006. La concertation Toxicomanies Bruxelles a notamment observé une augmentation plus ou moins importante des divers usages d'alcool entre 2002 et 2006, avec une hausse significative en 2006 tant des cas d'ivresses répétées, que de la consommation supérieure à 7 verres par semaine ou encore supérieure à 2 verres par jour.
On constate qu'en 2006, les jeunes bruxellois âgés de 10 à 18 ans étaient près de trois sur quatre à révéler avoir déjà consommé une boisson alcoolisée. Le taux d'expérimentation dépassait déjà 40% à 10-11 ans, et ce chez les deux sexes. A 17-18 ans, il était de 90%. Plus de 20% des 10-18 ans ont par ailleurs déclaré avoir été plus d'une fois ivre. Ils étaient 19% à signaler boire au moins un verre d'alcool par semaine. De manière plus préoccupante, a relevé l'association, on constate que 5,2% de l'ensemble des jeunes de 10 à 18 ans consomment plus de 7 verres d'alcool par semaine.
Tous ces taux culminent parmi les garçons de l'enseignement général. Les taux féminins, pour les consommations importantes surtout, sont toujours très en-deçà des constatations relevées chez leurs homologues masculins. Toujours selon la Concertation Toxicomanies Bruxelles, l'usage du cannabis, après avoir été en augmentation jusqu'au début des années 2000, semble amorcer actuellement une phase descendante. Les jeunes de 12 à 18 ans ayant déjà consommé du cannabis sont passés de 16,5% en 1994 à 26,6% en 2006.
Mais les usages au moins hebdomadaires ont augmenté entre 1994 (5.3%) et 2002 (9.2%) pour revenir à une situation similaire à 1998 en 2006 (7.3%). D'après la Concertation, les données relatives aux assuétudes des jeunes bruxellois sont vraisemblablement quelque peu sous-estimées dans la mesure où une part des jeunes était absente au moment de la passation des différentes enquêtes et que c'est au sein des groupes en décrochage scolaire que le tendance aux comportements à risques est la plus prononcée.
Le rapport entre les accidents en état d'ivresse à 18 ans et la vente d'alcopops chez les jeunes ados est pour moi évident:c'est la banalisation de la consommation d'alcool que ce soit en rue, en boîte ou au volant. Les vendeurs d'alcopops jouent sur le message que boire de l'alcool c'est cool, fun, sympa,aussi inoffensif qu'une limonade ... Quand quelques années plus tard, auteur,victime ou témoin d'un accident, l'ex ado se rendra compte que ce n'était pas aussi inoffensif que ça, il sera peut-être trop tard.
Aujourd'hui avec la cigarette on fait marche arrière. La loi oblige les fabricants à les vendre dans un emballage qui rappelle les risques encourus en fumant et interdit la vente aux plus jeunes. C'est déjà ça !
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