mardi 1 janvier 2008

Inge Vervotte répond à Jean-Luc Crucke

Inge Vervotte, ministre : Ce dossier est très important. Nous sommes tous en défaut, en tant qu'acteurs de la société, lorsque nous devons constater que les actes d'agression envers les prestataires ou les utilisateurs de services publics se multiplient. Selon toute évidence, la société est même à court d'idées quant à la manière de mettre un frein à la violence et aux agressions.
De nombreuses mesures ont déjà été prises et d'autres suivront mais on ne peut garantir qu'elles résoudront les problèmes de sécurité. Je prends le problème très au sérieux, tant en ce qui concerne la sécurité des voyageurs que celle du personnel. La sécurité et la fiabilité doivent former la base d'un service public.
Les mesures générales prises contre les agressions sont notamment : soutien individuel aux victimes, poursuite de la mise en place du masterplan « agressions », poursuite et renforcement des plans d'action Securail, brigades spéciales de contrôle limitées sur les lignes 96 et 124, plan d'action complémentaire de Securail sur les lignes 37 et 44, et rencontre avec les procureurs du Roi afin de les sensibiliser à l'importance du jugement des auteurs d'une agression.
Les services Securail prendront également des mesures complémentaires spécifiques : recrutement de quinze agents de sécurité, augmentation de 25 % des services train des brigades régionales, entre autres dans le Hainaut, permanence et présence renforcée de la brigade des trains dans les gares identifiées comme sensibles à une augmentation temporaire des phénomènes d'agression jusqu'à la normalisation de la situation, par exemple à Liège, Verviers, Spa et Braine-le-Comte, et fusion de la centrale d'appels et du
control national room dans le security operation center.
À moyen terme, il y a encore l'élaboration de points spécifiques aux transports en commun dans le plan national de sécurité à négocier avec le Corporate Security Service (CSS), le renforcement continu de la collaboration avec la police locale, et le maintien de la lutte contre les agressions comme objectif prioritaire dans le plan stratégique de gestion du CSS.
Contrairement à vos affirmations, Tournai est desservie par une brigade de sécurité de huit agents.
En ce qui concerne la dimension transfrontalière, Securail a conclu des accords de collaboration avec la SUGE de la SNCF.
En matière de prévention, le comité de direction de la SNCB Holding a décidé de mettre en place une organisation où siégeront des fonctionnaires de prévention au niveau régional. Securail a, par ailleurs, eu des contacts avec le procureur du Roi, le directeur coordinateur et le chef de zone de la police locale. C'est un sujet important pour la négociation du contrat de gestion.

Jean-Luc Crucke (MR): Je remercie la ministre pour sa réponse. Vous avez eu la correction derappeler un certain nombre de mesures qui avaient déjà été prises par la SNCB. Vous auriez pu ajouter que le législateur lui-même a pris des mesures spécifiques pour condamner les auteurs d'actes de violence commis à l'égard de ceux qui travaillent dans le transport public. Malheureusement, un recours a été déposé à la Cour constitutionnelle qui rend cette législation inapplicable.
Vous avez annoncé une série d'autres mesures. Il faudra qu'on les étudie en détail. Vous avez indiqué que vous transmettrez une note écrite, ce qui permettra leur analyse.
Pour ce qui concerne la situation plus spécifique de Charleroi, votre réponse ne me rassure pas. C'est encore pire que les informations dont j'avais connaissance. En effet, la brigade dont vous parlez ne vient pas de Mons mais de Charleroi. Pour vous expliquer la situation, quand il y a un incident à Tournai, les Français qui seraient concernés ont le temps de prendre le train jusque Lille, et ensuite le TGV jusque Paris, avant que ceux de Charleroi n'arrivent à Tournai. Je fais appel à votre bon sens et à votre autorité. Je sais que vous n'êtes dépourvue ni de l'un ni de l'autre, mais j'aimerais que la SNCB comprenne qu'on ne cherche pas seulement à voir quelques personnes de plus à Tournai, mais que les situations que vous décrivez ne permettent pas de répondre à ce que vivent les victimes. Je sais que la SNCB le comprendra si vous le leur expliquez.

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