dimanche 18 février 2007

La difficulté pour les entreprises flamandes à recruter du personnel wallon, question orale de JL Crucke à Mme le Ministre Arena . Namur 31 01 2007

M. Jean-Luc Crucke (MR). – Suite à la lecture d'un article de presse récent et qui titrait « La Flandre recrute en France », je n'ai pu être qu'interpellé. Comme vous le savez sans doute, la région de Courtrai-Roulers affiche un taux de chômage d'à peine 5 %. En Hainaut occidental, par contre, la situation est toute différente
puisque le taux de chômage dépasse les 20 %. Face à ces chiffres, il pourrait sembler normal que les entreprises du Courtraisis fassent appel à cette réserve de demandeurs d'emploi et pourtant, il semblerait que ces entreprises préfèrent se tourner vers la France.
Ma question est donc la suivante : comment peut-on expliquer ce choix ? Selon moi, la distance ne peut être une explication suffisante. Si la convention fiscale franco-belge pourrait être prise en considération, elle est loin de tout expliquer. Pour ma part, j'estime que c'est le FOREM qui devrait être plus pro-actif en la matière. Même si je suis heureux de l'Europe du travail, je trouve dommageable que le FOREM ne parvienne pas à encourager les demandeurs d'emploi à aller trouver l'emploi là où il se trouve. Face aux actions de l'ANPE, je me demande si ce n'est pas le retard du FOREM en la matière qui pourrait justifier cette situation.
Mme Marie Arena, Ministre de la Formation. – Il faut savoir que selon le recensement de l'INS, 5.382 Wallons du Hainaut occidental travaillent dans la région de Courtrai-Roulers.
Depuis l'officialisation de la collaboration sur les transferts d'offres d'emploi, le FOREM a traité spécifiquement 165 places vacantes de la région Courtrai-Roulers-Alost-Audenaerde.

Cela signifie : affichage, presse, mailings et traduction dans 50 % des cas, quand le néerlandais n'est pas nécessaire pour occuper l'emploi.
Parallèlement, FOREM Formation a noué 111 contacts dans des entreprises flamandes pour leur présenter les formations wallonnes et les candidats ayant suivi celles-ci avec fruit. À notre connaissance, cela a débouché sur l'embauche de 50 Wallons.
Ce chiffre est tout à fait minimaliste car il est souvent difficile d'obtenir l'information finale auprès de l'entreprise.
Le PFI flamand est aujourd'hui accessible aux demandeurs d'emploi wallons lorsqu'il s'agit de rencontrer une offre dite de pénurie en Flandre.
Des modules de recherche d'emploi spécifiques sont organisés pour préparer la participation de demandeurs d'emploi à des salons par exemple, avec simulation d'entretien d'embauche en néerlandais et CV dans les deux langues.
Le transport des demandeurs d'emploi est également organisé vers les salons de l'emploi flamands.
Toute la presse néerlandophone est disponible au sein des Carrefour Emploi/Formation et des Maisons de l'Emploi.
Les demandeurs d'emploi sont accompagnés pour s'inscrire sur le site du VDAB et recevoir dès lors les offres qui les concernent de manière individuelle.
Dans le cadre des actions menées dans le Plan d'Accompagnement des Chômeurs, un module appelé
« travailler en Flandres » est organisé et la Mission régionale du Hainaut occidental va démarrer sur la région de Comines des actions de job coaching orientées vers la région flamande.
Toutes ces actions sont soutenues par le Plan Marshall qui s'applique également au Hainaut occidental et qui prévoit notamment des modules de formation intensifs à destination des demandeurs d'emploi, des stages d'immersion et l'introduction de « kit linguistique minimum » dans toutes les formations de type secondaire.
Il est bien entendu difficile d'exiger des employeurs flamands qu'ils accordent une priorité de recrutement aux demandeurs d'emploi du sud du pays, mais en tout cas, je peux vous affirmer que le FOREM et le VDAB travaillent activement à faciliter la mise en relation des demandeurs d'emploi wallons avec le marché du travail
flamand.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – J'avais déjà connaissance du nombre de travailleurs hennuyers dans la région. Je ne peux cependant m'empêcher de sursauter lorsque je constate que le nombre de travailleurs français est trois fois supérieur. L'autre chiffre qui m'inquiète, c'est le taux de chômage affiché par le Hainaut occidental.
S'il est vrai qu'un certain nombre d'efforts ont déjà été réalisés, je pense qu'on peut aller encore plus loin. Il me semble que des contacts plus fréquents avec les agents de la VDAB pourraient permettre une évolution positive
de la situation.

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