Pecq:La Bush:question au Ministre Antoine, ce 22-03-2007
Question orale de Monsieur le Député Jean-Luc Crucke à l'attention de Monsieur André Antoine, Ministre du Logement, des Transports et du Développement territorial, concernant « le permis et la fermeture de la Bush ».
Monsieur le Ministre,
La Bush est une discothèque bien connue dans ma région pour les multiples questions qu'elle pose et les problèmes qu'elle provoque.
La consommation de drogues et les problèmes qui en découlent en sont une. Les autorisations requises et les nuisances engendrées en sont une autre. J'estimais et j'estime toujours qu'il est anormal qu'un tel établissement fonctionnant sans autorisation et aux dommages collatéraux très importants puisse poursuivre ses activités comme si de rien n'était. La demande de maintien en activité du site devait être comprise et considérée comme une régularisation administrative de l'établissement, me disiez-vous le 12 février dernier.
Vous me répondiez également ne pas avoir à intervenir dans ce dossier. Ou plutôt de ne pas pouvoir intervenir dans le dossier car le droit de recours est actuellement ouvert et parce que vous êtes précisément l‘autorité de recours sur les permis uniques.
Avez-vous reçu un recours, voire des recours, contre le permis unique délivré entre temps par les autorités communales ? Mes informations me laissent penser que oui. Dans l'affirmative, quelle suite donnerez-vous à ce(s) recours ? Avez-vous déjà statué ? Quelle sera votre attitude ? Peut-on s'attendre à une certaine rigueur et de la fermeté de votre part ?
Le fait que l'activité ait pu être exercée en toute illégalité ne peut justifier à lui seul un motif de refus de permis, affirmiez-vous le 12 février dernier. J'ai noté cet élément de réponse mais je ne peux que m'étonner de voir qu'il suffit de mettre les autorités administratives et politiques devant le fait accompli pour obtenir gain de cause par une régularisation a posteriori. C'est sidérant, surtout lorsque l'on sait qu'au-delà de l'irrégularité sur le plan des autorisations s'ajoutent des énormités en matière de consommation de drogues ou d'autres comportements abusifs. Bref, on sait que, sur le site, il se passe des choses louches et même illégales mais ce n'est pas grave en soi puisqu'on donne à l'exploitant un feu vert pour continuer. C'est sidérant !
Ne devrait-on pas, lorsqu'un permis est sollicité pour ce qui s'avère être une régularisation a posteriori d'une activité non autorisée, voire illégale, dans certains de ses aspects, avoir la possibilité de refuser un tel permis ? Des modifications décrétales en ce sens ne devraient-elles pas intervenir ? N'est-il pas paradoxal d'autoriser une organisation sans foi ni loi à poursuivre ses activités avec la bénédiction des autorités ?
Merci de votre réponse.
Jean-Luc Crucke
Député – Bourgmestre
Libellés : bush, drogue, Parlement wallon, Pecq
1 commentaires:
A l'heure où 2 inculpations viennent d'avoir lieu pour "non-assistance à personne en danger" (NoTele de ce 16.3.), il me semble utile de rappeler une fois encore que d'autres pourraient être accusés de "défaut de prévoyance" pour n'avoir pas pris ou pas voulu prendre les dispositions que la loi leur donnait le pouvoir de prendre.
A titre d'exemple, voici ce que j'ai lu dans la presse néerlandophone, ce 16 mars (de Standaard) :
DANCING IN AALST GESLOTEN
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In Aalst heeft burgemeester Ilse Uyttersprot (CD&V) een dancing laten sluiten.
Ze beroept zich daarvoor op de nieuwe drugswet.
Twee weken geleden was er een razzia in de populaire afterclub.
Daarbij vond de politie drugs en een verboden wapen.
De buurtbewoners klaagden ook geregeld over overlast.
Uyttersprot heeft nu beslist dat de dancing vier maanden dicht moet.
De uitbater vreest dat de tijdelijke sluiting het einde betekent van zijn zaak.
Traduction pour ceux qui ne comprendraient pas le néerlandais :
Un dancing fermé à Alost
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A Alost, la Bourgmestre Ilse Uyttersprot (CD&V) a fait fermer une discothèque.
Elle s’est appuyée pour ce faire sur la nouvelle loi sur la drogue (Note personnelle : loi du 28.7.2006, non appliquée par le Bourgmestre de Pecq)
Une descente avait eu lieu deux semaines auparavant dans cet "AfterClub" populaire.
Durant cette descente, la police avait trouvé de la drogue et une arme prohibée.
Les riverains se plaignaient régulièrement des nuisances.
Uyttersprot a maintenant décidé que le dancing devait fermer pour une durée de 4 mois.
Le propriétaire craint que cette fermeture provisoire ne signifie la fin de son établissement.
Remarques
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Quand un Bourgmestre a l’intention de faire appliquer la loi, il en a aussi le pouvoir.
Quand un Bourgmestre ne veut pas appliquer la loi, on peut se demander : POURQUOI ?
Quant aux états d’âme des propriétaires qui craignent pour la survie de leurs établissements alors qu’ils sont hors-la-loi, je dirais que c’est le dernier de nos soucis ... ont-ils les mêmes états d’âmes lorsqu’il s’agit de la survie des jeunes qui fréquentent ces même établissements ?
Alors, Antoine Tomczack, mort d'overdose de drogue, parce qu'il ne fallait pas faire de publicité autour d'un établissement, mais mort aussi parce que les autorités compétentes n'ont pas fait leur travail ?
Les interrogations restent ouvertes, à vous de juger !
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