samedi 22 mars 2008

Exposé d'Yves Leterme sur apprentissage des langues à Frasnes-lez-Anvaing

Conférence du premier ministre Yves Leterme tenue à l'occasion du 10e anniversaire de
l'école communale d'immersion

Lundi 21 avril 2008,Frasnes-lez-Anvaing

1. INTRODUCTION
« Une langue très bien connue vaut un diplôme universitaire. » Ces propos de Marc Vandenhautte, directeur général du CLL, le centre de langues de l'UCL, résument fort bien l'intérêt que revêt l'apprentissage de langues autres que notre langue maternelle.
Je préfère parler de « langues autres que notre langue maternelle » que de « langues étrangères ».
En effet, s'il est vrai que le français ou le néerlandais représentent respectivement une « autre langue », voire une « langue étrange » pour un flamand ou un wallon, il ne s'agit toutefois jamais
d'une « langue étrangère » dans l'acception de « en provenance de l'étranger ».
L'on a coutume de dire qu'une même langue sépare Néerlandais et Flamands. L'on pourrait affirmer, selon ce même schéma, que Wallons et Flamands sont « liés par une langue différente ». Car s'il est vrai qu'elle se compose de plusieurs langues, la culture belge existe bel et bien ; elle s'assimile dès
lors à une culture de cultures.
« Une langue très bien connue vaut un diplôme universitaire. » La commune de Frasnes-lez-Anvaing l'a bien compris. En effet, voici dix ans, votre école communale lança le projet « enseignement immersif des langues ».
Cette école communale d'immersion se fondait sur un double constat. Premier constat : la
connaissance d'une ou de plusieurs langues étrangères constitue une nécessité dans la Belgique, l'Europe et le monde d'aujourd'hui. Second constat : l'enseignement traditionnel des langues ne fournit, en dépit des nombreuses heures de cours dispensées pour les deuxième et troisième langues, les résultats escomptés.
La connaissance de la deuxième langue demeure trop passive, et ce malgré les efforts important que consentent les enseignants. Si l'on est capable de lire, l'on ne parvient cependant pas à véritablement pénétrer dans la beauté littéraire d'une autre langue. Si l'on est capable de suivre une discussion, l'on ne parvient cependant pas à engager une discussion approfondie.
II – LANGUE ET CULTURE
C'est justement le fait de savourer la richesse linguistique de l'autre langue et la possibilité de mener une véritable conversation qui nous permet non seulement de pénétrer dans un autre idiome, mais également de pénétrer dans une autre culture qui contribue à déterminer l'identité d'une personne.
Pour connaître l'identité de son interlocuteur, mieux vaut parler sa langue. Leonard Orban,
Commissaire européen en charge du multilinguisme, affirmait l'année passée à l'occasion de la Journée européenne des langues : « Car les langues sont bien plus que des mots, elles sont le reflet vivant des cultures. Comprendre la langue de l'autre, c'est faire un pas énorme vers lui, et sa façon de penser la vie ».
a – La langue véhicule la culture
Une langue est plus qu'une manière de parler, elle est également une manière de penser. Une langue est plus qu'une manière de se faire comprendre en société. Une langue est plus qu'un moyen de communication technique, elle est vitale. Toute langue intègre des expériences relatives à l'histoire, à la culture et aux valeurs. Et le cinéaste italien Federico Fellini de dire : « Chaque langue a sa propre vision du monde ».
Nombre d'études ont été consacrées à la relation entre langue et culture. Qu'il y avait-il en premier, la langue ou la culture? L'homme devait-il pouvoir parler avant qu'il ne soit question de culture, parce que sans mots, l'on ne peut pas penser, et, a fortiori, pas créer? Ou bien la langue était-elle le produit
de la culture, laquelle avait besoin de mots et d'un langage pour transmettre sa façon de penser et son mode de vie?
Toute langue intègre donc une culture. Une étude du Département de Français de l'Université de Souk-Ahras en Algérie a démontré qu'il était impossible d'appréhender une langue sans la culture d'où elle émane, dans laquelle elle a évolué et fonctionne. Cette étude concernant l'enseignement du français en Algérie a démontré le caractère indissociable d'une langue et de sa culture.
Je cite : « L'enseignement d'une langue étrangère aboutit à l'échec lorsque l'on a choisi d'écarter, ou
de les minorer, les contenus culturels en circulation par et dans la langue. En effet, l'expérience de terrain a montré que l'enseignement du français en Algérie, c'en est l'illustration, a beaucoup perdu dans ses rendements, que ce soit en termes d'efficacité ou en termes de repères ; pertes rendues possibles uniquement parce que l'on a ‘expurgé' cette langue de ses contenus de culturecivilisation.
»
b – La langue, une manière de voir Edward Sapir, l'un des anthropologues linguistes les plus importants du siècle écoulé, a relevé l'existence d'un lien direct entre la grammaire d'une langue et la manière dont une personne déchiffre
le monde et y évolue.
La langue dans laquelle l'on s'exprime exercerait une influence sur la manière dont on perçoit la réalité. Cette théorie s'appelle la relativité linguistique.
A titre d'illustration : le linguiste américain Dan Slobin a constaté, à l'issue d'une étude linguistique comparative, que les langues romanes, arabes et turques marquent une préférence pour ce qu'il désigne comme des « verbes-trajectoires », des verbes de mouvement qui s'orientent sur le résultat : « elle est entrée dans la pièce ». En revanche, les langues germaniques, slaves et chinoises affichent
une préférence pour les « verbes de manière », des verbes qui désignent la manière dont s'effectue le mouvement : « zij holde de tuin in ». La première catégorie de langues se focalise sur le lieu, la seconde sur l'homme.
Les gens voient le monde au travers de leur langue, et jugent par conséquent en fonction de leur sensibilité linguistique. La langue schématise, d'après Slobin, ce que l'on perçoit et s'avère donc cruciale pour se forger une image mentale de la réalité. « La langue agit comme un filtre de notre perception», affirme Dan Slobin.
c – La multiplicité de langues, une identité européenne
Ce sont précisément ces différentes manières de voir le monde et de l'appréhender qui constituent la richesse de notre culture européenne.
La diversité linguistique constitue un défi pour l'Europe. Mais ce défi est salutaire. Il va de soi que la multiplicité des langues impose des contraintes, qu'elle pèse sur le fonctionnement des institutions européennes et qu'elle a un coût en termes d'argent et de temps.
Mais le respect de notre diversité linguistique n'implique pas seulement la prise en compte d'une réalité culturelle produite par l'Histoire. Il s'agit du fondement-même de l'idée européenne telle qu'elle a émergé des décombres des conflits qui ont marqué le XIXe siècle et la première moitié du XXe
siècle.
L'Union européenne ne peut se construire que sur le socle de sa diversité linguistique. Ce qui est particulièrement réconfortant. Qu'un sentiment d'appartenance commune soit fondé sur la diversité linguistique et culturelle constitue un puissant antidote contre les fanatismes vers lesquels ont souvent
dérapé les affirmations identitaires en Europe et ailleurs, hier comme aujourd'hui.
Née de la volonté de ses peuples divers, qui ont librement choisi de s'unir, l'Union européenne n'a ni la vocation ni la capacité de gommer leur diversité. Elle a au contraire pour mission historique de préserver, d'harmoniser, de dépassionner et d'épanouir cette diversité.
L'Europe s'interroge aujourd'hui sur son identité et sur la possibilité d'en définir le contenu sans pratiquer l'exclusion et tout en demeurant ouverte sur le monde. C'est par une approche réfléchie de
sa propre diversité linguistique qu'elle peut aborder cette question délicate de la manière la plus constructive, la plus sereine, et la plus saine. L'identité de l'Europe n'est ni une page blanche, ni une
page déjà écrite et imprimée. C'est une page en train de s'écrire. Elle s'écrit en plusieurs langues.
L'Europe possède un patrimoine artistique, intellectuel, matériel et moral communs, d'une richesse inouïe, ayant peu d'équivalents dans l'Histoire humaine, bâti par tant de générations successives et qui mérite d'être préservé, reconnu, partagé.
En un mot, l'idée européenne est bâtie sur les deux exigences inséparables que sont l'universalité des
valeurs morales communes et la diversité des expressions culturelles. La diversité linguistique
représente tout particulièrement, pour des raisons historiques, une composante majeure ainsi qu'un
magnifique outil d'intégration et d'harmonisation.
Négliger une langue, c'est prendre le risque de la désaffection de ses locuteurs à l'égard de l'idée
européenne. Nul ne peut adhérer de tout coeur à l'ensemble européen s'il n'a le sentiment que sa
culture spécifique, et en premier lieu sa langue, y est pleinement respectée, et que l'intégration de son
pays à l'Union européenne contribue à épanouir sa langue propre et sa culture propre plutôt qu'à les
marginaliser. Tant de crises dont nous avons été témoins, en Europe et ailleurs, trouvent leur origine
dans le fait qu'une communauté a senti, à une certaine période, que sa langue était bafouée.
Chaque langue est le produit d'une expérience historique unique, chacune est porteuse d'une
mémoire, d'un patrimoine littéraire, d'une habileté spécifique, et constitue le fondement légitime d'une
identité culturelle. Les langues ne sont pas interchangeables, aucune n'est dispensable, aucune n'est
superflue.
d – Le multilinguisme favorise l'entente
Si nous comprenons ce qui se passe autour de nous par le truchement de la langue dans laquelle
nous pensons et exprimons nos pensées, il se révèle crucial que dans un pays comme le nôtre, situé
sur la ligne de démarcation des cultures linguistiques romane et germanique, nous parlions tous la
langue l'un de l'autre. Parler la langue de l'autre, c'est aussi comprendre les sensibilités de chacun.
Nombre des malentendus qui opposent le Nord et le Sud du pays sont probablement imputables à
des confusions linguistiques.
Les gens dont la connaissance linguistique est plus étendue bénéficient d'ordinaire d'une avance
culturelle sur ceux qui n'ont qu'une connaissance linguistique plus limitée. Qui plus est, ils maîtrisent
l'appareil technique de la langue et sont à même de veiller à la médiation et la conciliation. Ce sont
donc les partenaires privilégiés de la concertation et du compromis.
Si nous voulons évoluer dans un monde globalisé où nombre de cultures entrent en contact les unes
avec les autres et, par conséquent, s'influencent mutuellement, une bonne connaissance de plusieurs
langues constitue un atout, un point fort. Plus important encore, la connaissance de la langue de
l'autre constitue non seulement un bénéfice culturel mais elle représente en outre un atout à la table
de négociation !
Dans un monde, mais surtout un pays, où peuples et communautés dépendent mutuellement les uns
des autres pour leurs biens et services, pour la résolution de disputes politiques et de conflits
d'intérêts, la compréhension de la culture et du mode de pensée des uns et des autres – de l'intérieur,
donc en partant de la langue – revêt une importance majeure.
Le manque de sensibilité interculturelle peut engendrer malentendus et méfiance, l'incapacité à
collaborer, à négocier et à parvenir à des compromis. Les individus qui disposent d'une connaissance
linguistique leur permettant de pénétrer la culture de l'autre d'un oeil averti et de lire et de
« comprendre » les médias dans d'autres langues constituent le point de départ de l'entente
interculturelle et interrégionale.
La connaissance de la langue de nos interlocuteurs nous procure une « intelligence émotionnelle »
particulière, nous permettant de voir et de négocier à partir de la perspective de ces interlocuteurs.
III – LANGUE, TRAVAIL ET ECONOMIE
Pour survivre dans le monde compétitif qu'est notre monde globalisé, chaque nation, chaque
communauté, chaque région a, d'ailleurs, besoin de suffisamment de personnes à même de faire
tomber mentalement la barrière linguistique.
Les connaissances linguistiques ne constituent donc pas seulement un bénéfice culturel et un atout à
la table de négociation, mais elles représentent, avant toutes choses, un atout économique. Il importe
de s'en rendre compte car la motivation exerce une influence prépondérante sur l'apprentissage des
langues.
Aujourd'hui, la connaissance d'une ou de plusieurs langues étrangères constitue une nécessité que
nous reconnaissons tous. Qu'il s'agisse d'obtenir un emploi, de voyager ou d'accueillir des visiteurs,
de se documenter sur une technique de pointe, de faire connaître sa recherche ou d'acheter et de
vendre, nous sommes quotidiennement amenés à communiquer dans une langue étrangère.
a – La connaissance des langues, un avantage économique
Il suffit pour cela de considérer notre économie. L'économie belge est l'économie par excellence axée
sur l'exportation : plus de sept dixièmes de notre PIB sont exportés. Nos principaux partenaires à
l'exportation sont la France (17,6 %), l'Allemagne (16,7 %), les Pays-Bas (12 %), le Royaume-Uni, les
Etats-Unis, etc. Des trois dixièmes du PIB que représente le marché interne, une part substantielle
passe la frontière linguistique. Presque toutes les entreprises ont, dès lors, affaire à des partenaires
qui parlent une autre langue.
Il ressort d'une étude récente de l'Université d'Hasselt que quelque 20 % de nos entreprises ont
manqué des contrats ou que des contrats n'ont pas abouti faute de compétences en langues
étrangères. D'autre part, près de 70 % de nos entreprises confirment que la présence de la
connaissance de langues étrangères représente un stimulant substantiel pour leur croissance.
Nos entreprises ont-elles donc besoin de compétences en communication dans d'autres langues?
Incontestablement ! Les entreprises peuvent augmenter leur chiffre d'affaires si elles améliorent les
connaissances linguistiques de leur personnel. Ainsi, des contrats ne leur passeront plus sous le nez
et les négociations ne se détérioreront plus à cause de malentendus linguistiques ou culturels.
Un rapport de la Direction générale Education et Culture de la Commission européenne (septembre
2007) montre que les entreprises européennes perdent de nombreux marchés faute de compétences
linguistiques. Sur la base de l'échantillon qui a servi à cette étude européenne, l'on estime que 11 %
des PME européennes (c.-à-d. 945.000 entreprises) du secteur de l'exportation essuient, sans doute,
un manque à gagner pour cette raison.
Il ressort de l'enquête que, sur une période de trois ans, la perte moyenne par entreprise s'élève à
325.000 euros. Manifestement, l'enquête ne recense que les cas dans lesquels les entreprises étaient
conscientes de leurs pertes véritables ou potentielles. Il se pourrait donc que le chiffre réel soit
nettement supérieur.
L'étude met en évidence l'existence d'un rapport direct entre langues et bons résultats à l'exportation.
Plus précisément, elle distingue à cet égard quatre mesures de « gestion linguistique » : l'adoption
d'une stratégie de communication multilingue, le recrutement de locuteurs natifs, le recrutement de
personnel possédant des compétences linguistiques et le recours à des traducteurs et à des
interprètes. Chaque PME du secteur de l'exportation pourrait engranger des profits plus que
substantiels si elle appliquait une ou plusieurs de ces mesures.
b – La connaissance des langues, un plus lors de la recherche d'emploi
La connaissance des langues constitue par conséquent, pour l'employé, une compétence susceptible
de faire la différence lors de la recherche d'un emploi ou de l'évolution de la carrière. Dans 63 % des
vacances publiées dans les journaux pour des professions commerciales, le multilinguisme constitue
l'une des compétences exigées. C'est la raison pour laquelle 53 % des entreprises procèdent
effectivement à des tests linguistiques lors du recrutement.
C'est donc à juste titre qu'Annick Capelle, rédactrice en chef de Références Emploi, a écrit dans le
supplément du Vif-l'Express du 10 avril 2007 : « Le constat semble donc sans appel: la connaissance
des langues est devenue le passeport de l'emploi. »
Les besoins en compétences linguistiques iront en augmentant. Dans 13 des 29 pays étudiés par
l'étude européenne de 2007, au moins la moitié des personnes interrogées pensent avoir besoin de
compétences linguistiques supplémentaires au cours des trois prochaines années. Nombre de
personnes prévoient également une augmentation de la demande de compétences interculturelles.
C'est surtout dans une région comme celle-ci, aux environs de la frontière linguistique, que la
connaissance d'une des autres langues nationales est susceptible de présenter un avantage dans la
recherche d'un emploi : la zone dans laquelle l'on peut postuler sera, du coup, bien plus étendue.
C'est pourquoi la direction de l'école, la commune et les parents font preuve d'une grande prévoyance
en choisissant le néerlandais.
Si l'anglais ouvre la porte des marchés de l'exportation, la connaissance de nos langues nationales
ouvre la porte à l'ensemble du pays. Mais il y a plus, les résultats de l'étude européenne de 2007
donnent à penser que l'idée très répandue selon laquelle l'anglais est la langue universelle pèche par
simplisme et que le tableau est plus bien complexe.
IV – ENSEIGNEMENT DES LANGUES DES LE PLUS JEUNE AGE
Il existe évidemment différentes méthodes d'acquisition du plurilinguisme. La Communauté flamande
a opté pour les projets CLIL - Content and Language Integrated Learning écrit en toutes lettres – à
savoir une méthode d'enseignement d'une langue étrangère pour les matières à contenu factuel
(« zaakvakken ») dans l'enseignement secondaire. Les écoles des néerlandophones débutent, en
général, l'enseignement du français avec des enfants âgés de 10 ans, même si la nouvelle
réglementation permet de dispenser plus tôt des initiations linguistiques en français.
La Communauté française a, quant à elle, opté pour l'immersion. Lors de la rentrée de septembre
1998, le Collège Echevinal de Frasnes-Lez-Anvaing a décidé de mettre sur pied, dans son réseau
communal, un enseignement de type immersif, et d'ouvrir une classe de troisième maternelle et une
classe de première primaire de la section immersive néerlandophone.
a – La langue, plus qu'une matière
Pour chaque matière, enseignants et pédagogues recherchent la meilleure méthode d'apprentissage,
partant de l'idée que dans une classe, un enseignant ou une enseignante ne disposent que de
possibilités et de moyens limités. Il se trouve que chaque heure de cours est unique et un professeur
ne peut générer qu'un flux de communication limité face à un groupe de vingt enfants ou jeunes.
L'enseignement « normal » est donc clairement limité, ce qui suscite le mécontentement de nombre
d'enseignants idéalistes quant aux résultats. Quelle que soit la qualité de l'enseignant et peu importe
l'assiduité des enfants, le résultat sera toujours en-deçà des attentes. Les aptitudes nécessaires pour
parler et converser ne s'apprennent pas dans le cadre d'un cours de langues « normal ». L'utilisation d'une langue étrangère dans une situation réelle et naturelle fait défaut dans la formule classique
« temps x enseignant x matériel didactique x apprendre x s'exercer ». L'enseignement d'autresmatières dans cette « langue étrangère » le permet cependant.
b – Mieux vaut commencer jeune
Le modèle d'immersion et le modèle CLIL partent tous deux, aussi différents soient-ils, d'un même point de départ, à savoir qu'il vaut mieux commencer à apprendre une ou plusieurs langues à un jeune âge, même s'il demeure des divergences quant à l'âge idéal.
Nombre de linguistes estiment toutefois qu'il existe une période critique qui s'achève aux alentours de la puberté. Après cette période, le cerveau ferait l'objet de modifications biologiques rendant l'apprentissage d'une langue plus ardue.
Selon le professeur Lies Sercu de la KULeuven, les enfants imitent plus facilement des sons, ce qui leur permet de maîtriser plus rapidement la prononciation que des enfants plus âgés ou des adultes.
Le multilinguisme dès le plus jeune âge est important, dit-elle, car dès qu'une première langue étrangère est acquise, l'apprentissage de la seconde sera d'autant plus facile. Tout simplement parce que la personne connaît déjà le système.
D'un point de vue linguistique, l'apprentissage d'autres langues dès le plus jeune âge présente donc l'avantage de développer spontanément l'aptitude ultérieure permettant d'apprendre des langues. Qui plus est, les langues apprises dès le plus jeune âge sont perçues comme plus faciles. Et ce, non seulement pour des raisons linguistiques, mais également parce que cet enseignement n'est pas « académique ». L'obligation d'obtenir de bons résultats disparaît et entraîne avec elle la suppression des barrières sociales.
Des études scientifiques démontrent que les enfants qui commencent à apprendre tôt d'autres
langues étrangères parviennent plus facilement à une bonne prononciation, ce qui constitue un atout
supplémentaire en faveur de l'apprentissage dès le plus jeune âge. Contrairement aux enfants qui apprennent à s'exprimer avec fluidité dans leur langue maternelle ou leur seconde langue, les personnes qui apprennent une langue après leur enfance auront presque toujours un accent.
L'apprentissage de langues dès le plus jeune âge présente également un avantage culturel. En effet, en entrant rapidement en contact avec d'autres langues, l'on s'ouvre davantage à la diversité linguistique. Ce qui promeut à son tour la cohésion sociale et la compréhension culturelle. En apprenant des langues étrangères, les enfants se rendent plus compte de ce qu'offrent d'autres cultures et groupes culturels où se parlent d'autres langues et où valent d'autres normes linguistiques.
En apprenant à en tenir compte, les enfants pourront mieux cohabiter avec les autres.
c – Les bilingues ont une longueur d'avance
Comme je l'ai déjà dit, l'âge idéal auquel les enfants devraient être en contact avec ce que j'aimerais désigner comme une « seconde langue maternelle » fait encore l'objet de discussions. Il semblerait en revanche qu'à la longue, le bilinguisme ne présente que des avantages. Même l'UE plaide en faveur du multilinguisme pour cette raison.
Michael Clyne, professeur de linguistique à Melbourne, affirme que les gens dont l'anglais est la langue maternelle sont désavantagés parce qu'ils demeurent plus souvent unilingues. Il ressort d'études de l'université de Toronto que les bilingues disposeraient de la même avance dans l'exécution de certaines exercices visuels que les adeptes des jeux vidéo. Concernant le multitasking, l'exécution de plusieurs exercices simultanément, ce groupe serait également avantagé. Les sujets soumis aux tests, qui consacraient leur temps libre aux jeux vidéo, obtenaient des scores élevés, mais si en plus ils étaient bilingues, ils se révélaient imbattables.
Des études de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) ont indiqué que les enfants bilingues exécutaient plus rapidement certaines tâches cognitives que les enfants unilingues du même âge. Il en découlait que les enfants bilingues entre 7,5 et 11 ans réalisaient plus rapidement des exercices d'attention, de linguistique et de mathématiques que les enfants unilingues du même âge. La raison en serait que le centre grammatical des bilingues a subi un double entraînement dont ces derniers tireraient profit pour le reste de leur vie.
V – CONCLUSION
En guise de conclusion, nous pouvons affirmer que le plurilinguisme s'acquiert de préférence dès le plus jeune âge et qu'outre la qualité de l'enseignement, la quantité de l'offre linguistique importe. Un enfant n'apprendra que la langue dans laquelle on lui parle directement.
L'attitude des parents est très importante. Il importe qu'ils adoptent une attitude positive à l'égard des cultures des deux langues. Nombre de parents, très certainement les parents des enfants de cette école communale, sont parfaitement conscients de l'intérêt que représentent le multilinguisme et un enseignement efficace sur les plans qualitatif et quantitatif.
Les enfants doivent avoir l'occasion de devenir multilingues, précisément pour leur permettre de se construire un avenir. Les employeurs insistent eux-aussi sur le bilinguisme dans le cadre de la recherche d'un emploi.
Il est clair que le rôle que joue l'école dans l'enseignement des langues dépasse la seule acquisition d'une langue et que les besoins ne se limitent pas aux professeurs de langues. A l'heure actuelle, les écoles doivent préparer les enfants à participer à une société ouverte à d'autres cultures, dans laquelle ils entrent en contact avec des gens d'autres pays et avec des traditions différentes.
L'apprentissage des langues dès le plus jeune âge peut procurer une avance substantielle aux enfants. En stimulant à un stade précoce la capacité innée qu'ont les enfants à apprendre des langues, ceux-ci disposeront de plus de temps pour apprendre la langue et vivront des expériences linguistiques et culturelles. Ceci favorisera non seulement leur confiance en eux, mais encore les aspects sociaux, culturels, auditifs, linguistiques et personnels de leur développement général.
Qui plus est, cet apprentissage renforcera leur aptitude décisionnelle et leur participation tout en améliorant leur qualité de vie. D'après un adage tchétchène : « celui qui parle plusieurs langues vit plusieurs vies ».

mercredi 19 mars 2008

Affaire Belliraj: en réponse à une question de Jean-Luc Crucke, Jo Vandeurzen annonce un audit des services genéraux

>>>>>Voir interview sur télévision marocaine 2M JT Français du 18 03 (curseur à 1/3)

En réponse à une question de Jean-Luc Crucke en commission de la Justice de la Chambre, le ministre de la Justice JO VANDEURZEN a annoncé, ce 18 mars que le futur gouvernement avait décidé de réaliser un audit sur la sûreté de l'Etat belge.

Dans sa réplique, le député MR Jean-Luc Crucke s'est dit à la fois déçu du peu d'éclaircissements donnés par le ministre sur cette saga "mediatico-policière " mais ravi d'apprendre qu'une mesure d'audit de la sûreté de l'Etat avait été décidée par le futur gouvernement.

Pour Jean-Luc Crucke, il reste deux hypothèses, soit les renseignements marocains disent vrai : il y avait une véritable menace terroriste sur notre pays et nos services de renseignements ont été abusés; soit cette hypothèse est fausse et, dans ce cas, nous sommes victimes d'une campagne de déstabilisation de nos services. Dans les deux cas l'affaire est grave et mérite qu'on investigue en profondeur.

>>>>>Lire la question parlementaire et réponse du ministre

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mardi 18 mars 2008

paiement par carte dans les restaurants (suite)

Chambre Mars 2009.


- M. Jean-Luc Crucke au ministre pour l'Entreprise et la Simplification sur "le paiement par cartes dans les restaurants" (n° 11914)

06.02 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le président, monsieur le ministre, j'en reviens aux "flop" et aux "top" de tout à l'heure.


Dispose-t-on de statistiques suffisamment fiables pour prouver le problème de base?

Au vu des réactions abondantes sur internet à ce sujet, on n'y retrouve pas sa logique. On remarque que certains clients de restaurant n'ont jamais reçu de souche de TVA tandis que d'autres les ont toujours reçues. Dispose-t-on de statistiques non contestées et suffisamment crédibles pour constituer un élément de réflexion?

Ensuite, une concertation a-t-elle été organisée avant l'annonce? Je parle de concertation avec le secteur. Un accord ou un désaccord en a-t-il été déduit? En cas d'accord, sur quoi porte-t-il? En cas de désaccord, quels sont les éléments de friction?

Enfin, monsieur le ministre, comment concilier ce qui, mathématiquement, apparaît comme une logique? Sur tout paiement électronique, le fournisseur, ici le restaurateur, se voit déduire un paiement de son prix facturé.

Donc le paiement n'est pas gratuit. Comment concilier la marge bénéficiaire du restaurateur et la charge liée à ce type de paiement?

06.03 Minister Vincent Van Quickenborne:

Je vais citer deux chiffres. L'institut pour les comptes nationaux étudie les déclarations de tous les secteurs pour calculer notre PIB. Il y ajoute un pourcentage correspondant à ce qu'il pense avoir été produit en noir. Pour l'horeca, l'institut a calculé, en 2003, que pour un total de 10 milliards d'euros, la part de noir était de 14%, soit 1,4 milliard d'euros.

Ensuite, il y a les déclarations du secrétaire d’État pour la Fraude fiscale disant que lors du contrôle fiscal et social dans le secteur de l’horeca, presque un établissement sur deux a des problèmes.

Enfin, je relève les déclarations du secteur lui-même selon lesquelles avec une TVA de 21%, il est "normal" qu'il y ait du travail au noir. Ces faits démontrent l'existence d'un problème.

Faut-il généraliser? Non, mais regardons les pratiques que vous venez de citer. Je pense que les parlementaires et les journalistes stimulent le secteur de l’horeca. Que constatez-vous avec les souches TVA?

06.07 Jean-Luc Crucke (MR): Monsieur le président, comme le faisais remarquer Mme Partyka, je connais effectivement un peu moins le sujet car, en Wallonie, on enregistre beaucoup moins de travail au noir dans la restauration. Mais je vous promets de me rendre plus souvent en Flandre pour aller voir ce qui s'y passe!

Cela dit, monsieur le président, le ministre a soulevé deux points importants. D'abord, le sujet ne doit pas seulement être connu, il doit être approfondi. En effet, on a évoqué la somme de 10 milliards en la comparant à un montant de 1,4 ou 1,5 milliards au noir. On peut discuter sur le montant, mais il faut arriver à se mettre d'accord sur le chiffre au risque de donner l'impression que le chiffre en tant que tel peut être "gonflé". Ceux qui y voient un côté positif, le verront, et ceux qui y voient un côté négatif l'accentueront. Je me prononce donc en faveur de l'organisation d'un débat sur le sujet et je vous demande d'ores et déjà d'investiguer en la matière et de veiller à ce qu'une expertise de l'État puisse avoir lieu.

Monsieur le ministre, je veux que vous sachiez que je suis heureux de vous avoir interrogé sur le sujet car cela vous a permis de vous expliquer. Et l'explication que vous nous avez donnée est beaucoup plus approfondie que ce que l'on a pu lire dans les articles de presse, dans le communiqué de l'Agence Belga ou ce que l'on a pu entendre brièvement à la radio. Vous visez deux objectifs: l'efficacité et une forme de correction. Vous ne les atteindrez pas sans l'aide du secteur!

Ce qui m'a dérangé en vous écoutant, c'est que vous m'avez donné le sentiment que vous agissiez sans faire appel au secteur. En effet, il n'y a pas eu de concertation préalable. Je vous invite donc à rencontrer ledit secteur car c'est avec lui que vous pourrez arriver à changer les mauvaises habitudes, si elles existent vraiment. Quoi qu'il en soit, c'est en travaillant avec ceux qui veulent exercer convenablement leur métier et pour qui ce n'est pas seulement l'argent qui se retrouve dans leur caisse qui compte, que vous réussirez à changer les éventuelles mauvaises habitudes. Je vous invite dès lors à mener votre réflexion en concertation avec le secteur concerné.

06.09 Vincent Van Quickenborne, ministre: Monsieur Crucke, permettez-moi de constater que le secteur est divisé; en effet, une partie de celui-ci se prononce en faveur de la mesure. Cela dit, nous allons tenter de trouver un accord.

Je voudrais vous donner un autre exemple. Ainsi, dans le secteur des ferrailleurs, qui est un secteur de moindre importance, on a obligé le paiement électronique à partir d'une certaine somme, ce à dater du 1er mars de cette année. Cette mesure a été prise car certains commerçants de ce secteur qui travaillaient correctement ont souhaité que l'on intervienne pour lutter contre la concurrence déloyale de certains entrepreneurs travaillant au noir.

Il faut avoir ce que l’on nomme en anglais un 'level playing field'.

Nous avons trouvé une solution: à partir d’une certaine somme, il faut payer électroniquement.

Il est vrai que ce secteur est plus petit; les agents sont différents du secteur de l’horeca; là, on travaille avec des consommateurs. Mais l’instrument sert notre objectif, à savoir essayer de diminuer la fraude et l’argent noir.

Comme vous, j’ai constaté de nombreux débats à ce sujet partout en Flandre et je suppose en Wallonie. Il s’agit d’une grande réflexion sur l’argent en noir. C’est un tabou tenace dans notre pays. C’est un problème qui est posé et que nous devrons combattre avec plus de concertation et plus d’idées.

06.10 Jean-Luc Crucke (MR): Je sens que le sujet passionne le ministre et c’est tant mieux.

En ce qui me concerne, je ne voudrais pas faire une comparaison entre les restaurateurs, là où je prends du plaisir et les ferrailleurs, où je n’ai pas envie de terminer!

Jean-Luc Crucke, président de la Commission des Pétitions

Interview de Jean-Luc Crucke, président de la Commission des Pétitions.
JT RTL 17 03 2008: Cliquez ici

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samedi 15 mars 2008

BELGIQUE

La Belgique, le climat politique, Didier Reynders, Wooncode : Jean-Luc Crucke nous livre à bâtons rompus son analyse de la situation politique du moment, à quelques jours de la formation d'un nouveau gouvernement.

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vendredi 7 mars 2008

Journée de l'artisan: pari gagné !

La deuxième édition de la Journée de l'artisan fut un véritable succès grâce au nombre de participants et à leur degré de satisfaction.
Au niveau de la participation, Sabine Laruelle avance le chiffre de 440 artisans ,soit plus 20 % par rapport à 2006, environ 67.000 visiteurs (plus 34 %), 25.000 visites du site web avec téléchargement de 850.000 pages.
Pour Jean-Luc Crucke, les chiffres sont éloquents et illustrent une règle essentielle du monde des indépendants. "Ils ne demandent pas d’aides matérielles, mais à être reconnus. Ce genre de manifestation permet de leur apporter la notoriété."

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Consommation : Les prix sont-ils devenus fous ? Faut-il mieux les contrôler ?

Jean-Luc Crucke a interrogé la Ministre Laruelle en Commission de l'Economie de La Chambre ce 05 mars.


La Banque nationale de Belgique, reconnue comme suffisamment neutre, fournit une photographie objective de la situation. Le rapport montre que, là où certains annonçaient un dérapage du pouvoir d'achat de la population, ce n'est pas le cas. Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas eu d'évolutions : inflation d'environ 3 %, dérapage des produits pétroliers, augmentation des produits alimentaires transformés. Nous rejoignons une moyenne européenne en dessous de laquelle nous nous situions et nous situons encore globalement.

Bref, la réflexion est en cours. La ministre Laruelle a demandé de nouvelles études comparatives notamment avec des pays proches comme la France où les pays-Bas:

"Le premier ministre et moi-même souhaitons revoir une seconde fois les acteurs à la fin de la semaine
Cependant, une mesure homogène ne pourra pas répondre à la problématique : le problème du prix du pain n'est pas le même que celui du café.
L'objectif est de voir comment trouver des solutions en concertation avec les différents acteurs et de les mettre chacun devant ses responsabilités".

Résultats attendus dans les 15 Jours Ce débat intéressant devra se poursuivre. Ce n’est pas de plus de régulation dont on a besoin, mais de plus de concurrence.

>>> lire le compte - rendu intégral



Tournai: Palais de Justice :il manque 5000m² de locaux.

Interrogé ce 04 mars par Jean-Luc Crucke, en commission de la Justice, sur le souhait exprimé par le président du tribunal de première instance et par l'ensemble du barreau et de la magistrature de moderniser les bâtiments, le ministre Jo Vandeurzen a confirmé le déficit de locaux 5000m² et l'intérêt qui existe à réunir l'ensemble des services en un seul bâtiment fonctionnel et moderne.

En attendant le terrain idéal, à moyen terme, la régie des bâtiments de Mons envisage une répartition des services judiciaires sur 5 sites avec la proposition d'une location qui hébergerait notamment le parquet du procureur du Roi afin de désengorger le palais actuel d'une partie de ses occupants et de permettre une rénovation lourde des locaux ainsi libérés.

Pour Jean-Luc Crucke, il est souhaitable que le moyen terme évoqué par le Ministre dans sa réponse soit le plus bref possible et que l'on puisse parler rapidement de court terme.

>>>> intégral de la question-réponse parlementaire

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Mazout,commandes groupées: "On ne peut obliger personne à vendre"

C'est en ces termes que Sabine Laruelle, ministre de l'Economie, des Indépendants et de l'Agriculture a répondu à une question que lui posait Jean-Luc Crucke ce 05 mars à la Chambre.

"Si on laisse faire le CRIOC et Mme Lalieux, ils nous diront à quel prix il faut le vendre et ceque chacun doit gagner ou perdre. Je vous confirme que l'administration n'a pas reçu de plaintes mais elle a évidemment pris connaissance de cette affaire dans la presse."

>>> Lire l'intégral de la question réponse:




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jeudi 6 mars 2008

Emploi: Jean-Luc Crucke plaide pour plus de mobilité des agents de la Fonction publique.

Ce mercredi 05 mars, en Commission de la Fonction publique de la Chambre, le député MR Jean-Luc Crucke a demandé à la Ministre Inge Vervotte, de permettre aux fonctionnaires fédéraux de jouir de la même liberté de mouvements que leurs collègues des entités fédérées.

« Pourquoi ce qui est possible dans un sens, ne le serait-il pas dans l'autre ? » interroge Jean-Luc Crucke.

En effet, constate le député MR, les agents des entités fédérées peuvent aujourd'hui disposer d'une mobilité interfédérale et de la Région Wallonne ou de la Communauté française vers le niveau fédéral sans que cela ne pose problème. L'inverse – passer du fédéral vers les entités fédérées- n'est pas autorisé, excepté, dans un cas de suppression de l'emploi dans l'administration fédérale d'origine.

« Pourquoi se retrouve-t-on avec une mobilité à sens unique ? » interroge le député MR, Jean-Luc Crucke. N'est-ce pas là un outil intéressant pour les gestionnaires de services publics qui y gagnent en souplesse et pour les fonctionnaires eux-mêmes qui peuvent se réorienter en fonction de leur plan de carrière ou de leurs intérêts ? »

Dans un objectif d'équité et de souplesse, le député libéral plaide pour que l'on revoit et élargisse l'arrêté royal du 15 Janvier 2007 qui organise la mobilité des fonctionnaires au niveau fédéral.

Un souhait qui a été favorablement accueilli par la ministre de la Fonction publique, Inge Vervotte. Celle-ci a promis de faire inscrire ce point à l'ordre du jour du Comité de Concertation.

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Vol a la cathédrale de Tournai :Jean-Luc Crucke interroge le ministre de la Justice

Photo: Pierre Peeters Fabrique Cathédrale

Pour Jean-Luc Crucke, député MR, l'absence de loi belge sur le recel d'œuvres d'art volées contribue à faire de la Belgique une plaque tournante du trafic international. Après avoir réclamé au Ministre de l'Intérieur, une étude d'envergure sur les vols de biens culturels , il a interrogé, ce 27 02 2008 en Commission du Parlement, le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen sur cette triste réputation.

Selon les experts, l'absence de loi belge sur le recel d'œuvres d'art volées contribuerait à faire de la Belgique une plaque tournante du trafic international. « En effet, argumente Jean-Luc Crucke, en l'absence de contrôle et de traçabilité, l'argent au noir a pignon sur rue : 80% des transactions en matière d'oeuvre d'art se feraient de la main à la main, ce qui contribuerait à faire de la Belgique une plaque tournante en matière d'œuvres d'art. »

Et Jean-Luc Crucke de citer, en exemple le cas de la France où il existe une traçabilité des œuvres d'art. Celles-ci sont répertoriées dans ce que l'on appelle un livre de police qui permet de les identifier.

« En France, lorsqu'on est condamné pour le vol d'une œuvre, la condamnation est proportionnelle à sa valeur. En d'autres termes, si vous volez quelque chose qui vaut 50 euros, vous risquez 50 euros. S'il s'agit de 500.000 euros, vous savez que vous prenez beaucoup plus de risques. Il y a donc là une dissuasion importante dont devrait s'inspirer notre pays », conclut le député.

>>>> lire l'intégrale de la question et réponse du ministre de la Justice,Jo Vandeurzen

>>>> lire l'intégrale de la question au ministre de l'Intérieur, Patrick Dewael

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mardi 4 mars 2008

Institut de formation judiciaire: qu'attend le ministre de la Justice pour appliquer la loi ?

Chambre: 04 Mars 2009; Question de JL Crucke au ministre de la Justice

Après avoir entendu le Conseil supérieur de la Justice dans notre commission, plusieurs membres se sont posé des questions. En effet, il nous a informés que le système, prévu par la législation et pour lequel un processus clair avait été mis en place, ne serait pas appliqué et ce, à la demande même du ministre qui aurait, par ailleurs, demandé que le Conseil poursuive provisoirement sa mission.

Pourtant, un directeur et une directrice-adjointe ont déjà été nommés, ce qui n'est pas rien! En revanche, il n'existe toujours pas de conseil d'administration, ni de comité scientifique. Les deux commissaires du gouvernement ne sont pas désignés. Les moyens prévus par la loi ­ on ne peut pas parler de surprise puisque que selon les prévisions, il est question de 9,2% de la masse salariale ­ pour permettre le fonctionnement de cet Institut ne sont pas mis à disposition, qu'il s'agisse du budget ou du personnel.

Je partage totalement l'analyse objective faite par M. Landuyt. Cette situation est la conséquence d'une "mauvaise querelle". Certains voudraient opérer une forme de distinction ou tenter de faire de cet Institut une sorte d'école. Non! Il est question ici d'une formation continue qui relève du pouvoir fédéral. Ce genre de matière ne relève nullement des Communautés. Une décision a été prise à ce sujet, n'en déplaise à certains!
La loi existe et elle doit être appliquée. Je demande que cela se
fasse au plus vite.

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