mardi 28 octobre 2008

Echange parlementaire lors suppression financement chèque sport , le 28 0CTOBRE 2010

M. le président. – La parole est à M. Crucke.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – C’est un jour
triste pour le sport et le social et pour tous ceux
qui, ayant de faibles revenus, désirent avoir une
activité sportive. Depuis quelques années, ils en
avaient la possibilité et elle va leur être retirée. Je
me fais leur interprète.
En commission, je me suis demandé si je rêvais
et si ma mémoire défaillait. Si je pouvais traîner
à la tribune pour faire invalider un vote qui a
eu lieu en commission, ce serait aujourd’hui sur ce
dossier. Je voudrais que les jeunes aient la possibilité
de faire du sport et pas seulement que l’on en
donne les moyens aux élites sportives.
J’ai relu les propos des uns et des autres en
2006. M. Walry affirmait : « La remarquable mise
en commun des moyens avec le niveau fédéral
donne toute son ampleur au dispositif des chèques
sport. Mon groupe se réjouit que le ministre ait
tenu à pérenniser un tel outil en garantissant son
financement dans le temps. C’est la meilleure assurance
de mener à bien la politique du ministre, du
gouvernement et de tous les démocrates, celle de
promouvoir la pratique sportive de tout un chacun.
»
En d’autres termes, monsieur Walry, « On n’a
jamais voté si beau décret que celui-là. Il sera bénéfique
pour le commun des mortels, du plus petit au
plus grand, du plus jeune au moins jeune ». Il félicite
M. Eerdekens. Monsieur Diallo, vous n’étiez
pas en reste mais je vous excuse et vous comprends
car vous croyez au sport et vous vous y connaissez,
contrairement à M. Walry. Fort de l’acquis de
votre chef de groupe, vous avez laissé parler votre
coeur et votre raison : « Le chèque-sport constitue
une solution aux problèmes que rencontrent
certains jeunes. Imaginez que grâce à cela, les « teneurs
de murs » puissent pratiquer un sport ; ils
ne traîneraient plus dans les rues et la violence diminuerait
chez les jeunes. Imaginez aussi que ces
« teneurs de murs » se qualifient pour les jeux
olympiques de 2016 et qu’ils nous ramènent des
médailles de bronze, d’argent et d’or. . . Il est permis
de rêver. . . Quelle victoire ce serait ! Je vous
donne donc rendez-vous dans dix ans !. . . »
Hélas, il n’a pas fallu dix ans pour que les
rêves se brisent. Le ministre Antoine est passé et,
lui, il ne rêve pas de sport mais préfère s’attarder
sur d’autres aspects. Combien cela va-t-il rapporter
? Vais-je figurer sur une photo ? (Sourires)
« En conclusion, nous appelons de tous nos
voeux une réelle concordance entre les objectifs
et la concrétisation sur le terrain. Ce sera bénéfique
pour tous, surtout pour les populations les
plus fragilisées. » Comme M. Diallo, vous aviez
vu juste, ce chèque-sport servirait à tout le monde.
Je souhaite vous répéter le plus fidèlement possible
ce que j’ai dit à l’époque et vous constaterez
que nous tenons toujours le même langage :
« S’il ne comporte que quatre articles, ce décretcadre
est important et nous partageons sa philosophie.
Nous espérons constater, avant dix ans,
les bienfaits de l’émancipation individuelle et sociale
grâce à l’amélioration de la condition physique.
Je me réjouis que vous vous soyez rallié à
l’idée du chèque-sport, vis-à-vis duquel vous étiez
pour le moins frileux au départ. » Je m’adressais
à M. Eerdekens, à l’époque ministre des sports.
D’autres solutions étaient alors envisagées : le gouvernement
fédéral contribuait à l’effort tant pour
les chèques-sport que pour les chèques-culture.
Nous avions exprimé trois craintes. « Tout
d’abord, le décret donne un large pouvoir de décision
au gouvernement. » Or il est toujours dangereux
de donner trop de pouvoir à ce dernier.
« Avec ce décret, on dépouille le parlement d’un
certain nombre de prérogatives. Notre amendement
propose la remise au parlement d’un rapport
annuel sur le fonctionnement du sport et du
chèque-sport. » Cela permet au parlement de repérer
et de dénoncer les problèmes. J’ai toutefois
prêché dans le désert.
« Notre deuxième inquiétude porte sur la difficulté
de mobiliser suffisamment les CPAS. » Depuis
lors, le décret a été modifié car les présidents
des CPAS n’étaient pas toujours des plus proactifs.
On a donc élargi aux échevins des Sports.
« Notre troisième préoccupation concerne le
manque de lisibilité du décret. La lecture des arrêtés
d’application éclairera peut-être notre lanterne
mais, pour l’instant, il n’y a pas de cadastre des
infrastructures ni de cadastre des clubs ou associations
sportives. Monsieur le ministre, wait and see
et, surtout, améliorons la praticabilité de ce décret.
Je ne bouderai pas mon plaisir puisque je réclamais
ces chèques. Ils sont arrivés. On les légalise
à présent par un décret. C’est positif. Je ne voudrais
pas que l’on ne retienne de mon intervention
que les trois craintes que j’ai exprimées, même si
elles sont légitimes. » Voilà ce que nous vous disions
à l’époque, depuis les bancs de l’opposition.
Même si vous n’écoutiez pas nos remarques, nous
étions heureux de l’existence du décret. Il répondait
à un besoin, à une réalité. Notre avis est toujours
le même. Cependant, aujourd’hui, il n’y a
plus de décret, même si certains prétendent qu’il
existe toujours.
La lecture de la Déclaration de politique
communautaire conforte notre opinion. Aux
pages 152 à 154, on trouve un passage intitulé
« Une pratique sportive pour tous ». On peut y
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CRI No3 (2010-2011) ( 18 )
lire : « Il appartient aux pouvoirs publics d’encourager
le citoyen à faire du sport. [. . . ] Le sport
est un vecteur d’intégration. Le gouvernement évaluera
avec tous les acteurs qui le mettent en oeuvre
et, le cas échéant, adaptera le système du chèquesport
pour en encourager l’utilisation auprès d’un
nombre plus élevé de jeunes défavorisés. »
M. Marcel Cheron (ECOLO). – Le texte ne
contient aucun « éventuellement ». L’évaluation
aura donc bien lieu, mais la législature n’est pas
finie.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Vouliez-vous
donc dire à l’époque que vous alliez supprimer
le chèque-sport, pour l’évaluer ensuite, avant de
le recréer éventuellement ? Non, ce n’est pas ce
que vous avez dit. À l’époque, M. Cheron et
ses amis avaient quelques craintes sur la manière
dont certains échevins des Sports ou présidents de
CPAS utilisaient ces chèques. D’aucuns pouvaient
en abuser.
(M. Olivier Saint-Amand, vice-président,
prend la présidence de la séance.)
Il s’impose également de recadrer le dispositif
car, s’il y a des abus, il faut intervenir. Il s’agit en
effet d’argent public et quand une personne le détourne,
il ne faut même pas évaluer la procédure,
il faut la dénoncer directement ; les parquets sont
là pour s’en occuper.
Cependant, le mécanisme d’évaluation était
prévu et même amplifié dans la Déclaration de politique
communautaire. C’est à croire qu’une DPC
n’a pas grande valeur ! En tout cas, vu les propos
du ministre en commission, les engagements pris
n’ont pas été tenus longtemps.
Forts du succès de ce chèque-sport et de la manière
dont il remplit son rôle social, portés par la
conviction que le dispositif avait atteint son objectif
et qu’il pouvait encore être amélioré dans la mesure
où les moyens le permettaient, nous pensions
que notre proposition de modification du décret
aurait été acceptée. Cette modification était très limitée
puisqu’elle consistait simplement à modifier
la tranche d’âge à laquelle s’adressait le chèquesport.
En effet, tous les experts s’accordant sur les
bienfaits de la psychomotricité, il suffisait de faire
passer l’âge minimal de six à quatre ou cinq ans
et, comme les jeunes ne terminent pas tous leurs
études à dix-huit ans, de lier la fin de cet incitant
à celle des allocations familiales. J’étais persuadé
que cette proposition serait soutenue par la majorité.
. .
Vous nous dites que cela coûte trop cher. Monsieur
Diallo, sur ce point, vous m’avez vraiment
blessé. Moi qui n’aime pas les règlements en général,
je ne m’attendais vraiment pas à ce que vous
me sortiez l’article 62 du règlement du parlement
qui énonce que tout dépôt de proposition de décret
doit être budgétisé. Je m’attendais à ce que
M. Antoine le fasse, mais pas vous !
M. Bea Diallo (PS). – J’apprends mon métier,
monsieur, car j’espère bientôt succéder à M. Antoine.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Si vous succédez
à M. Antoine, le paysage sportif risque bien
de « s’éclaircir » quelque peu. Plus sérieusement,
faites-moi le plaisir de retirer cette référence à l’article
62. Dites que votre groupe vous a demandé
de l’évoquer, mais que ce n’était pas votre idée car
cette modification ne changera pas le montant du
précédent budget.
Vous me dites qu’il n’y a pas d’argent. Or
tout budget relève d’un choix politique. Si nous
sommes capables de financer un centre pour sportifs
de haut niveau que l’Europe entière nous enviera,
nous devrions également être capables de financer
ces chèques-sport pour ceux qui, un jour,
arriveront peut-être dans ces centres d’élite, pour
ceux qui simplement trouvent dans le sport un
épanouissement physique, social et parfois intellectuel.
Même cela, monsieur le ministre, ne vous a
pas touché. C’est dire si votre coeur budgétaire est
dur ! En plus, vous l’imposez aux autres !
Quand il s’agira d’inaugurer ce fameux grand
centre des sports, M. Antoine sera en première
ligne. Par contre, quand il s’agit de faire du social,
il ne donne plus rien, si ce n’est de mauvais
bulletins.
De grâce, n’avancez pas l’argument budgétaire
!
Le deuxième argument qui nous est asséné
est que le mécanisme existe toujours. En d’autres
termes, le décret est encore d’application. Cherchez
sur internet n’importe quel site traitant du
droit sportif, vous y trouverez ce décret. Il n’est
pas supprimé, mais. . . il n’y a pas d’argent. C’est
un peu comme si vous mettiez une belle voiture
à notre disposition alors que nous n’avons pas
d’essence ni les moyens d’en acheter ; nous serions
contents d’avoir une belle voiture, même si elle ne
roule pas ! Personnellement, je n’accepterais pas ce
type de cadeau.
J’irai encore plus loin. Vous ne proposez même
pas de recherche et développement. Vous n’essayez
pas de voir s’il est possible de faire autre chose.
Troisième argument vous dites que tout le
monde n’est pas pénalisé. C’est exact. Vous venez
VERSION PROVISOIRE
( 19 ) CRI No3 (2010-2011)
de créer deux sortes de communes. En effet, certaines
communes continuent à utiliser les chèquessport.
Il s’agit de communes bien gérées, où il y a
un peu d’argent. Vous voyez ce que je veux dire !
Elles sont généralement plus à droite qu’à gauche.
C’est un avis personnel.
M. Léon Walry (PS). - Quel orgueil !
M. Jean-Luc Crucke (MR). – C’est de l’orgueil,
vous avez raison, mais cela correspond à la
réalité. Vous pouvez venir voir ce qui se passe dans
ma commune. Et pourtant, je ne suis pas beaucoup
aidé, croyez-moi. En général, quand la majorité est
libérale, on ne reçoit pas grand-chose.
M. Walry a compris mais vous, monsieur le
ministre, vous voyez Frasnes-lez-Anvaing et vous
ne comprenez pas.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – Je connais
très bien Frasnes-lez-Anvaing. J’ai la chance d’y
avoir un excellent directeur des sports.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – C’est là une
deuxième raison de ne pas comprendre.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – C’est pour
cette raison que vous m’en voulez ! Ce n’est pas
parce que cette personne ne fait pas partie de la
majorité de votre commune. Vous devez avoir du
respect pour l’opposition.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Monsieur le ministre,
j’essaie d’expliquer à tous ceux que vous
avez « roulés » ici aujourd’hui pourquoi ils sont
lésés. Si je n’y parviens pas, j’en serai triste, voilà
tout.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – Nous
avons tous compris que vous n’essayiez pas de défendre
le chèque-sport. Vous tentez seulement de
semer un peu de zizanie.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je sens bien que
vous n’avez pas convaincu tout le monde.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – Je préfère
M. Jeholet. Avec lui au moins c’est net, carré,
franco.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Moi aussi,
quand je suis assis, je préfère M. Jeholet à la
tribune. C’est bien le seul point sur lequel nous
sommes d’accord.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – Allez au
but ! Faites comme si vous étiez M. Jeholet.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – J’arrive au but.
Physiquement, j’aurais du mal à me faire passer
pour M. Jeholet. De plus, si je tentais de l’imiter,
je ne lui arriverais pas à la cheville.
Mais revenons au débat. Monsieur le ministre,
vous créez donc des différences entre les
communes. Certaines continuent de distribuer
les chèques-sport, d’autres pas. La commune de
M. Di Antonio, par exemple, où le MR fait partie
de la majorité, et la mienne financent cette mesure.
La Ville de Bruxelles, où mon parti est dans
l’opposition, a réclamé les chèques-sport par une
résolution. Dorénavant, certains jeunes ne bénéficieront
plus de cette aide, parce que leur commune,
parfois pour des raisons légitimes, n’en a
pas les moyens. Est-ce logique ? Est-ce la volonté
de cette majorité ? Admettrons-nous cette discrimination
pour quelques dizaines de milliers d’euros
? Ce n’est pas mon avis.
Enfin, en commission, le ministre des Sports
a lancé : « C’est une décision des présidents de
parti ». Le ministre des Sports n’aurait donc pas
pris seul cette décision, mais aurait appliqué un
ordre venu d’en haut. Les présidents, qui ont signé
la Déclaration de politique communautaire élargissant
la mesure des chèques-sport, auraient-ils
ensuite décidé de la supprimer ? Voilà l’argument
suprême auquel les membres de la commission se
sont, je pense, montrés sensibles.
Monsieur le ministre, messieurs les parlementaires
de la majorité, avez-vous averti vos présidents
de parti des conséquences de cette suppression
pour les jeunes de vos communes ? Que vont
faire ceux qui ne pratiquent plus de sport ? Je ne
pense pas que vous ayez interpellé vos présidents,
mais il n’est pas trop tard. Cette situation peut encore
être changée.
Enfin, monsieur Cheron, en commission, vous
défendiez la fameuse évaluation du dispositif.
Dans sa réponse, le ministre a tout simplement
refusé toute évaluation, y compris qualitative !
Même vous, monsieur Cheron, membre de la majorité,
n’arrivez pas à vous faire entendre du ministre
!
Nous en sommes aujourd’hui à une « fin de
session » pour le décret « sports », en tout cas dans
certaines communes, mais le ministre n’en est pas
resté là et j’aimerais, à cet égard, qu’il m’explique
son recours à la société Sodexho.
M. André Antoine, vice-président et ministre
du Budget, des Finances et des Sports. – Il s’agit
d’un marché public.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je ne dis pas le
contraire. J’espère que vous connaissez la loi à ce
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CRI No3 (2010-2011) ( 20 )
sujet.
Dans le rapport que j’ai sous les yeux, le ministre
rappelle qu’il s’est engagé à permettre l’octroi
de chèques-sport par les communes sans que
l’opération ne leur coûte un euro. Il faut le faire !
Quand je vois ce que cela représente pour le budget
d’une commune ! Il précise à ce sujet qu’il a
lancé un marché permettant à la Communauté
française de couvrir la totalité des frais inhérents
à la gestion du service. L’attribution de ce marché
vient d’être signée au profit de la firme Sodexho et
ce mécanisme sera pleinement opérationnel dès le
1er novembre 2010.
J’aimerais bien, monsieur le ministre, que vous
précisiez ce qu’il en est. De quoi s’agit-il ? Je suppose
que vous ne paierez pas les chèques à la place
des communes. Aucun article n’est d’ailleurs prévu
au budget. J’aimerais que vous expliquiez les tenants
et les aboutissants de cette opération, car je
n’ai pas compris en quoi elle consiste. J’ai interrogé
plusieurs personnes, y compris votre collaborateur,
qui m’a dit ne pas comprendre non plus. . .
M. Bea Diallo (PS). – Moi, j’ai compris, monsieur
Crucke. C’est par mon intervention que ce
système a été mis en place. Je vous l’expliquerai
dans un moment.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je serai attentif
à vos explications, monsieur Diallo.
Relisez bien la phrase suivante du texte, monsieur
Cheron : « En ce qui concerne l’évaluation, le
ministre Antoine précise qu’elle est extrêmement
difficile à faire, en tout cas sur un plan strictement
qualitatif ». Nous sommes bien d’accord.
M. Marcel Cheron (ECOLO). – Je vais intervenir
à ce sujet, monsieur Crucke.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – D’accord, mais
donc, même sur le plan qualitatif, le ministre nous
dit « mission impossible » !
Chers collègues, je vous remercie évidemment
de m’avoir écouté aujourd’hui. J’ai dit que c’était
un triste jour pour le sport. Il ne dépend que de
vous d’en faire un jour faste en ne suivant pas le
ministre Antoine sur ce dossier. Il lui arrive de réaliser
du bon travail, mais en l’occurrence, si je devais
lui attribuer une note, elle ne serait pas très
élevée. En tout cas, réfléchissez bien. Il vous reste
un peu de temps pour modifier votre intention de
vote.

vendredi 24 octobre 2008

Fortis, parachute doré: Jean-Luc Crucke interpelle le Premier Ministre à La Chambre

Cette après-midi en plénière de la Chambre le député libéral Jean-Luc Crucke interrogeait le premier Ministre Yves Leterme sur la problématique des parachutes dorés et les montants exorbitants qui y sont associés:

"En tant que libéral et réformateur, il est un principe auquel je suis fort attaché, rappelait jean-Luc Crucke : ou bien tout le monde gagne ou personne ne gagne !

Il faut que dans le projet de loi en préparation on intègre un critère de rentabilité mais aussi un critère d'ancienneté.

Avant de conclure son intervention en rappelant au premier ministre qu'il avait obligation de résultat et que le citoyen, face à sa légitime indignation, était en droit d'attendre du Premier Ministre une légitime réponse .

>>> Lire l'intégralité de l'échange: ici

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Delinquants sexuels : leur liberation est-elle suffisament encadrée ?

06 Question de M. Jean-Luc Crucke au vice-premier ministre et ministre de la Justice et des Réformes institutionnelles sur "la libération des délinquants sexuels" (n° 7690)

Selon des chiffres qui ont été cités par "La Dernière Heure", on aurait libéré, durant le premier semestre 2008, 634 délinquants sexuels, en ce compris des pédophiles. 105 d'entre eux étaient arrivés en fin de peine.
Tout d'abord, je voudrais savoir si ces chiffres sont conformes à la réalité du terrain.

Ensuite, je voudrais connaître les mesures qui ont été prises et l'attention que vous accordez à ce genre de délinquants. On parle d'une analyse de risques préalable à toute libération mais on parle également d'un suivi, de contrôles qui seraient effectués après la libération. Des consignes très précises auraient été données à cet égard aux parquets.

On sait que parfois se pose le problème du traitement des délinquants sexuels. Ils sont suivis en détention mais, par la suite, lorsqu'ils sont en liberté, le suivi n'est plus assuré.

Quelles sont dès lors les instructions qui ont été données par votre ministère aux parquets?

>>> lire la réponse du Ministre de la Justice: ICI



Libellés :

jeudi 23 octobre 2008

ABX: comment éponger la dette sans penaliser les voyageurs ?

"L'histoire est très claire, commentait cet après-midi le député libéral à la tribune de la Chambre, on vend ABX en déficit à un 1/3 qui revend avec un bénéfice de 600 000 euros ".
Lourd dossier en héritage pour la Ministre Inge Vervotte à laquelle le député a demandé de dégager les responsabilités.
Quelles pistes de solutions la Ministre Inge Vervotte envisage-t-elle afin d'épurer cette lourde dette sans que les usagers ne soient victimes du dossier ? En réponse à Jean-Luc Crucke, la Ministre a promis que ce dossier n'aurait pas d'influence sur le Service public, ni sur les prix au voyageur.
Il est indispensable , continuait Inge Vervotte que l'Etat et le groupe SNCB cherchent une solution et rencontrent ensemble les instances européennes.

"Il est une question qu'on ne peut pas éluder " soulignait le député dans sa réplique, c'est celle de la ou des responsabilités: c'est de l'argent public qui a été perdu ! 1.847,1 millions d'euros» C'est avec l'argent public aussi qu'il faudra trouver une solution sans que le contribuable ne soit lésé.
"Le montant perdu, concluait Jean-Luc Crucke, équivaut à la moitié de l'investissement Tgv en Belgique , vous imaginez ou ce pays aurait pu être s'il avait eu cette argent?

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Prisons : les loisirs comme vecteur de réinsertion

Ma question a été suscitée par une étude réalisée par l'Institut de criminologie de la KUL selon laquelle l'offre de services ou de loisirs au sein du monde pénitentiaire était insuffisante. Certes, on n'attend pas que les prisons soient transformées en hôtels trois étoiles! Cependant, l'étude a cela d'intéressant qu'elle établit le lien entre la possibilité de divertissement dans un monde clos et la réinsertion des prisonniers.
Tout d'abord le constat de cette étude est-il généralisé ou existe-t-il des différences selon les établissements pénitentiaires?

Un autre point soulevé par l'Institut de criminologie est une possible discrimination entre détenus belges et d'origine étrangère qui auraient encore moins d'accès à ce genre d'aide et de services. Est-ce vrai? Envisagez-vous une solution en la matière?

>>>> lire la réponse du Ministre Jo Vandeurzen :ici

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Leuze, Péruwelz,Justice de paix: deux sites seront préservés

C'est ce qu'a annoncé le Ministre de la Justice dans la réponse qu'il a faite hier à Jean-Luc Crucke concernant l'avenir de la Justice de paix de Péruwelz. Contrairement à ce qu'avait laissé entendre Laurette Onkelinx avant de passer le dossier à son successeur Jo Vandeurzen, les deux sites ne seront pas fusionnés en un seul endroit.
Il y aura donc à l'avenir toujours deux sites, l'un à Leuze, l'autre à Péruwelz mais probablement pas dans les locaux actuels,jugés trop difficiles d'accès.

>>>> plus d'infos? cliquez:ici

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AGRICULTURE: Quel avenir pour la PAC ?

On a vraiment l'impression que sur ce sujet d'importance, l'avenir de la PAC, l'Europe est de plus en plus divisée. Je dirai plutôt qu'il y a deux blocs, ceux qui considèrent que le prix du marché a une référence et les autres qui considèrent qu'il faut pouvoir réguler en la matière. On a l'impression que ces deux blocs se détachent de plus en plus.

Est-ce que cette impression est conforme à la réalité des débats que vous avez eus ? La Belgique peut-elle éventuellement en la matière jouer un rôle de trait d'union ? Comment aborde-t-on au sein de ce Conseil des ministres la problématique de la flambée des prix des matières premières agricoles et de la crise alimentaire en sachant qu'un des premiers éléments de la politique agricole c'est celle d'assurer la sécurité alimentaire ?

Vous semble-t-il possible et réaliste d'encore être optimiste dans le cadre d'un accord futur sur cette PAC ?

Lire la réponse de la Ministre Sabine Laruelle, en commission de l'agriculture ce 22 octobre 2008: ICI

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mercredi 22 octobre 2008

Frasnes-lez-Anvaing: Nouvelles têtes au Conseil

Les visages sont familiers mais les fonctions sont nouvelles pour chacune d'entre elles.

Elues lors des dernières élections communales sur la liste MR de Frasnes-lez-Anvaing,Christine D'Hondt (à gauche), Maryse Bouchez (au centre),et Chantal Boucart (à droite) sont aujourd'hui appelées à assumer de nouvelles fonctions au sein de la commune.

Suite à la démission de Fabienne Dedonder, c'est Maryse Bouchez (27 ans) qui devient echevine des Affaires sociales et de la Famille tandis que Christine Dhondt monte au Conseil communal laissant son poste de conseillère du Cpas à Chantal Boucart.

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mardi 21 octobre 2008

Elections internes: Toutes les instances du MR sont renouvelées en Hainaut

Toutes les instances du MR sont renouvelées en Hainaut :
Olivier Chastel est réélu Président !


Les élections internes au MR se sont déroulées du jeudi 16 octobre au dimanche 19 octobre dans tout le Hainaut.

Toutes les sections étaient mobilisées afin de renouveler l’ensemble des instances hennuyères du Mouvement Réformateur. Quelques heures après la fermeture des bureaux de vote, les résultats sont connus et la mobilisation à ces élections a été excellente : 2853 votants sur les 8416 membres, soit une participation de 33.9%.

Parallèlement aux élections « nationales » du Mouvement Réformateur, la Fédération du Hainaut avait lancé une procédure de renouvellement pour 4 ans des mandats au sein des Fédérations provinciales, des Fédérations d’arrondissement et de la plupart des sections locales.

Olivier CHASTEL, Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, a été renouvelé dans ses fonctions de Président de la Fédération MR du Hainaut avec 93% des voix. Il améliore ainsi son score personnel des élections internes de 2004.

En ce qui concerne la Présidence des Fédérations MR des cinq arrondissements hennuyers : Willy DETOMBE, Président de la section MR de Péruwelz, succède à Jean-Luc CRUCKE dans le Hainaut occidental avec 90.0% des voix,

Anne FERON devient quant à elle Présidente des Jeunes MR du Hainaut.
Concernant l’élection des présidents des sections locales du MR en Hainaut qui s’est tenue dans 53 des 69 communes hennuyères, les résultats sont disponibles sur le site www.hainaut.mr.

Élections internes : Résultats en Hainaut
Ont été élus :

Olivier CHASTEL, Président de la Fédération MR du Hainaut

Willy DETOMBE, Président de l’arrondissement MR du Hainaut occidental

Anne FERON, Présidente des Jeunes MR du Hainaut

Présidence des sections locales de l’Arrondissement du Hainaut occidental
Ont été élus :
Christophe DEGAND pour la section d’Ath
Véronika LOCOCHE pour la section de Bernissart
Philippe FORTEMPS pour la section de Brugelette
Fabian VANDENDYCK pour la section de Chièvres
Dany ROSIER pour la section de Flobecq
Lucien PARENT pour la section de Frasnes-lez-Anvaing
Gaëtan DAMBRAIN pour la section d’Antoing
Michael BUSINE pour la section de Celles
Cyril RAMBOER pour la section d’Estaimpuis
Hervé CORNILLIE pour la section de Leuze-en-Hainaut
Jean-Pierre BOURDEAUD’HUY pour la section du Mont-de-l’Enclus
Jérôme GHISLAIN pour la section de Rumes
Armand BOITE pour la section de Tournai
Jean-Marie LEMENU pour la section de Comines

Plus d'infos, cliquez ici

lundi 20 octobre 2008

Bientôt plus de sécurité à la SNCB ? Jean-Luc Crucke interroge la Ministre

Ma question part de statistiques publiées pour 2007. Un des critères révèle une augmentation substantielle de violence dans le sens général du terme et aussi de "violence gratuite" (comme s'il y avait une violence payante).

Pour les petits délits (même si pour les personnes qui sont touchées, ce sont toujours des grands délits) la solution, ce n'est à mes yeux, pas le parquet, ni l'instruction, ni l'information judiciaire, tout ceci est du temps et de l’argent de perdu, la solution c’est l'amende administrative.

Une des pistes avancées est le recouvrement d’amendes dans le cadre de ces fameuses amendes dites administratives. Ma question porte sur le timing. La Ministre Inge Vervotte n’est pas la seule "mise en question" dans ce dossier, il faut que les ministres de l’Intérieur, de la Mobilité puissent s’accorder, mais il y a là une piste intéressante.

>>>> Lire la suite et la réponse de la Ministre: ici

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jeudi 16 octobre 2008

Drogue, megadancings: Venez et Voyez !

Le député fédéral Jean-Luc Crucke interpelle le Ministre de la Justice, Jo Vandeurzen dans une question parlementaire et exhorte les ministres à descendre sur le terrain pour se rendre compte de la navrante réalité.


« Combien de morts et de victimes innocentes faudra-t-il encore sur les routes du Hainaut Occidental pour que les autorités fédérales mènent une guerre à cet état de non droit ? » interroge le député.
Combien de jeunes devront-ils encore être intoxiqués par les démons de l'alcool et de la drogue avant que les autorités fédérales et communautaires décident d'agir en concertation pour éveiller et prévenir les esprits les plus faibles ? Quand nos ministres descendront-ils sur place pour constater la réalité du terrain et soutenir policiers et magistrats qui osent encore braver le monde de la nuit ? »

Telles sont les questions que pose le député au Ministre de la Justice Jo Vandeurzen dans une question parlementaire inscrite la semaine prochaine à l'agenda de la Chambre.

1 sur 3 !

A l'origine de ce coup de gueule, les résultats de l'opération de répression anti-drogue menée le12 octobre dernier, par la police de la zone Bernissart-Péruwelz. Accompagnée de spécialistes de maîtres-chiens et d'un matériel sophistiqué, les alentours de la discothèque « Le Cube » furent quadrillés.
Les résultats sont édifiants et attestent de l'ampleur du phénomène : 1 conducteur sur 3 avait consommé de l'alcool ou de la drogue, quand ce ne sont pas les deux ensemble.


A quand une politique concertée, réfléchie et organisée ?

« Vu le laxisme qui y sévit, les mégadancings sont de véritables bombes à retardement où alcool et produits stupéfiants ne font que trop bon ménage. » constate Jean-Luc Crucke.
A plusieurs reprises, au sein de la Commission de la Justice et de l'Intérieur, le député libéral a déjà dénoncé le danger que constituent, sur le territoire du Hainaut Occidental, les dancings et mégadancings dont les heures d'ouverture et de fermeture coïncident avec des cycles contraires à la nature humaine.

« Les autorités judiciaires et policières de terrain font un travail remarquable pour tenter d'endiguer ce fléau, mais face à ce qu'il convient réellement d'appeler un tsunami, c'est une réelle politique concentrée, réfléchie et organisée dont notre sous-région a spécifiquement besoin » conclut Jean-Luc Crucke .

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jeudi 9 octobre 2008

AFGHANISTAN: les armes ne suffiront pas !

De retour d'une mission parlementaire en Afghanistan, le député MR Jean-Luc Crucke nous livre son analyse géopolitique de la situation, après avoir rendu visite aux forces militaires belges sur place, en compagnie des Ministres De Crem et Michel.

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New deal environnemental (réponse de Rudy Demotte )

Chaque crise aboutit à la même conclusion : la société change. Mais je pense que nous vivons une crise dont la nature est radicalement différente de toutes celles que nous avons connues jusqu'à présent, parce qu'elle n'est pas seulement une crise financière, parce qu'elle n'est pas seulement une crise économique, parce qu'elle est aussi une crise culturelle, parce qu'elle est aussi une crise morale et surtout, parce qu'elle est une crise de devenir en termes de développement humain ; et que ce qui se passe dans l'environnement « monde » auquel appartient la Wallonie est aujourd'hui extrêmement interpellant. Et que ceux qui se prétendent insensibles à cette évolution commettent non seulement une erreur contre eux-mêmes, mais contre ceux qui vont devoir leur succéder, j'entends les générations qui nous suivent immédiatement et celles qui suivront.



Si l'on veut faire en sorte que chacun apporte sa contribution au redéploiement économique nécessaire aujourd'hui, faut-il entrer dans une logique de décroissance ? Première question fondamentale. Si l'on parle de l'utilisation de l'énergie, de l'utilisation des matières premières, au regard de ce que nous avons fait jusqu'à présent à l'unité produite, oui, à l'unité produite, il nous faut connaître une forme de décroissance matérielle : on doit utiliser moins d'énergie, on doit utiliser moins de matière pour produire les mêmes choses.

Je dirais aussi que la question de la décroissance ne peut pas être opposée en ces termes, parce qu'ils laissent croire aux gens que nous voulons aujourd'hui vivre un cycle déflatoire en termes de quantités produites. Je pense que les quantités produites cachent un autre débat, essentiel aujourd'hui, qui est celui de la qualité de la vie et de nos productions. Notre enjeu est effectivement de faire en sorte que l'environnement soit respecté, que les hommes et les femmes contribuant au redéploiement économique le fassent dans un contexte où ils ne sont pas en train de recréer des fossés sociaux.

Qui peut accéder à de nouveaux procédés de production dans les meilleures conditions ? Ceux dont le niveau de préparation est le plus élevé. Qui peut accéder aux technologies les plus modernes en matière d'économie énergétique ? Ceux dont, a priori, les capacités financières sont les plus importantes. C'est là que le concept de solidarité environnementale, dont j'ai d'ailleurs parlé au discours des Fêtes de Wallonie et qui est d'ailleurs un fondement de notre Gouvernement wallon. Je l'ai exprimé non pas en mon nom à moi mais portant là la parole du Gouvernement wallon. Cette solidarité veut faire en sorte que les gens ne soient pas victimes d'une double peine : à la fois être placés devant les enjeux qui imposent de trouver des réponses nouvelles à la société, qui elle-même vit des évolutions extrêmement rapides, et peut-être de faire partie des exclus qui ne sont pas capables d'attraper le train en marche. Et dans le même temps, de devoir acheter des technologies qui
permettent de faire des économies chez soi, à titre individuel et qui sont confinées aujourd'hui à des catégories sociales favorisées.

Voilà ce qui se cache derrière ce concept, qui est aussi une des pierres angulaires de notre volonté : donner à chacun une place dans le redéploiement économique et veiller à ce que personne ne paie la double peine, la double facture dans le contexte actuel.

En ce qui concerne cette dimension sociale, elle est clairement, dans le développement durable, un des points qui méritaient d'être mis en lumière, parce qu'il est vrai qu'on a fait la focale sur le développement économique longtemps, il est vrai qu'on a mis l'aspect environnemental, - et je l'ai fait moi-même au début de mon intervention comme étant le point de mire de notre objectif- Mais ce qui est aujourd'hui important, c'est de reconnaître que, à travers les concepts, on parle d'écologie sociale, d'écologie à dimension humaine, d'écologie sociale de marché, les qualificatifs n'ont pas d'importance. Ce qui est important, c'est la valeur que l'on met derrière ces mots. En d'autres termes , faire du développement durable un thème d'appropriation collective dans lequel on permet effectivement la création, dans nos sociétés modernes, de plus-values et où nous veillons à ce que le principe-clé de la solidarité soit effectivement emprunté aux mécanismes que l'on a connus à un moment donné.

L'idée, c'est de veiller à ce qu'il n'y ait jamais, dans les processus d'adaptation de l'économie, de mise en place de nouvelles stratégies, de personnes qui soient reléguées. Il faut donc un mécanisme qui permette à chacun d'être en position d'égalité.

Vous me demandez quelles sont les convergences avec les idées qui ont été défendues par M. Nollet. Je ne vais pas faire ici le critique littéraire et dire sur quels aspects je suis d'accord. Il y a des points sur lesquels je suis évidemment d'accord et d'autres, en désaccord, comme vous d'ailleurs. Mais le terme « convergence » n'a pas non plus été emprunté par hasard par M. Crucke. Il l'a fait parce que le terme « convergence », a un goût un peu amer dans la bouche d'aucuns. Donc si je le dis, cela va peut-être flanquer la zizanie entre eux et il va dire : « ce n'est pas le genre de M. Crucke de faire cela ». En même temps, il dit : « en demandant les divergences à côté des convergences, on va peut-être avoir les arguments pour les prochains débats ! ». Vous les aurez spontanément parce que le débat est tellement riche, rassurez-vous !

Mais il y a une communauté d'idées, que l'on a même baptisée, M. Nollet, M. Antoine et tous les membres du Gouvernement wallon, ainsi que les membres de la majorité, « la Déclaration de Politique Régionale ». On est donc d'accord sur une communauté d'idées.

Là-dessus, je voulais aussi vous donner un des points de lecture de notre communauté d'idées : c'est le Plan Marshall « 2.Vert », qui a emprunté à une logique de stratégie, de développement économique respectueux de toutes les dimensions dont j'ai parlé tout à l'heure mais qui, en même temps, est offensif sur le plan économique. Je rappelle, pour ceux qui auraient tendance à l'oublier, qu'effectivement nous sommes dans une économie de marché et agressive. C'est ce qui me permet de dire qu'il faut chercher tous les outils pour répondre à cette économie de marché, en ce compris les outils que l'on ne cite parfois qu'avec parcimonie.

Quand je parle de coopératives, faisant référence, dans la Déclaration, à des coopératives citoyennes, comme il en a été mises sur pied dans notre Région, le Hainaut en est un bel exemple ; quand je parle de coopératives agricoles, en matière d'acquisition de matériel de biométhanisation, c'est parce que ce sont des instruments qui permettent de réaliser un but. De la même manière, quand je parle de coopératives sur le plan économique, c'est une des formes économiques, pas celle vers laquelle je dis que tout le monde doit s'engager, je ne rêve pas de kolkhozes à échelle massive en Wallonie, je ne rêve de pas softkhozes ou encore de kibboutz - pour utiliser toute la terminologie -, je veux tout simplement que, quelle que soit la forme de l'initiative économique, chacun trouve sa place dans l'écheveau.

C'est là que j'ai proposé, à un moment donné, de réfléchir à toutes les dimensions de l'esprit d'entreprise, sous les formes juridiques mais aussi dans la mise en oeuvre de projets entrepreneuriaux, notamment en allant aujourd'hui, par l'outil de l'éducation, en ce compris dans les écoles - cela concerne un autre niveau de pouvoir mais je l'ai rappelé - dire qu'entreprendre n'est pas un gros mot, et que les jeunes qui veulent le faire, nous les invitons à prendre leur sort en main parce que, devant les défis qui sont les nôtres, on ne peut pas compter sur autrui pour prendre une initiative. Il faut soi-même être toujours à la barre. Le développement durable et cette thématique sont donc effectivement pour nous des éléments de transversalité dans toutes nos politiques.

Donc, qui pilote ? A l'évidence, c'est la démocratie qui pilote d'abord. C'est l'exercice du contrôle parlementaire sur les propositions que fera le Gouvernement wallon qui sera le pilote, celui qui va en assumer la coordination interne. Si vous parlez du Plan Marshall, c'est moi, mais les acteurs du Plan Marshall sont évidemment d'autres ; ce sont d'abord les Ministres qui ont des compétences fonctionnelles, tantôt en recherche, tantôt en économie - il faut citer M. Marcourt qui jouera aussi un rôle essentiel. Évidemment, dans le développement durable, M. Nollet, qui est quelqu'un qui a cette conviction. Mais n'oubliez pas non plus le rôle de tout un chacun. En agriculture, comment imaginer que M. Lutgen n'ait pas - et c'est un domaine ô combien important - son rôle à jouer.

Je terminerai en vous disant ceci : pour moi, ce débat n'est pas un débat d'idéologies, il est un débat de survie et de redéploiement à partir d'outils qui vont devoir être réinventés. Une stratégie, de l'initiative, de la foi aussi dans notre avenir, parce que souvent, cela a été un des éléments qui nous a empêché de prendre notre sort en main. Je crois que les wallons, à un certain moment, se sont dit : « Nous avons tellement accusé de coups que nous aurons des difficultés à nous redresser ». Ma conviction, c'est que cet acte de foi est essentiel et qu'il est aussi la condition de la cohésion sociale, parce que nous ne créerons pas les conditions de cohésion sociale si les gens n'adhèrent pas à un projet, ce qui dépasse pour moi très largement la question de la majorité et de l'opposition.

Et si nous voulons qu'il y ait un changement - et c'est notre intention en Wallonie -, il faut donc passer par ces outils de développement nouveau. Aucune voie tracée jusqu'à présent n'est pleinement satisfaisante. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle, sur le plan planétaire, tous nos dispositifs sont remis en cause : la façon dont le commerce mondial a été mis en place, la façon dont les finances mondiales se sont organisées, la manière dont on a mobilisé l'épargne pour la rendre utile à l'économie. Voilà pourquoi la Wallonie n'échappe pas à ce mouvement non plus.

La raison pour laquelle j'ai bien aimé la question que vous m'avez posée, qui me permet de revenir sur ces fondamentaux, c'est que justement les différences ne sont pas des appauvrissements mais des enrichissements.
M. le Président. – La parole est à M. Crucke.

M. Crucke (MR). – Je remercie M. le Ministre-Président pour sa réponse. Je pense qu'il y a chez lui un personnage amusé à la recherche du mythe de Sisyphe - c'est tant mieux -, de la satisfaction permanente. Parce qu'effectivement, si nous étions satisfaits, on peut s'arrêter et cela, je pense, sera jusque l'absolu que vous irez. Je peux vous suivre en partie sur cette piste-là aussi.

Votre volonté de changement, oui. Si nous faisons de la politique de part et d'autre, majorité comme opposition, c'est parce qu'on estime qu'il y a un certain nombre de changements.

Quand je vous vois partir dans vos raisonnements, j'ai aussi envie de vous dire : Sisyphe a sorti une pierre qui est extrêmement lourde, elle peut rouler dans un sens qui n'est pas forcément celui qui est l'indication que l'on donne dès le départ. Vous savez que ce sont aussi ceux qui disent qu'on montre du doigt et il n'y a que les idiots qui ne voient pas la lune, ils ne voient que le doigt.

Ceci dit, restons aussi les pieds sur terre. Parce que dans les plus beaux changements, la déception est parfois extrêmement périlleuse, ce sont ceux qui croient à ce changement. Je vous donne un seul exemple, on y reviendra sûrement dans la législature : tout ce qu'on appelle les primes, ceux qui investissent dans ces nouvelles énergies - photovoltaïques ou autres - et qui se disent qu'ils vont faire cet effort financier dur pour leur cassette financière, ils savent qu'ils seront aidés par l'Etat fédéral et par la Région wallonne; et si, six mois après, ils n'ont pas l'aide de la Région wallonne, ils n'ont plus d'argent.

(M. le Ministre-Président s'exprime hors micro)

Cela, je pourrai y revenir, je ne suis pas d'accord avec cela, c'est une absurdité.

Faites donc attention à cela. Ce sont des signes qui peuvent démotiver, non pas les plus courageux, mais ceux qui ont envie de croire à des règles de changement. Malheureusement, trop souvent, dans notre Région, on vit cette réalité-là et je pense qu'il faut y être attentif.Je suis heureux de vous entendre sur la décroissance, parce que je pense que c'est un discours qui est très dangereux que de vouloir militer pour la décroissance. Il faut d'abord des richesses, il n'y a pas d'autre solution.

Par contre, là où on peut s'entendre, Monsieur le Ministre-Président, quitte à vous surprendre, c'est sur les critères que l'on met dans la richesse. Le PIB a montré ses limites. L'analyse en terme de PIB d'une richesse, c'est clairement une limite.

Par contre, là où je n'ai pas totalement été satisfait dans la réponse, c'est que je n'ai pas vu les autres points d'analyse. Que mettrez-vous dans cette analyse de richesse qui est autre chose que le PIB ?

(M. le Ministre-Président s'exprime hors micro)

On peut effectivement retrouver un certain nombre de voies dans l'économie formelle et informelle mais j'aurais donc aimé que vous alliez un peu plus loin. J'y reviendrai par une question écrite.

(M. le Ministre-Président s'exprime hors micro)

M. Crucke (MR). – Je reviendrai alors en Commission une autre fois si cela vous fait plaisir. Cela me fera grand plaisir aussi.

Troisièmement, les divergences et convergences. J'ai un esprit malicieux, comme vous le savez, et vous ne m'avez donc pas donné la réponse. Vous avez tout à fait raison mais vous avez quand-même compris qu'il y avait de l'émergence, que vous avez signalée à votre Gouvernement, que l'émergence, c'est le Ministre-président et que le Ministre-président doit quand-même comprendre que c'est l'émergent qui va dicter la règle à suivre. Je vous promets du plaisir.

M. Demotte, Ministre-Président du Gouvernement wallon. – Le mot « dicter » est un mot qui ne m'atteint pas. C'est un substantif.

M. Crucke (MR). – Je me permets de l'employer car je pense que pour ceux qui ne l'avaient pas compris, vous avez quand-même dicté la chose à un moment donné, .
M. le Président. – Puis-je rappeler que nous sommes dans le cadre d'une question orale et non dans le cadre d'un débat.

M. Crucke (MR). – J'en termine mais soyez très attentif. C'est la base de la démocratie et dès que l'on touche à des parlementaires, il y en a de toutes sortes, ceux qui travaillent et qui ne travaillent pas. On n'est pas là pour montrer du doigt non plus mais ne touchez pas au Parlement wallon. C'est très dangereux de toucher à cela parce que vous avez laissé simplement ceux qui doivent être le répondant et qui pour cela, ont besoin aussi d'un certain nombre de moyens. Je reviendrai une autre fois sur la coopérative puisque j'abuserais de votre temps, Monsieur le Président.

lundi 6 octobre 2008

Frasnes-lez-Anvaing: installation du Conseil communal des enfants

Ce samedi 04 Octobre, c'est en présence d'un invité de marque, le Ministre-Président Rudy Demotte, que les enfants du nouveau conseil communal des enfants ont prêté serment devant leurs parents et amis.
>>>VOIR LA VIDEO, cliquez ici

Pour le bourgmestre et député MR Jean-Luc Crucke, cet exercice de démocratie n'est pas seulement un moment émouvant, c'est aussi la première étape de réalisations à venir qui seront décidées par les enfants puis entérinées par le Conseil des adultes.

Pour découvrir l'album photo des prestations de serment, cliquez sur la photo ci-dessous
Prestations de serment du Conseil communal des enfants Frasnes-lez-Anvaing 04 09 2008

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vendredi 3 octobre 2008

Immersion: ça bouge en Flandre

Sven Gatz, Chef de groupe de l'Open VLD au Parlement flamand était ce matin l'invité du député MR Jean-Luc Crucke pour une visite guidée de l'école d'immersion d'Anvaing. C'est que ça bouge en Flandre !
Contrairement aux idées reçues certains parlementaires se battent pour autoriser et organiser ce type d'enseignement en Communauté flamande.

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