mercredi 6 décembre 2006

Résultats mitigés pour le premier Banenmarkt

QUESTION ORALE DE M. BRACAVAL ÀM. MARCOURT, MINISTRE DE L'ÉCONOMIE,DE L'EMPLOI, DU COMMERCE EXTERIEUR ET DU PATRIMOINE, SUR "L'EVALUATION DU PREMIER BANENMARKT"
P.W. C.R.A.C. 45 ( 2007-2008)

M. Philippe Bracaval (MR).
– Les demandeurs d'emploi wallons ont pu participer, le 29 septembre 2007, à leur premier banenmarkt dans plusieurs villes flamandes.
L'objectif était de rassembler employeurs et chômeurs sur un même site pour favoriser les rencontres dans l'optique d'un futur recrutement. L'initiative du VDAB mérite toute notre attention car de nombreux emplois sont disponibles en Flandre. Nous comprenons l'intérêt que cela représente pour les demandeurs d'emploi wallons pour autant notamment qu'ils soient mobiles. Peut-on dresser le bilan de cette expérience ? Combien de personnes se sont rendues à ces évènements ?
Disposez-vous d'une ventilation de ces demandeurs d'emploi par commune flamande ?
Combien de contacts ont pu être établis ?
Combien d'emplois ont pu être décrochés ?
De quels emplois s'agissait-il et quel est le statut des contrats ?
Quels secteurs d'activités sont concernés ?
Le FOREM entend-il poursuivre sa participation à de telles actions ?
Le FOREM associe-t-il ce type de démarche à une quelconque obligation dans le chef des demandeurs d'emploi ?

M. Jean-Claude Marcourt, Ministre de l'Economie, de l'Emploi, du Commerce extérieur et du Patrimoine.


– Le banenmarkt a permis de sensibiliser 10.000 demandeurs d'emploi.
Mille deux cent septante s'étaient inscrits pour se rendre à un ou plusieurs banenmarkten. D'autres s'y sont rendus d'initiative. Nous estimons qu'il y avait ainsi 1500 participants.
Le bilan actuel repose sur le dépouillement des formulaires d'évaluation complétés par les participants.
Le FOREM a reçu 634 fiches dont l'analyse révèle certaines tendances, soit :
-les séances d'information et de préparation du FOREM ont semblé utiles aux participants ;
-pour 50 % des participants, les rencontres ont débouché sur au moins une piste d'emploi ;
-28 % des participants se déclarent insatisfaits.
En ce qui concerne ce dernier point, les connaissances linguistiques des participants se sont révélées insuffisantes au regard des exigences des employeurs. Il faut préciser que ces dernières se sont avérées plus élevés que ce qu'avait prévu le VDAB.
Il y a ensuite, autre élément d'insatisfaction, l'inadéquation des offres d'emploi avec les profils des demandeurs d'emploi. Le VDAB a transmis seulement quelques jours avant l'évènement les offres d'emploi au FOREM. Beaucoup d'offres concernaient des métiers de la construction ou des emplois d'ouvriers de production ou de personnel d'entretien alors que 43 %des participants étaient diplômés de l'enseignement supérieur. Il faut préciser aussi que ces secteurs connaissent également chez nous des pénuries de main d'oeuvre.
Enfin, les participants soulignent une présence importante du secteur de l'intérim.
Selon une enquête interne menée auprès des conseillers du FOREM, la moitié des répondants pensent que les offres du VDAB ne correspondaient pas aux profils des demandeurs d'emploi wallons. Il est ainsi primordial d'avoir à l'avenir une meilleure connaissance des entreprises participantes et de disposer des offres d'emploi suffisamment tôt afin de mieux cibler les demandeurs d'emploi et de les préparer efficacement.
Pour 84 %des répondants, les offres nécessitaient de bonnes connaissances en néerlandais. Nous devons continuer à les former.
Il serait peut-êtreégalement opportun d'encourager les entreprises flamandes à réduire leurs exigences à l'embauche tout en proposant des formations linguistiques sur le lieu de travail. Mon collègue Vandenbroucke est prêt à soutenir une telle éventualité par le chèque-formation flamand.
Le call center du FOREM interroge actuellement tous les participants sur les résultats effectifs pour déterminer le réel ancrage dans l'emploi. Il faut cependant un minimum de temps pour la concrétisation des premiers contacts. Les résultats partiels indiquent que, sur 196personnes contactées, 124 ont eu une réponse d'employeur flamand.
Six personnes ont été engagées et 12 restent en attente d'une décision.
Par ailleurs, 23 personnes ont trouvé un emploi hors contacts banenmarkt.
La presse wallonne et flamande a été très positive par rapport à cette initiative. Le changement de mentalités du côté francophone a été souligné. L'administrateur général du VDAB a mis en avant le succès global de l'opération tout en soulignant le nombre de demandeurs d'emploi wallons présents.
Le FOREM et le VDAB n'ont pas l'intention d'en rester là.
Il faut savoir également que le FOREM et le VDAB travaillent ensemble dans le cadre d'actions de Job Dating. Des opérations sont ainsi programmées début 2008. Elles sont ciblées sur les secteurs de la construction, de l'automobile et des soins de santé́.
Le FOREM poursuit également la mise en œuvre de plans sous-régionaux de mobilité.
Un forum transfrontalier sera organisé le 12 décembre à Courtrai.
Les plans d'actions jusqu'en juin 2008 sont en cours de négociation entre les deux organismes.
J'accorde une grande importance à de telles actions. Je suis convaincu que des opportunités d'emploi sont patentes pour les demandeurs d'emploi wallons en Flandre. Notre défi est d'informer au mieux.

M. Philippe Bracaval (MR). –Je vous remercie pour votre réponse. Il m'était en effet revenu qu'il y avait une inadéquation entre offres et profils.
Je suis cependant un peu surpris car il m'était revenu que la langue ne devait poser de problème pour les métiers envisagés. Il me revient également que les employeurs flamands n'auraient pas les mêmes exigences linguistiques à l'égard des travailleurs français.
Si cela est exact, cela m'interpelle bien sûr. Pour le surplus, nous devons bien sûr attendre l'ensemble des résultats à la fin du travail des call centers.

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