mardi 25 janvier 2005

Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre ANTOINE sur "Nouveau logo de l'ADEPS"

M. Jean-Luc Crucke (MR).
L’Adeps s’est parée d’un nouveau logo et de nouvelles couleurs, à l’exclusion du bleu, ce que je regrette. Généralement, un changement de logo par un organisme implique un changement de philosophie de son
projet. Quelle sera la direction prise par le projet de l’Adeps sous ces nouvelles couleurs ? Y a-t-il réorientation ? Quelle sera la chronologie de cette transformation et son coût ? En effet, le matériel de l’Adeps, y compris les voitures, va devoir changer de logo, ce qui entraîne des coûts. Selon quels critères les structures seront-elles transformées pour correspondre à la nouvelle image de l’Adeps ?

M. André Antoine, vice-président et ministre du Budget, des Finances et des Sports.
Il ne s’agit en effet pas d’un simple changement de logo même s’il était nécessaire de rafraîchir le précédent peu lisible. Il est indiscutable que ce changement signale un nouvel élan.
Nous découvrons au fil des commissions les nouvelles actions, comme le sport d’élite. De 23 contrats en 2009, nous passons à 70 l’année prochaine. De plus, nous finançons 680 jeunes sportifs d’élite actuellement et nous espérons atteindre les 1 000 à la fin de la législature. Avec Marc Franco, nous avons créé le centre d’évaluation de la performance. Ce centre a reçu 500 000 euros pour accompagner nos meilleurs sportifs. Les frères Borlée, par exemple, y ont été préparés scientifiquement pour les jeux de Barcelone, avec plusieurs professeurs d’université. Nous avons également acquis pour 300 000 euros une chambre de raréfaction d’oxygène afin de tester nos sportifs de haut niveau. Le centre sportif de
haut niveau est la pièce majeure de cette politique. Nos spécialistes analysent actuellement les dossiers et la conformité au cahier des charges avant que le jury ne fasse son choix. L’investissement
s’élèvera à 70 millions d’euros. Voilà pour le sport d’élite.
Nous avons aussi concentré notre action sur le sport pour tous avec les programmes « Été sport », « Mon club, mon école » et le financement de la création de clubs. Je me réjouis d’ailleurs du nombre de demandes, notamment dans des disciplines absentes de certaines provinces.
Le deuxième grand volet de notre politique est l’effort que nous avons consacré aux fédérations dont nous avons sensiblement augmenté les subventions. Par ailleurs, nous avons accordé un crédit de 1,2 million d’euros à la formation des jeunes, des formateurs et des arbitres. Pour la première
fois en vingt ans, nous allons relancer une formation d’entraîneur de premier niveau.
Nous attendons les propositions des clubs. Ajoutons à cela les nouveaux moyens dégagés dans la perspective de la communautarisation de la fédération belge de football et des autres fédérations qui suivront. Enfin, 42 millions d’euros – soit la totalité des moyens – ont été réservés pour les infrastructures afin de rénover l’ensemble de nos centres Adeps.
Pour rappel, en 2003, alors que le MR était au pouvoir, l’enveloppe budgétaire pour le sport s’élevait à 33 millions d’euros. Elle est passée à 45 sous Michel Daerden. Aujourd’hui, nous atteignons 91,5 millions d’euros. Si nous y ajoutons les 55 millions de la Région wallonne, nous atteignons les 150 millions, soit un pour cent des budgets de la Communauté et de la Région confondus. Cela nous a permis d’octroyer l’année dernière une bourse de 2 000 euros à tous les clubs sportifs pour handicapés. Nous savons en effet qu’il n’est pas évident de trouver des sponsors dans ces disciplines. Pour accompagner cette nouvelle politique, l’administration a renforcé ses effectifs. À ma demande, le gouvernement a approuvé le recrutement de six collaborateurs affectés aux infrastructures sportives, contre un seul auparavant. Nous avons également fait appel aux services de M. Devos à la Région wallonne et obtenu deux recrutements complémentaires. Les deux administrations vont dorénavant collaborer de manière transversale. Le nouveau logo a un aspect plus moderne que le premier qui datait des années 80. Il était de couleurs mauve et verte et n’était pas très lisible. Il avait donc vécu ! De surcroît, la charte graphique de l’Adeps n’était pas uniformisée. D’autres logos circulaient avec la mention de l’Adeps mais pas de la Communauté française. Or l’Adeps, rappelons-le, est un des services de notre Communauté. Désormais, le nom de la Communauté française figurera clairement au bas du nouveau logo. Jusqu’à présent, les deux logos étaient affichés pour un seul événement, ce qui ne nous semblait pas des plus heureux.
Je vous donne ici la légende des spécialistes : « Le pictogramme représente une femme ou un homme, un jeune ou une personne âgée. C’est une personne en mouvement, qui s’élève grâce au sport. Elle représente tout à la fois le volley, le tennis, le saut en hauteur, le basket, le foot. » À bien y regarder, on peut déceler plusieurs disciplines. Le graphisme montre un sportif qui gagne, qui saute de joie. Le choix de plusieurs couleurs nous a été recommandé pour illustrer la multitude des publics visés et la diversité des actions : sport pour tous, haut niveau, élite, monsieur et madame tout le monde.
Les couleurs sont « vives et peps, nature et soleil », ajoutent les spécialistes. Les couleurs différentes du mot Adeps permettent d’identifier la véritable signification de l’acronyme : éducation physique et sport.
Infrasport bénéficie également d’un nouveau logo, avec un graphisme assez semblable à celui de l’Adeps. Cela nous permettra de rappeler que Région et Communauté œuvrent à la même politique sportive. Le temps de deux ministres ayant deux approches différentes est heureusement révolu. Le matériel sera progressivement remplacé. Nous n’avons rien jeté, contrairement à ce qui apparaît dans des courriels fantaisistes. Ainsi, le calendrier mural 2011 de l’Adeps, commandé avec un certain retard, porte le nouveau logo. Par contre, le petit calendrier de bureau, commandé plus tôt, arbore toujours l’ancien logo. Les deux logos coexisteront donc encore durant plusieurs mois. Le stock existant de matériel de promotion (essuies, valises, etc.) sera épuisé avant l’achat des objets frappés du nouveau logo. Dexia a tout relifté en un week-end. Nous avons préféré la technique d’ING-BBL qui a opté pour un remplacement progressif, là où cela s’avère nécessaire. Un contrat location-vente nous lie avec Hyundai qui met à la disposition de nos agents des véhicules qui sont régulièrement remplacés. Lors de chaque remplacement, ils seront ornés du nouveau logo. Il n’y aura donc aucune dépense complémentaire. L’opération a coûté au total 5 000 euros, soit le prix du logo et du graphisme.


M. le président. – Je tiens à préciser que l’évolution des budgets résulte également du refinancement de la Communauté française, dont les effets ne se sont fait sentir qu’à partir de 2003-2004.

M. André Antoine, vice-président et ministre du Budget, des Finances et des Sports.
En 2003, le sport représentait 0,4 % du budget, nous sommes maintenant à un pour cent. J’aimerais faire plus parce que le sport a très longtemps été sous-financé.

M. Jean-Luc Crucke (MR).Quand nous l’interpellons sur un sujet précis, M. Antoine a l’art de rappeler toute sa politique sportive, mais je ne m’en plains pas ! Je m’attendais à un montant plus élevé que 5 000 euros. C’est peut-être parce qu’il n’y a pas de bleu ! Je note également que le remplacement sera progressif.

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