Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre LUTGEN sur "l'inertie du Service Public de Wallonie à Lessines"
– L'ordre du jour appelle la question orale de M. Crucke à M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine, sur « l'inertie du Service public de Wallonie à Lessines ».
. – La parole est à M. Crucke pour poser sa question.
M. Crucke(MR). – Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, chers collègues, lorsqu'un ancien chef du prend la parole parce qu'il s'estime pouvoir être délié d'un certain nombre d'éléments de connaissance qui étaient les siennes, lorsqu'il prend la parole sur une commune qui est la sienne aussi, la Commune de Lessines, généralement cela ne se fait pas de manière très légère. Je vous rapporte les termes employés par l'ancien chef du district d'Ath du MET (aujourd'hui le ) qui dénonce l'inertie du Service public de Wallonie, essentiellement celui de Lessines.
M. Bivert dit la chose suivante : « Je suis estomaqué d'entendre le Ministre Lutgen dire que tout va bien, alors que je vois les dossiers qui n'avancent pas singulièrement sur Lessines ». Une série de dossiers sont cités, qui vont du contournement de Lessines par les boulevards Branquart et Schevenels, la Nationale 57, des ronds-points... Vous connaissez comme moi le fameux problème qu'il y a eu pour le contournement avec les plans qui n'étaient pas conformes ou qui n'étaient pas conformes à la réalité de terrain. Ils ont dû être refaits. M. Bivert de dire : « Je ne sais pas si c'est dû à un manque d'argent ou un manque de personnel, mais nous sommes loin de la situation qui serait presque idyllique parfois décrite par le ministre ». Il accuse également la hiérarchie, disant qu'il y aurait, de la part de la hiérarchie, un blocage sur les signes de la commune de Magritte qui serait totalement abandonnée.
Je ne vais pas, pour le plaisir, faire de la polémique mais je voudrais l'avis de M. le Ministre par rapport à l'ensemble des dossiers qui concernent Lessines. Y a-t-il effectivement un retard particulier ? Y a-t-il des blocages qui proviennent du service administratif et qui feraient en sorte que, sur Lessines, ces dossiers n'avancent pas ? La région est-elle victime d'un manque d'argent et ou de personnel ? Je sais qu'à l'heure actuelle, beaucoup de monde se plaint de beaucoup de choses, - quand on voit le nombre de trous, et je dois vous avouer que parfois j'ai envie de vous écrire aussi concernant Frasnes-lez-Avaing - soit nous sommes dans une situation qui est particulière et dans ce cas-là, il faut pouvoir le reconnaître, soit ce n'est pas le cas, mais il faut aussi pouvoir l'affirmer.
. – La parole est à M. le Ministre Lutgen.
M. Benoît Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine. – Vous savez tout le respect que j'ai à votre égard, Monsieur Crucke, mais dans le cas présent, je suis particulièrement étonné.
Je ne dois pas vous rappeler qui est ce monsieur, vous l'avez dit vous-même, il est ancien chef de district des routes d'Ath, il est aussi conseiller communal à Lessines. Cela n'a pas dû vous échapper dès lors qu'il est de votre famille politique. Il est aussi encore renseigné sur le site hennuyer du MR avec une adresse mail qui appartient à la Région wallonne : gbivert@metwallonie.be. Cela ne me semble pas terrible en termes de règle éthique concernant la fonction publique.
Il connaît effectivement bien son métier. Il dit que je décris une situation idyllique des routes en Wallonie. Pour ceux qui ont assisté aux discussions que nous avons déjà eues ici, sur les travaux publics, je ne me souviens pas de l'avoir fait. peut-être se cache-t-il en dessous d'un siège en commission et va se lever et dire : « Si, si, je vous ai entendu dire pareille chose, Monsieur le Ministre ».
M. Bivert n'est pas pensionné depuis longtemps, puisqu'il est pensionné officiellement depuis le 1er septembre 2009, après 40 ans aux travaux publics et 20 ans comme chef du district d'Ath. Je peux comprendre qu'il trouve que les routes soient particulièrement déplorables dans le district qu'il a géré pendant 20 ans. C'est tout de même un peu culotté de sa part d'en sortir une pareille. Il faut être gonflé pour dire que « les routes sont déplorables à Lessines, on n'a pas fait d'investissements. C'est une honte, c'est scandaleux ! ». Je trouve cela particulier. Il parle de centaine d'arbres non élagués durant des années dont les branches auraient 20 centimètres de diamètre et qui pourraient tomber sur les automobilistes. Si elles ont 20 centimètres de diamètre, croyez bien que ce n'est pas depuis le 1er septembre 2009 que ces branches poussent. Il a fallu quelques années pour qu'elles atteignent 20 centimètres.
Il indique ensuite qu'un rond-point provisoire n'a pas encore été réalisé de manière définitive depuis plusieurs années et que l'éclairage est défectueux. Il y a par contre un point particulier concernant M. Bivert. C'est une bonne chose que vous me posiez la question, parce qu'on me parle de ce monsieur tout le temps, et je dois vous avouer que je ne le connais pas. Je me demandais qui était cet ancien chef de district qui écrit des articles que la presse relaye en ce, compris la télévision, en le présentant comme une espèce de grand spécialiste des routes. Je ne doute pas qu'il soit un grand spécialiste, très indépendant, et ayant une vision très objective de la situation. Soyons sérieux. Je trouve que ce n'est pas correct de faire ce qu'il fait, que cela n'a pas beaucoup de crédit. C'est effectivement une nouvelle méthode de travail que nous avons décidée, avec cette majorité (Écolo et le parti socialiste) de mettre en place. Nous mettons en place un plan « routes », avec trois critères qui sont retenus : le critère de la sécurité routière, le critère de la mobilité et le critère de la qualité du revêtement. Et d'établir un hit-parade des routes les plus urgentes à réparer au niveau de l'ensemble du réseau structurant. Le travail va être réalisé de la même façon pour le réseau non structurant.
Que nous ayons beaucoup d'amour, c'est mon cas pour les cygnes, que l'on en n’ait pas beaucoup, comme d'autres peut-être... Vous parlez de surréalisme, mais je trouve que M. Bivert est bien placé pour en parler. Il est un acte de surréalisme à lui tout seul. Oui, il y a une objectivité qui est mise en place et donc, même si demain, dans quelques années, il y a un ministre des travaux publics qui n'aime pas les cygnes, il sera obligé de réaliser les travaux en fonction des critères qui ont été établis de la façon la plus objective possible.
Je le rassure, mais c'est vrai que cela change. Peut-être croit-il que cela se joue simplement à l'amour que l'on peut avoir pour une ville ou non, de dire qu'on va faire des travaux à tel endroit ou tel endroit. Je n'ai pas dit que la période de l'amour était passée, mais par contre, la période de l'amour pour une ville plus qu'une autre et le fait de pouvoir intervenir plutôt à un endroit ou à un autre, j'espère qu'elle n'a jamais existé. Si elle a existé, je pense que M. Bivert n'était pas très aimé puisque pendant 20 ans il a géré un district sans pouvoir mettre en ordre l'ensemble du réseau sur son propre district. Je peux comprendre toute sa frustration parce que 20 années à ne rien faire, si j'en crois ce qu'il dit, cela doit être pénible.
. – La parole est M. Crucke.
M. Crucke(MR). – Madame la Présidente, j'attends toujours mon moment mais je n'ai pas appris grand chose dans la réponse du Ministre. Si ce n'est un sentiment qu'il a par rapport à l'homme qui est M. Bivert. Ce que je peux vous dire, c'est que l'homme est compétent en matière de travaux. Il faut lui accorder et le reconnaître.
Ce que je retiens, Monsieur le Ministre, dans votre réponse, c'est qu'il n'y a pas un sentiment particulier d'animosité à l'égard de la Ville de Lessines. Je retiens que vous traitez la Ville de Lessines comme toutes les autres villes wallonnes. La situation de Lessines est celle que nous rencontrons partout ailleurs.
Cela passe par les dossiers, c'est juste. Ceci dit, s’il n'y a pas d'animosité par rapport à Lessines, le constat est là. Lorsque M. Bivert cite un certain nombre de voiries régionales sur lesquelles les travaux ne sont pas faits, on ne peut que constater que ce n'est pas fait. Venir dire que c'est de sa faute parce qu'il a été à la tête du service pendant 20 ans, je trouve que c'est un peu court comme raisonnement. J'aurais préféré que vous me disiez que le constat doit être fait ensemble et que vous alliez mettre les moyens pour faire que ces dossiers avancent.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil