lundi 31 octobre 2005

Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre MARCOURT sur "le multilinguisme et les PME"

Mme la Présidente. L'ordre du jour appelle la question orale de M. Crucke à M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles, sur « le multilinguisme et les PME. ».
La parole est à M. Crucke pour poser sa question.

M. Crucke (MR). Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, chers Collègues, vous savez que les langues de manière générale l'apprentissage des langues, la connaissance des langues est une des matières, je ne vais pas dire fétiche en ce qui me concerne, mais c'est vraiment une des matières à laquelle j'attache beaucoup d'importance, car je pense que c'est une des cartes qui, non seulement au sein de l'entreprise ou même par épanouissement personnel, permet un enrichissement pour ceux qui travaillent dans l'entreprise, ou qui ne travaillent pas d'ailleurs. Ce sont des portes d'ouverture dans un pays où parfois on semble vouloir faire une distinction sur la langue, pour ne pas dire établir une séparation basique sur la langue. J'ai, moi, souvent l'impression que c'est tout le contraire qu'il faut faire. Je ne dit pas qu'il ne faut pas aller vers une plus grande régionalisation, que du contraire, on partage le même point de vue sur la chose. Cela ne peut pas être un objet de séparation. Cela ne peut pas être une cause de séparation. La langue, c'est un véhicule de communication qui permet non seulement de communiquer, mais aussi de mieux communiquer, de mieux se comprendre, de valoriser un certain nombre de choses. Je trouvais très intéressant que le jour de ce qu'on appelle « la journée européenne des langues», la Commission européenne ait remis cette notion au goût du jour en vantant les avantages du multilinguisme et en rappelant une étude qui, au demeurant, est très bien faite, l'étude ELAN, qui établit clairement le rapport direct entre des bons résultats dans une entreprise et l'usage des langues, du multilinguisme au sein de ces mêmes entreprises, avec comme conséquences que là où il n'y en a pas, on constate des pertes de marché. La Commission va jusqu'à dire on sait quand même que c'est dans les PME que l'on trouve 50 % des créations d'emplois, c'est encore plus vrai dans une région comme la nôtre, mais là c'est sur une échelle européenne que si ces PME devenaient de réelles compagnies d'exportation souvenez-vous du débat que l'on a eu en séance plénière mercredi sur les chiffres d'exportation et les allusions du Ministre-Président Peeters et élargissaient lorsqu'elles ont certaines compétences leurs compétences linguistiques et langagières, on pourrait en ressortir un profit considérable. Je trouve que ce qui est aussi intéressant dans cette étude, c'est que on casse, non pas la supprématie de l'anglais, on sait bien que l'anglais est une langue véhiculaire, une langue qui sur le plan international est indispensable ce qui est intéressant dans les opportunités de marché précisées dans cette étude, c'est que l'on voit que, pour les pays de l'Est, c'est le russe. Il est intéressant de parler le russe et l'on décrochera plus facilement un marché en parlant le russe qu'en parlant l'anglais. Le polonais n'est pas à négliger et l'allemand non plus, mais c'est une de nos langues nationales. Quant au français, cela reste, qu'on le veuille ou pas, que cela plaise ou pas à M. Smet, la langue commerciale de l'Afrique, en grande majorité. L'espagnol, je n'ai pas besoin de dire qu'il a ses références en Amérique du Sud. Je pense que sur base de cette journée, sur base de ce constat, sur base de cette expertise et de cette étude, il est intéressant d'abord de pouvoir faire la situation sur le plan wallon. En Wallonie, où en sommes-nous? A-t-on des différences qui sont substantielles par rapport au schéma européen?
Finalement, cette réalité n'est-elle pas encore plus vraie dans le contexte belgo-belge qui est le nôtre?
N'est-ce pas quelque chose qui, finalement, est une évidence en Belgique au point de ne même plus faire une étude, puisqu'on est baigné dans ce principe? Quels sont les principaux partenaires commerciaux de la Wallonie, tant en termes d'importations qu'en termes d'exportations ? Cela permet de voir souvent les manques qu'il y a à développer les créneaux à aller rechercher. Quelles sont les initiatives prises par la région en la matière pour augmenter le niveau qualitatif des compétences linguistiques au sein des entreprises? Il y a, effectivement, des politiques qui ont été mises en place. A-t-on évalué ces politiques? Si oui,comment a-t-on fait? Et en fonction de ces évaluations, estime-t-on qu'il y a des améliorations apportées ? Si c'est le cas, pouvez-vous les préciser?
Dans les fameux programmes de mobilité, là aussi, certaines initiatives ont été prises, notamment en matière de stage de travail à l'étranger pour les entreprises, pour les PME. Est-ce que cela rencontre un réel besoin? Est-on satisfait de ce qui se fait? Considère-t-on que l'on maintient une taille critique? Ou bien, si on ne l'atteint pas, nonobstant l'intérêt de la chose, est-ce qu'il y a aussi des mesures à prendre pour augmenter ce genre de politique? Dans le cas des relais que j'appellerais intrarégionaux, quels sont les organismes auxquels fait appel la Wallonie? Quels sont les budgets consacrés à cette politique?
Enfin, Monsieur le Ministre, comment la région encourage-t-elle les entreprises à exploiter et développer les compétences linguistiques existantes? Quand je dis «existantes», je fais parfois aussi appel aux personnes étrangères sur le sol wallon, qui ont elles-mêmes des compétences que l'on pourrait utiliser dans les marchés et auxquels on ne recours pas tout le temps. Comment forment-elles leur personnel et comment sont-ils aidés à participer aux échanges internationaux?
Si vous me le permettez, pour terminer je voudrais vous faire part une d'une annecdote, mais je trouve que c'est tellement du vécu. J'ai rencontré encore hier après-midi, dans ce qu'on appelle nos permanences politiques, un jeune qui sort avec un graduat en informatique qui est, au demeurant, un diplôme intéressant et qui a une présentation tout à fait correcte, une élocution qui est également correcte, pas trop timide. Je sens bien qu'on a à faire à un profil avec de l'intérêt et qui pourtant est sorti
au mois de juin et n'a pas de travail. Quand je lui parle des langues, il est gradé en informatique, «Spreek je een beetje nederlands?», j'entends un silence si ce n'est :« oui mais je comprends». Ce n'est
pas suffisant. «Do you speak english?». «Je comprends». Ce n'est pas suffisant. De dire à ce, si vous me le permettez, gamin, puisqu'il a eu vingtdeux ans par rapport à l'âge qui est le mien, cela commence à devenir un peu plus jeune -: «Bon Dieu, mais continue. Fous le camps six mois en Flandre, six mois en Angleterre. Tu reverras ta copine après. Si c'est pas elle, ce sera une autre. Ce n'est pas un gros problème. À ton âge, ...».
(Mme la présidente s'exprime hors micro)
Cela ne me dérange pas que ce soit dans le compte rendu.
«À ton âge, tu as encore la possibilité et tu dois encore avoir la volonté de faire autre chose pour que le diplôme intéressant qui est le tien puisse réellement être utile, pas seulement pour la société, mais pour toi aussi.» Dans ce cas-là, cela doit être du win-win. Je pense, j'espère, l'avoir convaincu, parce qu'il était avec son grand-père, ce jeune garçon. Évidemment, il pensait peut-être que je tiendrais un autre discours en disant «Pas de problème, on engage à la commune». Non, même dans les communes on n'engage pas s'il y a plus performant. Même dans une commune francophone comme la mienne, quand on engage une secrétaire, elle doit être parfaitement bilingue généralement, sur base d'un concours. Donc, je pense qu'il y a vraiment un créneau que la Wallonie mériterait, non pas seulement d'user, mais de rendre plus performant encore.

Mme la Présidente. La parole est à M. le Ministre Marcourt.

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Je suis très heureux de répondre à la question de M. Crucke. J'ai un étonnement. Pourquoi a-t-on logé cette question en économie sociale ?

Mme la Présidente. C'est pour cela que je l'ai dit tout à l'heure, Monsieur le Ministre.

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Premièrement, cela ne me dérange pas qu'elle soit en économie sociale, mais je voudrais qu'on m'explique un jour les critères utilisés. Deuxièmement, on peut le comprendre.
J'ai toujours été un peu étonné de cette présentation des questions dans notre commission.

Mme la Présidente. Les voix de M. le greffier sont parfois impénétrables.

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. L'important, c'est de poser la question et d'avoir une réponse.
L'étude ELAN, qui est l'acronyme anglais pour « Incidences du manque de compétences linguistiques des entreprises sur l'économie européenne», qui a été commandée par la Direction générale éducation et culture de la Commission européenne en décembre 2005, avait pour objectif de donner à la commission et aux États membres, des informations pratiques et des analyses quant à l'utilisation des compétences linguistiques dans les PME, ainsi que les incidences que cela pouvait avoir sur les résultats des entreprises. Cette étude démontre que les entreprises européennes subissent de fortes pertes commerciales faute de disposer de compétences linguistiques adéquates: 11% d'entre elles avoueraient avoir perdu un contrat pour cette raison. Je constate, il est vrai, que les PME de Wallonie sont fortement orientées vers des marchés de proximité tels que la France et l'Allemagne qui sont des marchés culturellement bien connus, logistiquement accessibles et où la barrière de la langue est moins importante parce que dans nos entreprises il y a beaucoup de gens qui parlent français, mais il y a aussi beaucoup de gens qui parlent allemand. Cela dépend un peu des régions. C'est vrai que dans celle d'où je viens, il y en a peutêtre un peu plus que dans d'autres sous-régions de la Wallonie.
Je note, et je partage tout à fait votre avis sur le fait que parler allemand en Bulgarie, en Russie, est souvent un avantage plus important que parler anglais. Je l'ai touché du doigt à plusieurs reprises.
Je note que si la connaissance des langues est culturellement ancrée comme une nécessité en Flandre, il y a aujourd'hui une véritable prise de conscience tout à fait véritable au sein de nos PME du rôle des langues dans les relations commerciales afin d'augmenter leur compétitivité sur les marchés internationaux. Les marchés plus lointains et émergents ont permis à la Wallonie de trouver une nouvelle capacité, un nouveau souffle, peut-être, avec des exportations en expansion, comme le prouvent les résultats de l'année 2009. Je constate que pour le permier semestre 2010 nos exporations ont augmenté de 20 % par rapport à 2009. Les États-Unis sont ainsi le 4ème client de la Wallonie avec une croissance des exportations de 57% pour les six premiers mois de 2010, la Pologne le 8ème et la Chine est le 10ème pays où nous exportons.
Concernant les politiques et initiatives prises par la région pour accroître le niveau qualitatif et quantitatif des compétences linguistiques dans les entreprises, l'apprentissage des langues est un investissement majeur et une priorité pour les gouvernements, que ce soit pour celui de Wallonie ou de la Communauté Wallonie-Bruxelles, pour une économie ouverte comme la Wallonie et tournée vers l'extérieur. Le Plan Langues, développé sous la précédente législature et renforcée par le Plan Marshall 2.vert, s'est vu affecter d'un budget global pour les années 2009 à 2014 de 48.766.960 euros. C'est près de deux milliards de francs belges, quand même, afin d'accroître le financement destiné aux bourses d'immersion linguistique, aux formations intensives pour les demandeurs d'emploi, aux chèques langues, aux mesures coordonnées par les organismes: AWEx, FOREM ou IFAPME. Le Plan Marshall 2.Vert prévoit également la promotion, avec la Région Bruxelles-Capitale et la Flandre, de synergies favorisant l'apprentissage des langues et la mobilité des travailleurs. Pour ce qui relève des liens à développer avec l'enseignement, la Communauté Wallonie-Bruxelles prévoit, dans sa déclaration de politique communautaire, la poursuite du soutien de l'enseignement en immersion dès le plus jeune âge et l'organisation de programmes de mobilité et d'échange de plusieurs mois ou d'un an avec de nouveaux pays partenaires tant au niveau de l'enseignement obligatoire, spécialement secondaire, que de l'enseignement supérieur, universitaire ou haute école. Une étude de l'Union Wallonne des Entreprises sur la situation de l'entreprise publiée en 2010, c'està- dire cette année, démontre que la barrière de la langue représente encore une difficulté à l'exportation pour 32% des personnes interrogées. C'est donc significatif. Néanmoins, elle n'est pas identifiée comme une difficulté majeure, contrairement au coût de prospection des marchés étrangers (73%), la compétitivité des prix insuffisante (58%), la difficulté de trouver des canaux de distribution à l'étranger (57%), le coût de la représentation à l'étranger (58%) ou le manque de ressources humaines internes (52%). En 2004, l'Union Wallonne des Entreprises soulignait que trois quarts des entreprises recouraient à des formations en langue pour leur personnel. Par ailleurs, l'étude ELAN distingue quatre mesures stratégiques de gestion linguistique qui permettraient de réaliser des ventes à l'exportation supérieures de 44,5 % à celles d'une PME qui s'abstiendrait donc la plus plus-value serait quasi de 50% de procéder à de tels investissements avec: l'adoption d'une stratégie de communication multilingue; le recrutement de locuteurs natifs. Vous avez compris ce que cela signifie, mais ça pose une difficulté, il est évident que celui qui parle sa langue maternelle a un avantage par rapport à celui qui l'a acquise, dans la subtilité et dans l'accent; le recrutement de personnel possédant des compétences linguistiques; le recours à des traducteurs et des interprètes. Même si les mesures deux et trois c'est-à-dire les locuteurs natifs et le recrutement de personnel possédant des compétences linguistiques sont du ressort de l'entreprise, même si en Wallonie nous soutenons la formation en langue. La Région wallonne permet notamment aux PME de profiter d'une stratégie de communication en intervenant à concurrence de 50% dans les frais relatifs à la réalisation de supports de communication souvent multilingues tels que des brochures, des vidéos, un site Internet, des insertions publicitaires ou des périodiques publiés à l'étranger. Ensuite, quant au recours à des traducteurs et interprètes, les attachés économiques et commerciaux, appuyés par une équipe polyglotte, participent aux rendez-vous d'affaires programmés par les PME lors de leur prospection à l'étranger. Je voudrais indiquer que pour moi c'est un outil de développement important, depuis 2006 dans le cadre du Plan Marshall du programme EXPLORT, qui permet à des PME de pouvoir prospecter des marchés étrangers par l'intermédiaire des demandeurs d'emploi ou d'étudiants de dernière année orientés vers des filières économiques ou commerciales. Ce programme a largement dépassé son objectif annuel de 350 bourses par an ces deux dernières années, tandis que les entreprises sont de plus en plus demandeuses de pouvoir bénéficier d'un support local dans leur démarche de prospection. Le Plan Marshall 2.Vert a réservé un budget de 2 millions d'euros pour le financement de 650 bourses supplémentaires entre 2009 et 2014. Par ailleurs, il existe également l'opportunité pour les jeunes de 18 à 30 ans d'effectuer un stage en entreprise dans une Région européenne partenaire dans le cadre du programme Eurodyssée. À l'inverse, une entreprise wallonne peut également accueillir un stagiaire étranger, ce qui est aussi un élément important pour nos entreprises. La Wallonie a également développé avec l'AWEx plusieurs formules de soutien à l'approfondissement des langues étrangères dans le cadre d'immersions linguistiques pour les cadres d'entreprises wallonnes. Ces immersions linguistiques sont organisées en partenariat avec différents centres de formation en langue et immersions linguistiques en Belgique et à l'étranger, pour l'apprentissage de langues telles que l'allemand, l'anglais, l'arabe, l'espagnol, l'italien, le néerlandais, le portugais, le russe ou le chinois. La Région prend à sa charge la moitié du coût du programme d'immersion. Un budget de 200.000 euros par an est consacré à cette mesure. Je partage tout à fait votre opinion sur le fait qu'il faut renforcer, mais je constate également que, culturellement, et notamment dans l'enseignement supérieur, même si' l'exemple que vous avez identifié vient a contrario les programmes Erasmus sont un véritable booster. Je constate que, en tout cas dans les universités, la plupart des programmes universitaires aujourd'hui, prennent des mesures de langues tout au long du cursus. Si vous prenez le droit, la plupart des universités je n'ose pas dire toutes même si je le pense, mais je n'en ai pas la certitude font qu'il y ait des examens de langues chaque année et que, évidemment, cela participe. C'est une révolution en marche. Je ne partage pas du tout l'opinion de mon collègue de l'enseignement supérieur flamand même si je suis ici devant le Parlement wallon et pas devant le Parlement de la Communauté française de dire : «en réalité, la vraie langue véhiculaire internationale, c'est l'anglais, donc, mettons tout sur l'anglais». Je pense que la multiculturalité est une chose importante et qu'il faut, au contraire, continuer à apprendre l'allemand, le néerlandais, vous avez parlé du russe, du chinois, de l'arabe, etc. L'anglais est une langue véhiculaire, mais de plus en plus, un «globish» plutôt qu'un «english». Donc, je pense qu'il faut être aussi attentif à cette fausse acquisition de l'anglais et de ne surtout pas tomber dans le monothéisme linguistique qui serait de dire: « hors l'anglais, pas de salut». Il faut, au contraire, inciter nos jeunes. C'est ce que le Gouvernement de la Wallonie a fait, puisque maintenant pour obtenir une bourse en anglais, il faut avoir prouvé sa connaissance suffisante, soit de l'allemand, soit du néerlandais. Je pense que c'est une bonne mesure.

Mme la Présidente. La parole est à M. Crucke.

M. Crucke (MR). Je remercie M. le Ministre pour sa réponse.
En l'écoutant, évidemment nous sommes au sein du Parlement wallon, je pensais à l'actualité du moment et à un des problèmes structurels que nous vivons et qu'un ministre wallon peut vivre. Quand je parle de problème structurel, c'est toute la liaison entre un milieu économique d'entreprises potentielles et de compétences de la Région wallonne et de la Communauté française: l'enseignement. Tant que l'on ne pourra pas, ici, avoir un pouvoir de décision direct sur ce qui se fait non seulement en amont, mais aussi en aval, on restera parfois dans des intentions avec une absence de concrétisation. J'en veux pour preuve que parce que je suis en phase avec votre propos, c'est souvent le cas d'ailleurs lorsque j'ai interpellé Mme Simonet dans ses compétences à la Communauté française, l'enseignement et l'immersion entre autres, que vous avez évoquée, en lui suggérant d'élargir la pédagogie immersive, en ne la limitant pas seulement à l'anglais, le néerlandais et l'allemand, comme on le fait pour l'instant, mais en l'élargissant à l'espagnol et l'italien, j'ai reçu une réponse négative : «ce n'était pas une priorité». Mais si, c'est une priorité ! Et même si certains craignent parce que je voyais très bien où certains voulaient ou pensaient que l'on pourrait arriver que l'on pourrait avoir un jour une pédagogie immersive dans une langue qui est peutêtre asiatique ou moyen-orientale : quel est le problème ? Le problème, c'est simplement de sortir de l'enseignement avec plus de connaissances linguistiques, c'est justement d'éviter que ces langues soient des séparations et qu'elles soient plutôt des créations. J'ai reçu une réponse négative et je pense que l'on aurait peut-être abordé le problème différemment si elles étaient toutes des compétences également de la Région wallonne. Ce sera peut-être pour demain, mais pour l'instant, nous en sommes là et ...

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Faites cela avec Mme Bertieaux (Rires)
Cela n'a rien d'agressif ...

M. Crucke (MR). Je sais bien. Je ne dis pas que tout le monde est sur la même longueur d'ondes.

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Elle est venue dans ma commission pour dire tout le bien qu'elle pensait de cela.

M. Crucke (MR). Je suis wallon et je réagis comme Wallon. Parce que je suis en plus au Parlement wallon et je continuerai à le faire, que ça plaise ou déplaise à l'un ou l'autre. Ce n'est pas grave. On a cette liberté de penser qui fait finalement la richesse d'un parlement mais aussi de ce que nous sommes.
De plus, vous avez raison, il y a une prise de conscience en Wallonie. Elle est encore insuffisante à mon avis. Il faut vraiment arriver vers une sorte de révolution des mentalités. L'exemple que j'ai cité, c'est très neuf. Là, on est encore dans un apprentissage qui n'est pas dynamique et donc, dans une réalité qui n'est pas assez perçue encore. Pour terminer, je dépose une motion. Elle n'est pas agressive, simplement ...

Mme la Présidente. Ce n'est pas une interpellation, c'est une question orale.

M. Crucke (MR). Je reviendrai avec le sujet, ce n'est pas bien grave. Je pourrai l'affiner.

M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Si vous voulez concerter avec d'autres groupes, on peut même en faire quelque chose de moins polémique.

M. Crucke (MR). Et bien, je le ferai dans ce sens-là, parfait!

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