samedi 24 mars 2007

Décidément, Mr Delannois, nous n'avons pas les mêmes valeurs

"Si la politique de M.Crucke est de tirer sur l'ambulance pour figurer à la une des faits divers, je crois très honnêtement que ce dernier, en salissant volontairement notre région, s'inscrit en faux dans la dynamique lancée par toutes les forces vives de notre Wallonie picarde".
Paul Olivier Delannoy dans NE 24 -03-2007

Décidément, le parti socialiste et moi-même n'aurons jamais la même définition de ce qui est bien pour une région.
Ma région, je veux qu'elle soit éthique, belle, soudée, battante. Je veux qu'elle gagne sa notoriété à force de courage, de travail et d'obstination et non à grand renfort faux et usage de faux.
Pour moi salir une région ce n'est pas dénoncer l'inacceptable c'est taire l'indéfendable.

J'ai trop de respect pour la démocratie, Mr Delannois pour accepter sans broncher qu'elle soit violée par des réseaux obscurs, des arrivistes de tout poil ou des hommes que le pouvoir a corrompu . Le pouvoir, ça se gagne mais beaucoup semblent oublier aujourd’hui que ça se mérite aussi...jours après jours.

J'ai trop de respect pour le sport pour accepter le dopage, la corruption et les fonds malsains. Je préfère que mon club joue dans une division inférieure si besoin est plutôt que de magouiller pour qu'il reste en Nationale.
Je préfère que mon équipe perde , Mr Delannois plutôt que de triompher dans la tricherie.

Enfin, j'ai trop de respect pour mon mandat pour accepter que vous le trainiez dans la boue sans réagir.
Que l'on critique mes positions d'accord: c'est le jeu politique. Que l'on me prête comme motivation de vouloir paraître dans les faits divers, c'est inacceptable.
Critiquez-moi sur les positions que je prends, argumentez pour me prouver que j'ai tort, questionnez avec moi jusque tard dans la nuit quand les journalistes sont rentrés chez eux et qu'il ne reste dans l'hémicycle qu'un greffier, le ministre et en face de lui un homme fatigué, qui reste, malgré l'heure, malgré la fatigue parce qu'il pense en son for intérieur qu'il a raison de poser toutes ses questions... Et tant pis si la presse ne les relate pas, l'homme lui sait, que ces questions, des milliers de citoyens silencieux les portent en eux.

Mon voeu serait des caméras tournent en continu dans les hémicycles du Parlement, que le citoyen se fasse lui-même une idée du nombre de sièges vides, du nombre d'absents et entende les silences de la majorité quand la question est dérangeante.

Contrairement à ce que vous laissez entendre dans votre communiqué -NE 24 03 2007- je ne pense pas que ce qui se passe à Mouscron à Tournai ou à Charleroi relève du fait divers.
Ce sont des faits de société graves, Mr Delannois parce qu'ils minent petit à petit le respect que tout mandataire doit à ses élus et scient peu à peu les branches de cet arbre fragile qu'on appelle " Démocratie".

Une pays sans opposition , Mr Delannois, ça s'appelle une dictature. Et puisque vous m'y poussez je vais vous dire ce que je pense: Oui, certaines régions de Wallonie vivent dans la dictature de la magouille ,des petits arrangements entre amis pris hors de tout contrôle citoyen.
N'en déplaise à certains, il n'est pas normal que l'impôt prélevé dans les poches des administrés serve à combler les trous du déficit d'un club de foot, sans que ce choix- ô combien politique- n'ait été avalisé par l'ensemble des conseillers communaux élus.

On est loin de l'époque romaine où l'on voulait pour le peuple du Pain, des Jeux et du Cirque. Pour mon pays, pour ma région, je veux de l'Emploi, du Sport-pour-tous et de l'Ethique.
Pas du cirque, Mr Delannois, pas de ce cirque que certains hommes politiques font passer pour de la démocratie.

Et si je devais perdre les élections parce que j'ai osé dénoncer l'argent sale, les subsides détournés, la drogue, le dopage, les magouilles en tout genre qui font affront à la démocratie et grugent le citoyen et bien, j'en serai fier Mr Delannois.

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1 commentaires:

À 24 mars 2007 à 19:21 , Anonymous Anonyme a dit...

curieuse quand même, cette habitude que semblent avoir prise certains hommes politiques, lorsque leur parti se trouve attaqué ou noyé dans certaines affaires "obscures" (pour rester gentil), de fustiger ceux qui dénoncent les affaires.
Aujourd'hui, tout politicien, tout citoyen dénonçant des pratiques qu'il ne juge pas correctes devient automatiquement un pestiféré, celui qu'on accuse de tous les maux, celui qu'il faudrait enfermer à la place d'éventuels coupables !

C'est ça ce que certains osent appeler "éthique" ?
C'est ça qu'est devenue la justice de notre pays ?

 

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