Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre MARCOURT sur "le prix européen de l'esprit d'entreprise"
Mme la Présidente. L'ordre du jour appelle la question orale de M. Crucke à M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles, sur « le prix européen de l'esprit d'entreprise».
La parole est à Monsieur Crucke pour poser sa question.
M. Crucke (MR). Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, chers collègues, pour la 5e fois, le prix européen de l'esprit d'entreprise a été organisé par la commission. Mais la commission délègue cette mission qui vise à récompenser à la fois les politiques publiques, mais aussi ce qui est assez intéressant les politiques mixtes (privées/publiques) de qualité qui soutiennent cet esprit d'entreprise au niveau local. Donc, c'est le fédéral et le régional qui sont chargés d'organiser cela, chaque état membre pouvant désigner 2 projets pour le concours qui sera organisé en termes de finale le 20 mai à Budapest. Pour la Belgique, suite à l'appel qui a été lancé par le SPF Economie, il y a eu 8 participants. Le jury, que l'on dit indépendant, a nominé 2 candidats, le 8 décembre dernier, tous deux flamands, l'un lié à l'Intercommunale Leiedal que l'on connaît bien dans l'eurodistrict, puisque l'on les fréquente assez souvent sur notre terrain, l'autre soutenu par UNIZO. Mes questions sont assez rudimentaires, j'ai envie de dire. Est-ce que sur les 8 candidats, il y a des candidats wallons? Si oui, qu'est-ce qui fait qu'ils n'ont pas été retenus et quelle est la manière dont nos entreprises sont approchées? Est-ce qu'elles ont vraiment connaissance de ce concours? Est-ce qu'il y a un relais qui est fait par la région ? Est-ce qu'il y a une information qui est faite par la région ? Moi, j'ai tendance à penser que quel que soit le concours, quand il s'agit du plan international et donc sur le plan européen, on a toujours intérêt à ce que la Wallonie soit représentée dans ceux qui concourent. S'il n'y a pas de candidat, il y a un manque de communication, c'est dommage. Et dans ce cas-là, on peut l'améliorer pour les fois suivantes. On peut même imaginer qu'après la cinquième édition, il y en aura une sixième. Mais est-ce que c'est le cas systématiquement? Car dans le passé, peut-être des candidats wallons ont été retenus ? On peut alors se dire que c est exceptionnellement un cas où nous ne sommes pas présents. Je trouve que c est un dossier que l on ne peut pas sous-estimer, car sur ce plan international, ils ont manifestement un écho et on sait très bien quand je vois UNIZO et Leiedal que s ils se rendent à Budapest ce n est pas pour défendre la Région wallonne et sûrement pas pour en parler de manière intelligente.
Mme la Présidente. La parole est à M. le Ministre Marcourt.
M. Marcourt, Ministre de l'Économie, des PME, du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles. Monsieur le député, je retiendrai votre dernière phrase. Vous ne m'en voudrez pas. Madame la Présidente, Monsieur le député, votre interpellation, sous la forme d une question orale est très intéressante. Effectivement, il y a donc ce Prix européen de l'esprit d'entreprise et reconnaissons que si en 2009-2010, un dossier Job In avait été sélectionné avec un autre dossier pour la Belgique, cette année, il s agit de deux dossiers néerlandophones. Relevons que par le passé, sur les cinq premiers appels, nous avons eu plusieurs sélections. En 2005-2006, le dossier « Free», en 2006-2007 «Capten» d'ICHEC PME. Je pense aussi au dossier déposé par l ASE en 2008-2009 pour le dossier « 123 go» de Business Initiative. Ces dernières années, nous n avons pas à rougir des résultats, mais reconnaissons que cette année, ce sont donc deux dossiers flamands qui sortent du lot. Sur les huit comme vous l avez indiqué il y avait plutôt une connotation du nord que du sud. Je retiens très positivement de votre question orale le fait que nous devons nous interroger sur la raison pour laquelle cela c'est passé comme cela cette année. Est-ce pour des raisons conjoncturelles ou plus structurelles ? En tout cas, mon souhait est de demander un rapport sur les causes à l Agence de simulation économique. Ce concours est-il considéré par nos entreprises et nos institutions ? Puisqu on voit bien qu il y a assez bien de dossiers institutionnels ? Quand on parle de Free, de l ASE, de Job in, ce sont des ensembliers plutôt que des opérateurs directs. Pourquoi y a-t-il eu cette année une différence ? Je n en ai pas la réponse. Je vais poser la question et je ne manquerai pas de vous en tenir informé. Je pense aussi qu il faudra examiner de manière plus précise quel est l impact réel de ce prix européen. Il y a peut-être aussi des suggestions à faire en amont, c'est-à-dire à l Europe elle-même et peut-être de demander au SPF Économie, qui n a plus aucune raison de s occuper de cela si ce n est qu il est le point de contact national mais je ne peux pas lui reprocher d être le point de contact national, c est la réalité et de voir s il n y a pas quelque chose à améliorer là au niveau de la sensibilisation de l ensemble de nos opérateurs.
Mme la Présidente. La parole est à M. Crucke.
M. Crucke (MR). Je remercie M. le Ministre pour sa réponse car je pense qu il a bien perçu l acuité du problème. J attendrai d avoir communication. Si vous y pensez, Monsieur le Ministre, j aimerais avoir la copie de ce rapport de l ASE parce que cela peut être un événement fortuit. Voilà, il n y a pas eu de candidat cette année! Mais sans vouloir me répéter, quand on peut hisser le drapeau européen comme étant un fleuron de récompense d une activité dans un domaine précis qui est l esprit d entreprise, je pense que l on a intérêt à le faire. Le système belge est ce qu il est, il y a le point national. Je pense que nous devons nous organiser pour que nos entreprises puissent concourir dans des conditions utiles et agréables.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire
Abonnement Publier les commentaires [Atom]
<< Accueil