Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre LUTGEN sur "le contournement de Péruwelz"
Mme la Présidente. – L’ordre du jour appelle la question orale de M. Crucke à M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine, sur « le contournement de Peruwelz ».
La parole est à M. Crucke pour poser sa question.
M. Crucke (MR). – Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, chers collègues, cela fait 35 ans, à Péruwelz, qu’on parle de son contournement qui vise à évacuer tout le trafic qui traverse cette ville pour rejoindre la France, et ce n’est pas rien. Je peux vous le dire pour avoir moi-même travaillé à Péruwelz à un moment donné.
Le 7 janvier 2010, le Bourgmestre de Péruwelz annonçait que le Gouvernement wallon allait débloquer une enveloppe estimée à 20 millions d'euros au rond-point de la Neuve-Chaussée qui constitue la voie d’accès aux zonings de Champ Lionne et de la future zone d'activités Polaris. Ce projet prévoit aussi la zone d’équipement d’activités en ce qui concerne les impétrants, surtout la route qui fera la jonction entre le rond-point et le zoning constituant ainsi le contournement.
Donc, le matin, il dit : « C’est fait, la Région wallonne a débloqué 20 millions d’euros, on va pouvoir enfin sortir de ce dossier ». J’imagine bien que dans la bouche du bourgmestre, il y avait, vis-à-vis de ses concitoyens, l'idée de dire : « Applaudissez le parti socialiste dont je suis membre ». Et puis, le soir, il rectifiait le tir en disant : « Malheureusement, le dossier n’avance pas, ce n’est pas vrai qu’il y a 20 millions d’euros qui sont débloqués ». Le matin, il y a tout et le soir, il n’y a plus rien.
Monsieur le Ministre, quand j’entends une telle communication, j’aimerais savoir où en est réellement ce dossier du contournement. Parce que quand on parle de 20 millions d’euros, ce n’est pas rien.
Je ne peux imaginer qu’on évoque cela sans se dire qu’il y a quand même quelque chose ou pas dans le dossier.
Monsieur le Ministre, les Péruwelziens vont-ils encore devoir s’armer de patience ? Ce dossier est-il un chantier qui va pouvoir trouver sa solution dans des délais brefs ?
Mme la Présidente. – La parole est à M. le Ministre Lutgen.
M. Lutgen, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine. – Monsieur Crucke, en juillet 2008, le gouvernement avait approuvé le plan prioritaire ZAE bis. Cette décision a conduit à retenir 52 projets dont le projet Polaris à Péruwelz.
Un avant-projet de révision de plan de secteurs de Péruwelz Belœil a été approuvé en 2009. Parallèlement, dans le cadre du Plan Marshall 1, le gouvernement a retenu une partie des aménagements à réaliser en matière de voirie, en l’occurrence un giratoire sur la N60 pour un budget de 758 150,2 euros précisément.
En conséquence d’un refus suite à une première demande de permis, la DGO1 a introduit une nouvelle demande le 29 juillet 2010. Celle-ci est actuellement en cours d’instruction près du fonctionnaire délégué. En principe, le permis d’urbanisme devrait pouvoir être délivré le mois prochain. L’aménagement du zoning lui-même pourrait émarger au Plan Marshall 2.vert. Il est prévu une voirie de liaison entre la N60 et la section existante du contournement sur la N60. En effet, le zoning s’établirait de part et d’autre de cette future liaison.
C’est M. le Ministre Marcourt, Ministre de l’Économie, qui pilote cette mesure du Plan Marshall 2.vert, vers lequel je vous renvoie pour connaître l’état d’avancement précis de ce projet et surtout sur les aspects budgétaires des 20 millions d’euros.
Mme la Présidente. – La parole est à M. Crucke.
M. Crucke (MR). – Je ne suis pas mécontent de cette réponse. Ceci dit, c’est cela le problème, c’est que lorsqu’on fait des déclarations sur des montants comme ceux-là, mais que le soir même on revient sur ce type de déclaration, les gens n’y comprennent plus rien.
(Réaction de M. le Ministre Lutgen).
M. Crucke (MR). – À l’heure actuelle, je comprends que le dossier est toujours vide et qu’on est nulle part. Je reviendrai vers M. le Ministre Marcourt car il y a quelqu’un qui a dû lui siffler dans l’oreille ces 20 millions d’euros, ce n’est pas venu du ciel. On pourrait le croire, mais j’ai dû mal à croire qu’un bourgmestre sorte une somme de 20 millions d’euros sans qu’il n'y ait rien dans un dossier. Il y a sûrement un couac quelque part.
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