Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre ANTOINE sur "Préparation du Festival Olympique de la Jeunesse Européenne à Trabzon"

M. Jean-Luc Crucke (MR). – Du 23 au 30 juillet prochain se tiendra à Trabzon, en Turquie, le Festival olympique de la jeunesse européenne. Lors des jeux précédents, à Tampere, 96 athlètes représentaient notre Communauté. Savez-vous déjà combien d’athlètes sont qualifiés pour la prochaine édition ? Quels sont ceux que nous pouvons réellement espérer voir rejoindre le groupe ? À cette période de l’année, en Turquie, les participants devront supporter des températures assez élevées et un taux d’humidité de 60 à 70 pour cent. Une préparation physique particulière a-t-elle été prévue ? Enfin, un budget spécifique a-t-il été libéré pour la préparation et l’accompagnement des jeunes qui nous représenteront ?

M. André Antoine, vice-président et ministre du Budget, des Finances et des Sports. – Le Festival olympique de la jeunesse européenne est une initiative des comités olympiques européens. C’est une compétition multidisciplinaire qui a lieu tous les deux ans et qui comprend durant la même année les éditions d’hiver et d’été. La première édition des jeux d’été a eu lieu en 1991 à Bruxelles et les premiers jeux d’hiver à Aoste en 1993. Trabzon sera la onzième édition d’été. Seuls les sports olympiques figurent au programme. Les participants séjournent dans un village olympique. Les jeunes athlètes font connaissance avec toutes les traditions des jeux olympiques : l’ambiance, l’idéal, l’éthique. L’âge des athlètes varie entre 15 et 18 ans selon la discipline sportive. Le but du Festival olympique de la jeunesse européenne (Foje) est d’encourager les jeunes talents sur le chemin, souvent difficile, vers le sommet, l’apogée étant bien sûr la participation aux vrais jeux olympiques. Ce festival permet aux participants d’acquérir une expérience de compétition internationale et de rencontrer des jeunes pratiquant d’autres sports et venant d’autres pays. Les premiers Jeux olympiques de la jeunesse d’été à Singapour en 2010 sont la conséquence logique du succès des festivals olympiques de la jeunesse. Parmi les 96 athlètes belges présents à Tampere en 2009, 24 étaient francophones, dont JulienWatrin en athlétisme, Lola Mansour et Jérémie Bottieau en judo, Laurine Klinkenberg en volley-ball. Les qualifications des jeunes pour le Festival olympique de la Jeunesse ont lieu en plusieurs étapes. La fédération nationale de chaque discipline établit des critères de sélection et procède à la désignation des athlètes retenus pour être présentés au COIB. La commission de sélection du COIB arrêtera ensuite la liste définitive des jeunes. Obtenir une sélection pour le Festival olympique est déjà une prestation en soi. Depuis 2007, les disciplines pratiquées au festival sont fixes. À Trabzon, des compétitions auront lieu dans neuf sports, dont six sports individuels (athlétisme, gymnastique artistique, judo, tennis, cyclisme et natation) et trois sports d’équipe (basket-ball, handball et volley-ball). Les sélections auront lieu le 1e juin et aucun athlète n’a donc encore été sélectionné. Chaque fédération a défini des critères de sélection. Le nombre de candidats qui pourront participer, par pays et par sport, est d’ores et déjà connu : en athlétisme, 24 athlètes masculins et féminins ; en basket-ball, 12 garçons et 12 filles ; en cyclisme, 3 garçons ; en gymnastique, 3 garçons et 3 filles ; en handball, 14 garçons et 14 filles ; en judo, 12 athlètes masculins ou féminins ; en natation, 16 athlètes masculins ou féminins ; en tennis, 2 garçons et 2 filles ; en volley-ball, 12 garçons et 12 filles. Une fois les athlètes sélectionnés, la délégation sera réunie pour un stage de préparation qui aura lieu à Gand, du 18 au 21 juillet. En ce qui concerne les conditions météorologiques de cette compétition, peu habituelles pour la délégation belge, des conseils sont régulièrement prodigués par le COIB dans des lettres d’information adressées aux fédérations sportives concernées. Comme pour d’autres championnats, ces paramètres doivent être pris en considération dans la préparation des athlètes, cela relève des compétences des entraîneurs et préparateurs physiques. Ceux-ci peuvent faire appel à l’expertise du Centre d’évaluation de la performance sportive. Ce centre dispose d’un budget de 500 000 euros par an pour l’ensemble de ses activités. La Communauté française a conclu avec lui un marché de services pour aider à la préparation des athlètes. Le COIB assure intégralement le transport et l’accompagnement de l’équipe belge au festival. Les frais relatifs à l’ensemble de la participation des délégations ne sont pas encore connus. Ils sont répartis au prorata des sélections francophones et néerlandophones et sont supportés par les Communautés. Cette subvention est accordée sur la base du bilan comptable final, des pièces justificatives et d’un rapport final, dans une transparence totale.

M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je suis heureux d’entendre monsieur le ministre parler de transparence.