Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre ANTOINE sur "la création de clubs sportifs"
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Dans le budget 2011, le ministre a fait de la création de nouveaux clubs sportifs une priorité, en visant plus particulièrement les sports d’équipe. Comment comptezvous concrétiser cette idée ? Avez-vous établi un plan d’action précis ? Quels en sont les échéances et les objectifs ? Quels sports d’équipe visez-vous ? Des aides spécifiques ont-elles été prévues ? Un budget a-t-il été prévu ? Quel rôle sera dévolu aux communes ? Vous aviez évoqué le projet de créer une académie des gestionnaires de club. Où en est ce dossier? Cette institution verra-t-elle bientôt le jour ? Où sera installé le siège de cette structure ? Les dirigeants de club seront-ils obligés et/ou incités à la fréquenter ?
M. André Antoine, vice-président et ministre du Budget, des Finances et des Sports. – Cette question a déjà donné lieu à de très larges débats à l’initiative de M. Dodrimont. Je pourrais donc me contenter de renvoyer M. Crucke aux débats budgétaires mais je n’en ferai rien.
M. André Antoine, vice-président et ministre du Budget, des Finances et des Sports. – Le gouvernement et moi voulons augmenter la pratique sportive de tout un chacun. Nous avons fixé à vingt pour cent l’objectif d’augmentation du nombre d’affiliés dans les clubs sportifs. En 2009, nous comptions 444 891 affiliés dans les fédérations reconnues par la Communauté. Nous devons bien entendu y ajouter les 168 332 personnes pratiquant le football. Au total, 613 223 sportifs sont donc actifs dans un club reconnu. Notre objectif vise dès lors à atteindre le nombre de 735 800 en 2014. Pour relever ce défi ambitieux, inédit à l’échelle de la Communauté française, nous avons déployé de multiples initiatives qui ont fait l’objet de très nombreuses questions. Je ne reviendrai plus sur l’opération « Mon club, mon école » au sujet de laquelle j’ai été interrogé une dizaine de fois, sur les stages de vacances, sur Été-Sport, sur l’augmentation de la subsidiation du matériel, sur les stages de formation, sur la majoration des budgets des centres Adeps, sur la rénovation de ces derniers, sur l’augmentation des crédits octroyés par la Région aux infrastructures sportives – de 35 à 55 millions d’euros – ou sur le soutien à certaines organisations nationales ou internationales favorisant la notoriété de ces disciplines. Nous voulons permettre l’émergence de clubs là où ils font défaut. On constate en effet que les fédérations ne sont pas présentes dans chacune de nos provinces. J’avais cité l’exemple du handball en province de Namur ou celui du hockey. Certes, celui-ci n’est pas communautarisé mais nous l’aiderions avec plaisir puisque ce sport n’est pas présent dans toutes les provinces. Nous avons par ailleurs assisté à la disparition de certains clubs – par exemple de football de prairie – au profit de fusions qui ont parfois participé à une forme de désertification de l’offre sportive. Toutefois, lorsque des personnes veulent créer un club, elles ne bénéficient d’aucune aide. En effet, la commune, qui est généralement le premier pouvoir public subventionnant, demande à ces clubs d’introduire une nouvelle demande lorsqu’ils compteront un certain nombre d’affiliés et lorsqu’ils seront inscrits à un championnat. Les communes pourront ainsi bien calculer l’aide à octroyer. Il n’existe donc pas de bourse à la création de clubs. Nous avons voulu combler cette lacune. Nous avons organisé une vaste campagne d’information. Nous avons réuni l’ensemble des fédérations, comme nous le faisons tous les trois mois. Nous leur avons expliqué que, cette année, sont concernés les sports collectifs. Nous avons mentionné toutes les disciplines concernées et les modalités permettant de bénéficier de cette aide. De la même manière, nous avons organisé, lors du salon des mandataires, une large information sur cette possibilité d’obtenir une aide. Le budget est bien entendu réservé à l’encadrement et aux premiers éléments nécessaires à la vie d’un club. Ensuite, celui-ci poursuivra son parcours grâce aux moyens qu’il retirera lui-même de ses affiliations, de l’aide communale ou des aides dont il peut bénéficier en Communauté française, par exemple par le biais de l’opération Été-Sport. Voilà l’objectif poursuivi. Nous avons également lancé un programme d’aide aux clubs pour sportifs handicapés, qui ne disposent hélas généralement d’aucun subside de la part des communes et encore moins de sponsors. Tous les clubs affiliés à Handisport ou à la Fédération du sport pour handicapés ont reçu une bourse de deux mille euros. Nous avons donc renforcé l’aide aux sportifs valides en créant de nouveaux clubs mais également conforté les clubs pour sportifs handicapés.
M. Jean-Luc Crucke (MR). – Je remercie M. le ministre de sa réponse. J’ai relu le compte rendu des débats budgétaires. Le ministre avait répondu
aux questions de M. Dodrimont. Il n’a pas répondu à celles que j’ai posées aujourd’hui. Je n’en ai donc pas appris beaucoup plus.
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