lundi 28 mars 2005

Question orale de Jean-Luc CRUCKE au Ministre FURLAN sur "les nouvelles fonctions de Fernand Koekelberg"

M. le Président. – L'ordre du jour appelle la question orale de M. Crucke M. Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de Ville, sur « les nouvelles fonctions de Fernand Koekelberg ».

la parole est à M. Crucke pour poser sa question

M. Crucke (MR). – L'ex-commissaire général de la police, quelle que soit la raison qu'il l'ait amené à démissionner de son poste, la Ministre de l'Intérieur fédérale avait annoncé qu'elle souhaitait le destiner à de nouvelles fonctions qui touchent les régions - c'est pour cela que je me suis permis de venir vers vous puisque M. Koekelberg opérerait en qualité d'agent de liaison entre les régions et la police fédérale. La ministre fédérale est par ailleurs très optimiste lorsqu'elle parle de cette fonction puisqu'elle dit que selon elle, on accorde une grande importance à la fonction dans le cadre de la réforme de l'État.

Le centre de gravité, dit Mme Turtelboom, devrait se déplacer vers les régions.

Avez-vous eu l'occasion de voir Mme Turtelboom ou d'évoquer avec elle le sujet ? Ou pas ? Ou bien est-ce que cela tombe du ciel ?

Si vous n'avez pas eu l'occasion de parler avec la Ministre de l'Intérieur fédérale de la chose, avez-vous eu l'occasion d'en parler avec M. Koekelberg ? Quel est, selon vous, l'ampleur des dossiers à traiter ? Puisque l'on parle bien d'un agent de liaison, on sent...

(Réaction de M. Disabato)

Non pas que je veuille la guerre. Il faut dénoncer ce qui ne va pas.

Quel est l'état de la situation actuellement ? Qu'est-ce qu'il y a comme dossier pour l'instant ? Parce que ce n'est pas tout de dire : « Je mets quelqu'un comme agent de liaison » si c'est que pour avoir des dossiers qui n'existe pas. Pour l'instant, cela devient du ridicule. Vous me direz ce qu'il y a pour l'instant et ce qu'il n'y a pas.
Et enfin, est-ce que, vu l'hypothétique non-information de la part de la Ministre de l'Intérieur, est-ce que, vu l'hypothétique non-rencontre avec M. Koekelberg, vous pourrez avoir quelque chose à dire dans les semaines à venir sur ce dossier-là ?

M. le Président. – La parole est à M. le Ministre Furlan.

M. Furlan, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville. – En réponse à votre question pertinente, je vous informe que j'ai pris acte de ce que j'ai lu dans la presse.

Donc, je prends acte de ce que je lis dans la presse, à savoir que M. Koekelberg, démissionnaire de la police fédérale, mais dont la démission n'a pas encore été signée par le Roi, pourrait être réaffecté comme agent de liaison entre les régions et la police fédérale.

Je quitte la question pour vous rappeler un sketch de Coluche dans lequel il disait : « J'ai pris acte de ce que cela pourrait... Quand un pouvoir n'a rien d'autre à dire, il ferait mieux de fermer sa gueule ».

Je lis parce que c'est une perle. En réponse à votre question, je vous informe que j'ai pris acte de ce que j'ai lu dans la presse. à savoir que M. Koekelberg, démissionnaire de la police fédérale, mais dont la démission n'aurait pas encore été acceptée par le Roi, pourrait être réaffecté comme agent de liaison entre les régions et la police fédérale.

Quand on met autant de conditionnel, vous aurez compris que je ne suis au courant de rien.

Encore faudrait-il que cette fonction soit créée puisqu'elle n'existe pas actuellement et que ses missions soient déterminées, puisque la fonction n'est pas créée, évidemment, les missions n'existent pas.

Actuellement, je ne suis saisi d'aucune demande et je n'ai donc pas eu de débat à ce propos ni avec l'intéressé, je le comprends - lui il est fonctionnaire - ni aucun débat avec le Fédéral.

Cela étant, au-delà de l'humour et de la déclaration unilatérale, nous y sommes habitués, indépendamment des réformes en cours, il me semble que l'idée d'une plate-forme interface serait intéressante, à l'instar de ce qui existe avec des gouverneurs et de leurs fonctionnaires de liaison, qui ont pour missions, en matière de sécurité et de police, d'entretenir des relations externes - contacts et concertations - avec les autorités fédérales, régionales ou locales, judiciaires, administratives ou policières.

S'il s'agit de ce type de fonction, je pense qu'on peut lui donner un contenu sans trop de souci. Comme d'habitude, je ne peux que regretter ce manque de concertation, même si sur le fond, je peux trouver la décision relativement positive.

M. le Président. – La parole est à M. Crucke.

M. Crucke (MR). – Monsieur le Président, je prends acte de la déclaration du ministre qui ne sait rien sur un sujet qui, pour l'instant, est une coquille vide. C'est comme cela que cela fonctionne. À défaut de partir à l'étage national, on renvoie vers le régional et là, il faut tout créer, tout faire. Sincèrement, je comprends mieux la réflexion de Mme Turtelboom qui est de dire que le centre de gravité de l'intérieur va changer après la réforme de l'État. Quand on voit cela, il est plus que temps de prendre les choses par l'autre bout de la lorgnette parce que cela devient folklorique. Je trouve cela triste.

(Réaction de M. le Ministre Furlan)

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil